Louisa May Alcott

romancière et nouvelliste américaine

Louisa May Alcott, née le et morte le est une romancière américaine. Son œuvre la plus célèbre est le roman Les Quatre Filles du docteur March (1868).

Photographie en noir et blanc, avec un cadrage serré, d'une femme aux cheveux ondulés, retenus par un serre-tête.
Louisa May Alcott vers 1870.

Citations

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Citations de ces livres

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J’ai souvent le sentiment que je vendrais volontiers mon âme à Satan en échange d’une année de liberté.
  • (en) I often feel as if I’d gladly sell my soul to Satan for a year of freedom.”
  • Premières lignes d'un livre écrit en 1866 mais finalement publié en 1995, car jugé trop sensationnaliste de son vivant.
  • (en) A Long fatal love chase, Louisa May Alcott (trad. National Geographic), éd. New York : Random House, 1995, p. 3 (lire en ligne)


Il y a cependant quarante ans que j'essaie de corriger mon impatience naturelle, ma chérie, et je suis seulement arrivée à la contrôler. Je me mets en colère presque tous les jours, Jo, mais j'ai appris à ne pas le laisser voir et à souffrir seule de mon défaut.
  • Les Quatre Filles du docteur March (1868), Louisa May Alcott (trad. P.J Stahl, son premier traducteur français), éd. Hachette, 1976, p. 37


Ceux qui aiment le mieux sont souvent les plus aveugles.
  • Les Quatre Filles du docteur March (1868), Louisa May Alcott (trad. P.J Stahl), éd. Hachette, 1976, p. 148


Lorsque le malheur s'abat sur les familles aimantes, les liens d'affection qui unissent ses membres se resserrent plus fort que jamais.
  • Les Quatre Filles du docteur March (1868), Louisa May Alcott (trad. P.J Stahl), éd. Hachette, 1976, p. 163


Vois-tu Jo, il est très beau d'écrire des livres splendides, ou de parcourir le monde, mais il est encore plus beau de se dévouer pour les siens, car l'amour est la seule chose qui soit plus vraie que la gloire, plus enrichissante que la fortune, plus durable que la vie...
  • Les Quatre Filles du docteur March (1868), Louisa May Alcott (trad. P.J Stahl), éd. Hachette, 1976, p. 164


Nous avons tous la clé de nos futurs châteaux en Espagne, dis Jo; reste à savoir si nous saurons ouvrir la porte ou non.
  • Les Quatre Filles du docteur March (1868), Louisa May Alcott (trad. P.J Stahl), éd. Hachette, 1976, p. 48


On appelle les femmes reines depuis longtemps, mais le royaume qu'on leur accorde ne vaut pas la peine d'être gouverné.
  • (en) Women have been called queens a long time, but the kingdom given them isn't worth ruling.
  • (en) An Old-Fashioned Girl (1870), Louisa May Alcott (trad. Wikiquote), éd. Puffin Books, 1996, p. 241 (lire en ligne)


La plus grande fortune ne dispense pas de savoir compter.
  • Rose et ses sept cousins (1875), Louisa May Alcott (trad. P.J Stahl), éd. Hachette, coll. « La Bibliothèque Verte », 1958, chap. VII-Nouvelles leçons, p. 97 (lire en ligne)


Une grande fortune est plus souvent nuisible qu'utile.
  • (en) Too much money is a bad thing.
  • Rose et ses sept cousins (1875), Louisa May Alcott (trad. P.J Stahl), éd. Hachette, coll. « La Bibliothèque Verte », 1958, chap. VII-Nouvelles leçons, p. 98 (lire en ligne)


Pareille chose n'est pas rare en ce monde; nos meilleures actions sont souvent les plus mal interprétées. Or il est toujours pénible d'être jugé de travers. Sans vouloir prendre la trompette de la renommée pour annoncer à tout l'univers ce que nous avons pu faire de bien, nous n'en désirons pas moins que tous ceux qui nous sont chers nous apprécient à notre juste valeur.
  • (en) It is apt to be so, and it is hard to bear ; for, though we do not want trumpets blown, we do like to have our little virtues appreciated, and cannot help feeling disappointed if they are not.
  • Rose et ses sept cousins (1875), Louisa May Alcott (trad. P.J Stahl), éd. Hachette, coll. « La Bibliothèque Verte », 1958, chap. X-Pauvre Mac, p. 131-132 (lire en ligne)


