Négationnisme
concept désignant le fait de contester ou minimiser un fait historique
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Le négationnisme désigne, dans sa signification première, la négation de la réalité du génocide pratiqué par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale contre les Juifs et les Tziganes (Négation de la Shoah).
Par extension, le terme est régulièrement employé pour désigner la négation, la contestation ou la minimisation d'autres crimes historiques.
On appelle « négationnistes », les pseudo-historiens qui nient la Shoah. Ce sont des fous que leur fanatisme égare [...]. Mais nier la continuité ethnique entre les actuels Palestiniens et les juifs que les Romains ont dû laisser dans le pays est aussi du négationnisme.
- Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Israël, Jean-Claude Barreau, éd. Toucan, 1010, p. 147
Les chambres à gaz ont existé et elles ont tué énormément de gens, homosexuels, juifs, malades, Tsiganes, Slaves. Cette certitude repose sur deux piliers: les témoignages des survivants et les travaux des historiens. [...] Le mauvais côté de l'histoire scientifique, c'est que, en l'absence de documents, de traces ou d'autres preuves matérielles, il est difficile, sinon impossible, d'établir la réalité d'un fait, même s'il ne fait aucun doute qu'il a existé, même s'il est évident. [...] Ici est le drame. Ces salauds de nazis n'ont pas seulement commis une tuerie gigantesque, ils ont voulu aussi tuer dans l'œuf la possibilité d'écrire son histoire. [...] A partir de là, reconquérir le terrain scientifique sera possible dans le respect de la lente, laborieuse et difficile méthode scientifique. Car établir que les négationnistes ont tort est possible. Ils ont en effet oublié un "détail": si l'histoire scientifique ne peut, faute de documents, établir la réalité d'un fait, elle peut, avec des documents, établir que l'irréalité de ce fait est elle-même irréelle. En établissant que l'inexistence des chambres à gaz est impossible, on liquidera définitivement la prétention du négationnisme à se poser comme une école historique parmi d'autres
- Jacques Baynac, 2 septembre 1996, dans Le débat sur les chambres à gaz, paru Le nouveau quotidien, Lausanne, p.14, Jacques Baynac.
Les prétendues chambres à gaz hitlériennes et le prétendu génocide des Juifs forment un seul et même mensonge historique qui a permis une gigantesque escroquerie politico-financière, dont les principaux bénéficiaires sont l'État d'Israël et le sionisme international, et dont les principales victimes sont le peuple allemand -- mais non pas ses dirigeants et le peuple palestinien tout entier.
- Robert Faurisson, négationniste, fut condamné à Paris, en juillet 1981 pour diffamation raciale
- Robert Faurisson, 16 décembre 1980, Europe 1, dans Le Génocide, le juge et l'historien, paru L’Histoire, n°138 novembre 1990, pp. 92-94, Madeleine Rebérioux.
Je ne remets pas en cause l’existence des camps de concentration, il y a eu des déportations pour des raisons raciales sans doute des centaines de milliers ou millions de personnes exterminées. Le nombre effectif des morts, 50 ans après les faits, les historiens pourraient en discuter. Moi je ne nie pas les chambres à gaz homicides mais la discussion doit rester libre. L’existence des chambres à gaz c’est aux historiens d’en discuter.
- Ayant fait l'objet de poursuite pour ses propos, Bruno Gollnisch a été condamné en appel pour négationisme. Cette condamnation a été censurée, sur cassation sans renvoi, par la Cour de cassation le 23 juin 2009, annulant complètement la peine (Cass., crim., 23 juin 2009, pourvoi n° 08-82.521).
- Bruno Gollnisch, 11 octobre 2004, conférence de presse à Lyon, dans Légifrance, paru 23 juin 2009.
Les sources dont nous disposons pour étudier les chambres à gaz sont à la fois rares et peu sûres. [...] On n'a, jusqu'à présent, découvert aucun ordre écrit prescrivant nommément les gazages. Non seulement les SS firent disparaître tous les registres et autres documents officiels, qui, de toute manière, étaient incomplets, mais ils démolirent aussi, bien avant l'arrivée des troupes soviétiques, la plupart de leurs installations de mort et de crémation. [...] Dans leur état actuel, les sources comportent incontestablement un grand nombre de contradictions, d'obscurités et d'erreurs. Il faut tenir compte de ces lacunes, mais il faut aussi souligner avec force qu'elles ne constituent en aucune manière un argument suffisant pour mettre en doute le fait même que les chambres à gaz furent utilisées à Auschwitz pour exterminer massivement les Juifs. [...] Combien [de déportés] furent condamnés à mourir de mort "naturelle" et combien furent assassinés? Et quel fut le pourcentage de juifs parmi ceux que l'on massacra de sang-froid, parmi ceux qui passèrent dans les chambres à gaz? Il n'existe à l'heure actuelle aucune réponse à ces interrogations.
- La Solution finale dans l'Histoire (1988), Arno J. Mayer, éd. La Découverte, 2002, p. 407-411
Dans le domaine de la liberté d'opinion et de la liberté d'expression nous constatons une dérive jurdique. Treize États ont adopté des lois pénales sur la « mémoire historique ». Mais, est-ce la médecine utilisée pour combattre les opinions folles et stupides n'est pas pire que la maladie ? C'est bien l'opinion des juges du Tribunal constitutionnel d'Espagne qui ont déclaré leur loi contre le « négationnisme » incompatible avec la Constitution espagnole. Il faut faire attention que les normes des droits humains ne soient pas utilisées pour en détruire d'autres !
- « 60 ans déclaration universelle des droits de l'homme: progrès et déception », Alfred de Zayas, UN Special, nº 679, décembre 2008, p. 11