Michel Chasles
mathématicien français
Michel Chasles, né à Épernon (Eure-et-Loir) le 15 novembre 1793 et mort à Paris le 18 décembre 1880, inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 17), est un mathématicien français.
Citations
modifierAperçu historique sur l'origine et le développement des méthodes en géométrie, 1837
modifierDepuis le VIIIe siècle jusqu'au XIIe siècle, l'Europe demeura plongée dans une ignorance profonde. L'amour et la culture des sciences furent concentrées pendant ce long interval chez un seul peuple, les Arabes de Bagdad et de Cordoue. C'est à eux que nous avons dû la connaissance des ouvrages grecs qu'ils avaient traduits pour leur usage, et qu'ils nous ont transmis, longtemps avant qu'ils nous parvinssent dans leur langue originale. Jusqu'à ces derniers temps, on a pensé que c'était là la seule obligation que nous eussions aux Arabes ; et l'on a négligé de rechercher et d'étudier leurs propres ouvrages, pensant que l'on n'y devait trouver rien d'original, ni d'étranger aux doctrines et à l'érudition grecques. C'est une erreur sur laquelle on revient aujourd'hui, surtout depuis qu'on connaît les ouvrages hindous, et que l'on sait que les Arabes y ont puisé les principes du calcul algébrique qui les distingue essentiellement des ouvrages grecs.
- Aperçu historique sur l'origine et le développement des méthodes en géométrie, Michel Chasles, éd. Hayez, 1837, p. 487-488
Traité de géométrie supérieure, 1852
modifierNous devons payer un juste tribut de reconnaissance aux Arabes, qui, après le déclin de l'école d'Alexandrie, et quand l'Occident était plongé pour longtemps encore dans la barbarie et l'ignorance, ont recueilli avec ardeur et intelligence les débris des sciences grecques et les connaissances orientales, qu'ils nous ont transmises vers le XIIe siècle. Leurs ouvrages ont été le modèle de tous les ouvrages européens, depuis cette époque, et longtemps encore après le XVe siècle, qui marque la renaissance des lettres et de la civilisation en Europe.
- Traité de géométrie supérieure, Michel Chasles, éd. Bachelier, 1852, p. 53