[On] entendit dans la cuisine une voix harmonieuse qui chantait : Home, sweet home. C'était Phoebé, la pauvre petite enfant trouvée, qui n'avait jamais eu de foyer, jamais connu ni père ni mère ni sœur, qui était toute seule dans le grand monde et qui, sans effroi de l'avenir, sans tristesse du présent, profitait avec reconnaissance des quelques moments de bonheur qui lui étaient accordés et participait, sans la moindre pensée d'envie, aux joies de ceux qui l'avaient recueillie. C'était elle, la pauvre orpheline, qui chantait la douceur du "chez soi". Chacun reprit en cœur le refrain, et les vieux murs du manoir répétèrent longuement aux deux petites filles qui y avaient trouvé un abri et une famille, ces mots : Home, sweet home.
  • (en) [When] the sound of a voice softly singing Sweet Home, made them pause and listen. It was Phebe, poor little Phebe, who never had a home, never knew the love of father or mother, brother or sister ; who stood all alone in the wide world, yet was not sad nor afraid, but took her bits of happiness gratefully, and sung over her work without a thought of discontent. I fancy the happy family standing there together remembered this and felt the beauty of it, for when the solitary voice came to the burden of its song, other voices took it up and finished it so sweetly, that the old house seemed to echo the Avord "Home" in the ears of both tlie orphan girls, who had just spent their first Christmas under its hospitable roof.
  • Rose et ses sept cousins (1875), Louisa May Alcott (trad. P.J Stahl), éd. Hachette, coll. « La Bibliothèque Verte », 1958, chap. XV-Sous le gui, p. 200 (lire en ligne)


Quels singuliers êtres que les garçons ! s'écria Rose.
  • (en) What droll things boys are ! she said.
  • Rose et ses sept cousins (1875), Louisa May Alcott (trad. P.J Stahl), éd. Hachette, coll. « La Bibliothèque Verte », 1958, chap. XVIII-Le trait d'union, p. 227 (lire en ligne)


Je crois que les femmes ont le droit et le devoir de faire quelque chose de leurs vies, comme les hommes, et nous ne nous satisferont pas de cette frivolité que vous nous réservez[...]. "Je vais expliquer ce que je veux dire, et vous ne pourrez plus vous moquer de moi. Te contenterais-tu si on te disait de t'amuser un peu, puis de te marier et ensuite de ne rien faire jusqu'à ta mort ? " ajouta-t-elle, se tournant vers Archie. "Bien sur que non : c'est seulement une partie de la vie d'un homme," répondit-il avec décision. "Une partie extrêmement précieuse et belle, mais non tout continua Rose ; "cela ne devrait pas l'être non plus pour une femme : parce que nous avons un cerveau et une âme aussi bien qu'un cœur ; de l'ambition et des capacités, aussi bien que de la beauté et du talent ; et nous voulons vivre et apprendre autant qu'aimer et être aimé. Cela me rend malade qu'on me raconte que c'est tout ce pour quoi une femme est faite ! Je ne m'intéresserai pas à l'amour jusqu'à prouver que je suis quelque chose de plus qu'une femme de ménage et qu'une nourrice !"
  • (en) I believe that it is as much a right and a duty for women to do something with their lives as for men ; and we are not going to be satisfied with such frivolous parts as you give us[...]. "I mean what I say, and you cannot laugh me down. Would you be contented to be told to enjoy yourself for a little while, then marry and do nothing more till you die ?" she added, turning to Archie. "Of course not : that is only a part of a man's life," he answered decidedly. " A very precious and lovely part, but not all" continued Rose ; " neither should it be for a woman : for we've got minds and souls as well as hearts ; ambition and talents, as well as beauty and accomplishments ; and we want to live and learn as well as love arid be loved. I'm sick of being told that is all a woman is fit for ! I won't have any thing to do with love till I prove that I am something beside a housekeeper and baby-tender !"
  • Traduit par Olivier Séchan en 1957 par : Sans mépriser le mariage, nous considérons que la femme a le droit et le devoir de réaliser autre chose dans sa vie – de même que l'homme. Les tâches utiles ne manquent pas.
  • Rose in bloom, Louisa May Alcott (trad. Wikiquote), éd. Roberts Brothers, 1876, chap. 1-Coming home, p. 11 (lire en ligne)


