Michel Brault
réalisateur québécois
Michel Brault, né le 25 juin 1928 à Montréal et mort le 21 septembre 2013 en voyage à Toronto, est un directeur de la photographie, un cadreur, un réalisateur et un producteur québécois. Il est considéré comme l'un des meilleurs cinéastes québécois du cinéma direct.
Citations rapportées
modifierJ’ai toujours dit que pour faire ce genre de cinéma, il faut pleurer d’un œil et de l’autre il faut penser à ce qui reste de pellicule dans le magasin. Une moitié du cerveau travaille sur l’émotion, et l’autre sur la technique, et en même temps. Or il y a nombre de réalisateurs qui se consacrent exclusivement au contenu. J’ai travaillé avec plusieurs réalisateurs qui « avaient une idée », mais n’avaient aucune « idée » comment la transformer en film.
- « Disparition du cinéaste québécois Michel Brault », Pierre Lhomme, Association française des directeurs de la photographie cinématographique, 1er octobre 2013 (lire en ligne)
Cependant, pour aller filmer les gens, pour aller parmi eux, avec eux, ils doivent savoir que nous sommes là, ils doivent accepter les conséquences de la présence de la caméra et ça nécessite l’utilisation d’un grand angulaire. La seule démarche légitime est celle qui sous-tend une sorte de contrat tacite entre les gens filmés et ceux qui filment, c’est-à-dire une acceptation mutuelle de la présence de l’autre.
- « L’homme à la caméra : entretien avec Michel Brault », Bruno Cornellier & Martin Frigon, Cadrage.net, Février 2004 (lire en ligne)
Il faut le dire, tout ce que nous avons fait en France dans le domaine du cinéma-vérité vient de l'ONF (Canada). C'est Brault qui a apporté une technique nouvelle de tournage que nous ne connaissions pas et que nous copions tous depuis. D'ailleurs, vraiment, on a la "brauchite", ça, c'est sûr; même les gens qui considèrent que Brault est un emmerdeur ou qui étaient jaloux sont forcés de le reconnaître.»
- Jean Rouch, juin 1963, Cahiers du Cinéma, no144.
- L’Épreuve du réel à l'écran : essai sur le principe de réalité documentaire, François Niney, éd. De Boeck Université, coll. « Arts et cinéma », 2002, p. 136