Malika Sorel

écrivaine et femme politique franco-algérienne

Malika Sorel est une essayiste française.

Citations

modifier

On n'a jamais tant parlé de laïcité que depuis qu'elle s'enfuit à grands pas, de même que l'on n'a jamais tant parlé de vivre-ensemble que depuis que ce dernier est malmené, se traduisant par un fort désir d'évitement. Ces deux volets ne sont d'ailleurs pas sans rapport, loin s'en faut.

  • « Malika Sorel : que reste-t-il de la laïcité ? », Malika Sorel, FigaroVox, 9 décembre 2015 (lire en ligne)


La main de la France a toujours su rester ouverte et tendue pour accueillir en son sein tous ceux qui acceptaient de se soumettre aux conditions essentielles énoncées par Ernest Renan, au nombre desquelles on compte la volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis ; et assurément, la laïcité en est partie intégrante. Ceux qui résument la laïcité à la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905 oublient l'essentiel, qui est resté gravé dans l'inconscient collectif des Français : trois décennies de guerre civile qui les ont opposés entre eux et ont abouti, le 30 avril 1598, à la signature de L'Édit de Nantes par Henri IV, qui l'évoquera comme « établissement d'une bonne paix et tranquille repos ». Que de larmes et de sang versés pour que le peuple français puisse vivre un jour son idéal de liberté, d'égalité et de fraternité !

  • « Malika Sorel : que reste-t-il de la laïcité ? », Malika Sorel, FigaroVox, 9 décembre 2015 (lire en ligne)


Aujourd'hui que la digue qui protégeait la France est sur le point de céder, il est important de rappeler aux apprentis-sorciers qui ont joué les idiots utiles en collaborant aux offensives menées contre la laïcité, que ses racines plongent plus loin encore dans leur propre histoire, comme l'avait rappelé le pape Jean-Paul II dans sa lettre du 11 février 2005 à l'archevêque de Bordeaux et président de la Conférence des évêques de France, Jean-Pierre Ricard : « Le principe de laïcité, auquel votre pays est très attaché, s'il est bien compris, appartient aussi à la Doctrine sociale de l'Église. Il rappelle la nécessité d'une juste séparation des pouvoirs qui fait écho à l'invitation du Christ à ses disciples: Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » De même, comme l'avait rappelé le Concile œcuménique Vatican II, l'Église n'a pas vocation à gérer le temporel, car « en raison de sa charge et de sa compétence, elle ne se confond d'aucune manière avec la communauté politique et n'est liée à aucun système politique ». Les Coptes et les Chrétiens d'orient n'avaient pas de laïcité pour les protéger.

  • « Malika Sorel : que reste-t-il de la laïcité ? », Malika Sorel, FigaroVox, 9 décembre 2015 (lire en ligne)


Par la faute des hommes qui ont oublié les enseignements de l'Histoire, la France se retrouve de nouveau prise au piège. Lorsque la digue cédera, qu'il soit sécularisé ou pas, qu'il soit français ou non, chacun saisira alors pleinement le rôle protecteur qui était celui de la laïcité.

  • « Malika Sorel : que reste-t-il de la laïcité ? », Malika Sorel, FigaroVox, 9 décembre 2015 (lire en ligne)


La décence et l'honnêteté commandent à tous ceux qui ont fait le choix des terres européennes d'avoir quelque reconnaissance à l'égard des peuples qui les ont accueillis, souvent au demeurant sans que leur approbation ait jamais été demandée.

  • Malika Sorel-Sutter, Décomposition française, Fayard, 2015
  • La guerre civile qui vient, Ivan Rioufol, éd. Albin Michel, 2016, p. 164