Citation au sujet des Quatre Filles du docteur March

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Illustration de la première édition des Quatre Filles du docteur March par Abigail May Alcott Nieriker, la plus jeune sœur de l'autrice, qui inspira le personnage d'Amy.
[Thomas Niles] veut une histoire de filles et j'ai commencé Les Quatre Filles du docteur March. Marnee, Anna et May approuvent toutes mon idée. Donc j'ai travaillé laborieusement, quoique je n'aime pas ce genre de choses. Je n'ai jamais apprécié les filles et en connait peu, excepté mes sœurs ; mais nos jeux et nos expériences étranges peuvent s'avérer intéressants, bien que j'en doute.
  • (en) Mr. N. wants a girl's story and I begin "Little Women". Marnee, Anna and May all approve my plan. So I plod away, though I don't enjoy this sort of thing. Never liked girls or knew many, except my sisters ; but our queer plays and experiences may prove interesting, though I doubt it.
  • Marnee est le surnom de sa mère, Anna sa sœur aînée et May sa plus jeune sœur.
  • (en) Louisa May Alcott, Her Life, Letters, and Journals, Louisa May Alcott (trad. Wikiquote), éd. Boston Roberts Brothers, 1889, p. 198 (lire en ligne)


J'ai finit Les Quatre Filles du docteur March, et l'ai expédié — 402 pages. May est en train de créer quelques images pour l'illustrer […]. Je suis très fatiguée, ma tête est douloureuse à force de trop travailler, et mon cœur est lourd au sujet de Marnee, qui est de plus en plus faible.
  • (en) Have finished Little Women, and sent it off — 402 pages. May is designing some pictures for it […]. Very tired, head full of pain from overwork, and heart heavy about Marnee, who is growing feeble.
  • Le 15 juillet 1868, complétée en 1876 par la citation suivante.
  • (en) Louisa May Alcott, Her Life, Letters, and Journals, Louisa May Alcott (trad. Wikiquote), éd. Boston Roberts Brothers, 1889, p. 199 (lire en ligne)


Trop de travail pour une jeune femme. Pas étonnant qu'elle s'effondre.
  • (en) Too much work for one young woman. No wonder she broke down.
  • Ajoutée par Louisa May Alcott en 1876, sur ses conditions d'écriture des Quatres filles du docteur March.
  • (en) Louisa May Alcott, Her Life, Letters, and Journals, Louisa May Alcott (trad. Wikiquote), éd. Boston Roberts Brothers, 1889, p. 199


Roberts Bros m'a fait une offre pour l'histoire, mais dans le même temps m'a conseillé de garder les droits d'auteurs ; donc je vais les garder.
  • (en) Roberts Bros made an offer for the story, but at the same time advised me to keep the copyright ; so I shall.
  • En août 1868, complétée en 1885 par la citation suivante.
  • (en) Louisa May Alcott, Her Life, Letters, and Journals, Louisa May Alcott (trad. Wikiquote), éd. Boston Roberts Brothers, 1889, p. 199


Un éditeur honnête et une autrice chanceuse, car les droits d'auteur ont fait sa fortune, et le livre terne est devenu le premier œuf d'or du vilain petit canard.
  • (en) An honest publisher and a lucky author, for the copyright made her fortune, and the dull book was the first golden egg of the ugly duckling.
  • Ajoutée par Louisa May Alcott en 1885, avec du recul. L'adjectif terne avait été utilisé par Thomas Niles, son éditeur, pour décrire la première version du livre.
  • (en) Louisa May Alcott, Her Life, Letters, and Journals, Louisa May Alcott (trad. Wikiquote), éd. Boston Roberts Brothers, 1889, p. 199


Il se lit mieux que je ne l’aurais pensé. Il ne tombe pas dans le sensationnalisme, mais est simple et authentique, car c’est en grande partie notre vie.
  • (en) It reads better than I expected. Not a bit sensational, but simple and true, for we really lived most of it.
  • Après la deuxième relecture des Quatre filles du docteur March, le 26 août 1868.
  • (en) Louisa May Alcott, Her Life, Letters, and Journals, Louisa May Alcott (trad. National Geographic), éd. Boston Roberts Brothers, 1889, p. 199


Les jeunes filles m'écrivent pour me demander qui les quatre filles du docteur March vont épouser, comme si c'était l'unique but et la fin d'une vie de femme. Je ne marierai pas Jo avec Laurie pour faire plaisir à tout le monde.
  • (en) Girls write to ask who the little women marry, as if that was the only aim and end of a woman’s life. I won’t marry Jo to Laurie to please anyone.
  • (en) Louisa May Alcott: Her Life, Letters, and Journals, Louisa May Alcott (trad. Wikiquote), éd. Boston Roberts Brothers, 1889, p. 201 (lire en ligne)


 
Louisa May Alcott vers 1852.

