Main
organe situé à l’extrémité de l’avant-bras
André Breton, Poisson soluble, 1924
modifierMes mains ce sont des Vierges dans la petite niche à fond bleu du travail
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 16, p. 72
Anne Calife, Paul et le Chat, 2004
modifier Durant les préparatifs de la Guerre, Paul, lui, a progressé. En silence. Paul et ses mains : elles lui appartiennent. Et, surtout, elles commencent à lui obéir. À présent, elles acceptent d’aller plus ou moins en haut ou en bas. Même si, au début, elles s’accrochent entre elles, doigts convulsivement mêlés. Un peu folles, elles se cramponnent à tout. Ainsi attrapent-elles ses oreilles qu’elles tentent de lui arracher, même s’il n’est pas d’accord. Elles détachent les boutons des salopettes, ôtent ses chaussettes.
- « Paul et le Chat », Anne Calife , Mercure de France, réeditions Menthol House, 2004, p. 22
François Cheng, L'éternité n'est pas de trop, 2002
modifierLa main, ce digne organe de la caresse, ce qu’elle caresse ici n’est pas seulement une autre main, mais la caresse même de l’autre. Caressant réciproquement la caresse, les deux partenaires basculent dans un état d’ivresse qui a peut-être été rêvé dans l’enfance, ou alors dans une avant-vie. Les veines entremêlées irriguant le désir se relient aux racines profondes de la vie ; les lignes entrecroisées qui prédisent le destin tendent vers le lointain, jusqu’à rejoindre l’infini des étoiles.
- L'éternité n'est pas de trop (2002), François Cheng, éd. Albin Michel, 2021 (ISBN 978-2-226-12702-0), p. 85, 86