Lucile Peytavin
historienne et essayiste française
Lucile Peytavin est une essayiste et historienne française.
Citations
modifierPropos publics
modifierLes comportements virils sont malheureusement valorisés dans notre société. Nous en sommes tous victimes. Les hommes répondant à ces injonctions veulent prouver leur force, ils vont davantage se mettre en danger, en ayant des comportements pathologiques avec l’alcool, les drogues ou la vitesse. De plus, ils possèdent trois fois plus de risque de décéder avant 65 ans, d’une mort évitable !
- « Interview de Lucile Peytavin, auteure du livre Le coût de la virilité », Lucile Peytavin, citée par Celles qui osent, Celles qui osent, 29 mars 2021 (lire en ligne)
Il faudrait éduquer les garçons comme les filles, développer davantage leurs sentiments, l’empathie, leur faire respecter les règles. Valoriser les valeurs féminines et arrêter de penser qu’être femme est dégradant. La solution réside dans l’éducation.
- « Interview de Lucile Peytavin, auteure du livre Le coût de la virilité », Lucile Peytavin, citée par Celles qui osent, Celles qui osent, 29 mars 2021 (lire en ligne)
Revue Challenges : Comment définissez-vous cette "virilité" si coûteuse ?
Lucile Peytavin : Ça vient du Sanskrit "vira" qui définit le héros, les attributs de force et de puissance, c’est ce qui définit un vrai "homme" au sens social. Cela repose notamment sur des comportements asociaux, des démonstrations de force. La "masculinité toxique" découle de cette virilité. Il est important que l’on comprenne que les hommes n’ont pas ces comportements par nature, c’est une construction sociale, en majeure partie issue de l’éducation.
Lucile Peytavin : Ça vient du Sanskrit "vira" qui définit le héros, les attributs de force et de puissance, c’est ce qui définit un vrai "homme" au sens social. Cela repose notamment sur des comportements asociaux, des démonstrations de force. La "masculinité toxique" découle de cette virilité. Il est important que l’on comprenne que les hommes n’ont pas ces comportements par nature, c’est une construction sociale, en majeure partie issue de l’éducation.
- « La virilité coûte 95,2 milliards par an à la société française, selon Lucile Peytavin », Lucile Peytavin, propos recueillis par Challenges, Challenges, 14 mai 2021 (lire en ligne)
Les hommes représentent 83% des 2 millions d’infractions pénales traitées chaque année par les parquets, 86% des mis en cause pour meurtre, 99% des auteurs de viols, 95% des mis en cause pour vols violents avec arme. Et même 92% des élèves sanctionnés pour atteinte aux biens et aux personnes au collège, cela commence tôt ! Deux mécanismes invisibilisent ces résultats : on considère comme normal que les hommes se comportent ainsi et le masculin représente la norme. Les pouvoirs publics ont ces chiffres sous les yeux depuis des années, mais il n’y a pas de déclic.
- « La virilité coûte 95,2 milliards par an à la société française, selon Lucile Peytavin », Lucile Peytavin, propos recueillis par Challenges, Challenges, 14 mai 2021 (lire en ligne)
Si la virilité est la cause majeure des violences, elles vont diminuer avec le changement d’éducation. Cela permettra aussi à la société française d’économiser de l’argent : 95,2 milliards d’euros par an au total !
- « La virilité coûte 95,2 milliards par an à la société française, selon Lucile Peytavin », Lucile Peytavin, propos recueillis par Challenges, Challenges, 14 mai 2021 (lire en ligne)
Les sciences sont très claires sur le sujet. Il n'y a rien dans la nature, dans la biologie des hommes, qui les pousseraient à avoir ces comportements agressifs. Dans les hormones non plus d’ailleurs ! Les études récentes sur le sujet ont montré que des niveaux de testostérone élevés chez un même individu peuvent être aussi bien liés à des comportements agressifs qu'à des comportements altruistes. Et c'est plus en adoptant un comportement agressif que ce taux d'hormones augmente. Donc, on voit que la testostérone n'est pas à l'origine de l'agressivité ou de comportements de domination. C'est absolument faux. Et d'ailleurs, les hommes sont responsables de leurs actes.
- « La déconstruction de la virilité : questionner la notion de masculinité », Lucile Peytavin, propos recueillis par Radio France, Radio France, 5 septembre 2022 (lire en ligne)