Autres citations

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prouver que je peux subvenir à mes besoins, même si je suis une Alcott.
  • (en) prove that though an Alcott, I can support myself.
  • Sur sa vie d'écrivaine, dans une lettre à son père, le 29 novembre 1856.
  • (en) Louisa May Alcott, Her Life, Letters, and Journals, Louisa May Alcott (trad. National Geographic), éd. Boston Roberts Brothers, 1889, p. 89 (lire en ligne)


Citations sur Louisa May Alcott

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Encore aujourd'hui, Les Quatre Filles du docteur March est largement lu, même si ce livre peut sembler à l'heure actuelle nostalgique et désuet et non, comme en 1868, innovant et presque scandaleux. Il nous est impossible de savoir ce que le travail de Louisa May Alcott aurait pu produire si elle avait eu plus de temps à y consacrer et moins de soucis matériels. Son œuvre aurait formé un volume plus éclatant, plus littéraire, dans la Library of America ; mais il est peu probable qu'elle aurait été plus aimé par les générations d'enfants ou plus fait avancé l'éducation progressiste et l'émancipation des femmes.
  • (en) Even today, Little Women is still widely read, though it may now seem nostalgic and old-fashioned rather than, as in 1868, innovative and sometimes almost shocking. It is impossible to know now whether the work Louisa May Alcott might have produced if she had had more free time and no practical worries would have made a more brilliant and literary volume in the Library of America; but it is unlikely that it would have been better loved by generations of children, or done more to further progressive education and women’s independence.


Dans Les Quatre Filles du Docteur March, il y a quatre héroïnes, toutes différentes et toutes imparfaites. Elles luttent pour devenir bonnes, mais comme la plupart des êtres humains, elles ne réussissent jamais complètement. Par conséquent il est possible d'avoir de sérieux défauts — la vanité, la colère, l'impatience, la timidité, et l'égoïsme, — et pourtant de mériter le bonheur.
  • (en) In Little Women there are four heroines, all different and all imperfect. They struggle to become good, but like most human beings, they never completely succeed. The implication is that it is possible to have serious faults—vanity, anger, impatience, timidity, and selfishness—and still deserve happiness.
  • « Liberated Girls », Alison Lurie (trad. Wikiquote), The New York Review of Books, nº 3, 2005 (lire en ligne)


Sur ce, pourtant, c'est un roman qu'elle s'acheta avec l'argent de Don Achille : Les Quatre Filles du docteur March. Elle se décida parce qu'elle connaissait déjà ce livre, qui lui avait beaucoup plu. En quatrième année, Mme Oliviero nous avait donné, à nous les meilleures de la classe, des livres à lire. Elle était tombé sur Les Quatre Filles du docteur March avec, comme phrase accompagnatrice, la formule suivante : «C'est un livre pour les grandes, mais pour toi, ça va».
  • L'amie prodigieuse (2011), Elena Ferrante (trad. Elsa Damien avec la collaboration de Christophe Mileschi), éd. Gallimard, 2022, vol. 1, p. 80 (lire en ligne)


Notre idée était qu'en travaillant beaucoup nous écririons des livres, et que ces livres nous rendraient riches. La richesse conservait la forme d'un scintillement de pièces d'or enfermés dans d'innombrables caisses, mais pour y arriver il suffisait de faire des études et d'écrire un livre. « On en écrit un ensemble », s'exclama Lila un jour, me comblant de joie. Ce projet naquit peut-être quand elle découvrit que l'auteure des Quatre Filles du docteur March avait gagné tellement d'argent qu'elle avait donné une partie de ses richesses à sa famille.
  • L'amie prodigieuse (2011), Elena Ferrante (trad. Elsa Damien avec la collaboration de Christophe Mileschi), éd. Gallimard, 2022, vol. 1, p. 84 (lire en ligne)


Elle a toujours voulu écrire un grand roman et n’a jamais estimé qu’elle l’avait fait.
  • (en) She always longed to write her great novel and never believed that she had succeeded.
  • « Before writing 'Little Women,' Louisa May Alcott penned 'blood and thunder' », Amaranta Sbardella, National Geographic, 2021 (lire en ligne)


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