Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux
ouvrage de référence de troubles mentaux
Le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (également désigné par le sigle DSM, abréviation de l'anglais : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) est un ouvrage de référence publié par l'Association américaine de psychiatrie (American Psychiatric Association ou APA) décrivant et classifiant les troubles mentaux.
Six Manifestes contre le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux
modifierManifeste de Paris Pour en finir avec le carcan du DSM
modifierle DSM se trouve doublement contestable : tant par la procédure qui guide son élaboration catégorielle que par la mécanique aliénante de son utilisation contrainte dans le cadre des soins et de leur enseignement.
- In Six Manifestes contre le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, Émile Jalley (commentateur), éd. L'Harmattan, 2011, t. 1, chap. Manifeste de Paris Pour en finir avec le carcan du DSM, p. 21
L’obligation d’une référence diagnostique au DSM est contraire à une démarche scientifique ; elle nuit aux soins psychiques; elle est coûteuse pour les États ; elle paralyse la recherche et l’enseignement.
- In Six Manifestes contre le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, Émile Jalley (commentateur), éd. L'Harmattan, 2011, t. 1, chap. Manifeste de Paris Pour en finir avec le carcan du DSM, p. 23
Quelle que soit la prétention de scientificité des troisième et quatrième versions du DSM, leur méthodologie n’est absolument pas scientifique.
- In Six Manifestes contre le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, Émile Jalley (commentateur), éd. L'Harmattan, 2011, t. 1, chap. Manifeste de Paris Pour en finir avec le carcan du DSM, p. 25
La deuxième caractéristique antiscientifique de la méthodologie du DSM est mise en évidence par le fait qu’elle rassemble des statistiques qui ne concernent pas les patients, mais les avis d’un échantillon de psychiatres. Il ne s’agit pas d’observations cliniques, mais du décompte d’opinions, parfois recueillies de manière arbitraire.
- In Six Manifestes contre le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, Émile Jalley (commentateur), éd. L'Harmattan, 2011, t. 1, chap. Manifeste de Paris Pour en finir avec le carcan du DSM, p. 25
Un diagnostic DSM répertorie des manifestations comportementales sans la profondeur de champ d’aucune structure d’ensemble psychopathologique, et cela à rebours de toute la psychiatrie clinique. » Tout restant en surface, « Chaque comportement correspond à une case à cocher et n’est plus que le signe d’un « désordre » érigé en entité pathologique innée. S’y ajoutent des notions comme celle de « malade difficile », ou de « non compliance au traitement », mode comme indirect de « retour du sujet ».
- In Six Manifestes contre le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, Émile Jalley (commentateur), éd. L'Harmattan, 2011, t. 1, chap. Manifeste de Paris Pour en finir avec le carcan du DSM, p. 27
« Le DSM supprime toute référence à une causalité psychique ou historique, sans laisser sa place aux événements traumatiques de la vie du patient et de son anamnèse ; tout est programmé comme si la condition humaine pouvait être médicalisée 18. » Tout s’écrase sur une même médecine à la fois générale et technique.
- In Six Manifestes contre le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, Émile Jalley (commentateur), éd. L'Harmattan, 2011, t. 1, chap. Manifeste de Paris Pour en finir avec le carcan du DSM, p. 27
« Le succès du DSM ne procède pas de la réception positive des praticiens. » De façon indirecte, « Au contraire, il leur a été imposé de l’extérieur. Il a pris de l’expansion, tout d’abord, grâce aux compagnies d’assurance et de groupes de pression qui ont exigé ses références pour leurs remboursements, aux USA et dans certains pays d’Europe. De leur côté, « Les entreprises pharmaceutiques sont également à l’origine de grilles d’adéquation entre les catégories du DSM et l’administration de médicaments. Ces différents lobbies ont été suffisamment puissants pour amener des universités de plus en plus nombreuses. »
- In Six Manifestes contre le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, Émile Jalley (commentateur), éd. L'Harmattan, 2011, t. 1, chap. Manifeste de Paris Pour en finir avec le carcan du DSM, p. 28
Le premier besoin de l'homme n'est pas de comprendre... surtout pas tant cela implique le début d'un raisonnement, donc d'une pensée libre... Mais de croire et de faire. C'est beaucoup plus sécurisant d'être passif pour certaines choses et très actif pour tout le reste.
Le DSM l'a bien compris qui vous fait croire à la rigueur scientifique où classer équivaudrait à penser.
- Qui a peur de la maladie mentale ? 10 bonnes raisons de se méfier du DSM-5., Maurice Corcos, éd. Dunod, 2015, p. 68