Bénédiction et malédiction
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Littérature
modifierRoman
modifierCharles Robert Maturin, Melmoth — L'homme errant, 1820
modifier— Partez, être maudit, et ne nous troublez pas. Partez, maudit et pour maudire !
— Je pars vainqueur et pour vaincre, répondit Melmoth avec un triomphe sauvage et féroce. Malheureux ! Ce sont vos vices, vos passions et vos faiblesses qui font de vous mes victimes. Jetez sur vous le blâme et non sur moi. Héroïques dans le crime mais lâches dans le désespoir, vous vous mettriez à genoux à mes pieds pour que vous soit conférée la terrible immunité qui me permet en cet instant de traverser vos rangs : chaque cœur humain m'accompagne de sa malédiction, pourtant nulle main n'ose me toucher !
- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Histoire des amants, p. 591
Essais
modifierDouglas Reed
modifierLe Deutéronome se termine par le thème prolongé, houleux et rageur de la-malédiction-ou-la-bénédiction. Moïse, sur le point de mourir, exhorte une fois de plus « le peuple » à choisir entre les bénédictions ou les malédictions, et les deux sont énumérées. Les bénédictions sont exclusivement matérielles : la prospérité par l’augmentation de la famille, des récoltes et du bétail ; la défaite des ennemis ; et la domination mondiale. « l’Éternel ton Dieu t’élèvera au dessus de toutes les nations de la terre… l’Éternel fera de toi un peuple saint pour lui… Et tous les peuples de la terre verront que tu es
appelé du nom du Seigneur ; et ils te craindront… tu prêteras à de nombreuses nations, et tu n’emprunteras pas. Et l’Éternel fera de toi la tête, et pas la queue ; et tu seras uniquement au dessus, et pas en dessous… ». Ces bénédictions s’étendent sur treize versets ; les malédictions sur quelque cinquante ou soixante. La divinité au nom de laquelle les malédictions sont clairement prononcées était considérée comme capable de faire le mal (en fait, cela est explicitement mentionné dans un livre postérieur, Ézéchiel, comme on le montrera). Le judaïsme littéral est en définitive basé sur la terreur et la peur (...)
- l'auteur s'inscrit dans la lignée de l'antisémitisme moderne et du conspirationnisme
- La controverse de Sion,, Douglas Reed, éd. Noontide Press, 1985, chap. I Les débuts de l'affaire, p. 24 et 25/787 (édition électronique)