Mâle

animal ou plante de sexe masculin

Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :

Littérature

modifier

Nouvelle

modifier

Renée Vivien, La Dame à la Louve, 1904

modifier

Brune comme une Noisette

Nous n’avons pas de morale, dans les grands bois. Seulement, elle était réfractaire à l’amour. Il y a beaucoup de femmes qui ont instinctivement horreur du mâle. Ce n’est pas qu’elle eût pour moi une haine profonde. Elle m’avait voué au contraire une affection fraternelle.
  • La Dame à la Louve, Renée Vivien, éd. Alphonse Lemaire, 1904, Brune comme une Noisette, p. 149


Seuls lui plaisaient le grand air, les marches à travers la forêt, les fleurs sauvages cueillies en chemin, et le péril et l’aventure. Elle était faite pour le péril et l’aventure autant que moi. Nous nous aimions en frères. Au fond de notre amitié, pourtant réelle, croupissait une vase corrompue de soupçon, de haine même. Elle se défiait de moi, et je n’oubliais pas mon ressentiment féroce de mâle dédaigné.
  • La Dame à la Louve, Renée Vivien, éd. Alphonse Lemaire, 1904, Brune comme une Noisette, p. 151


Poésie

modifier

Robert Desnos, Rrose Sélavy, 1922

modifier
Nul ne connaîtrait la magie des boules sans la bougie des mâles.
  • « Rrose Sélavy », Robert Desnos, Littérature Nouvelle Série, nº 7, Décembre 1922, p. 20


Prose poétique

modifier
Ce sont des plantes de toute beauté plutôt mâles que femelles et souvent les deux à la fois. Elles ont tendance à s'enrouler bien des fois avant de s'éteindre fougères. Les plus charmantes se donnent la peine de nous calmer avec des mains de sucre et le printemps arrive. Nous n'espérons pas les retirer des couches souterraines avec les différentes espèces de poissons. Ce plat ferait bon effet sur toutes les tables. C'est dommage que nous n'ayons plus faim.


Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927

modifier
Quand la respiration de Corsaire Sanglot se fit haletante, Louise Lame devint plus resplendissante que le mâle.
  • La liberté ou l'amour ! (1927), Robert Desnos, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1962  (ISBN 978-2-07-027695-0), III. Tout ce qu'on voit est d'or, p. 28


Des mâles encore fussent présents si le destin n'avait pas, en quelque coin perdu de la planète, aboli traîtreusement la vie en eux.