Ne nous fâchons pas
Ne nous fâchons pas est un film français de Georges Lautner sorti sur les écrans en 1966. Les dialogues sont signés Michel Audiard.
Citations
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- Pendant l'entretien du petit déjeuner avec le colonel
- Après que Jeff eut fait exploser le colonel.
- Beretto à Michalon, pendant qu'ils transportent un cadavre.
Dialogues
modifierLe Commissaire : Mon pauvre ami ! Vous êtes la perpétuelle victime de l'esprit querelleur de vos contemporains. Hein ! On vous cherche, on vous provoque, on vous persécute ! Une sorte de fatalité. C'est bien ça ?
Antoine : Oui !
Le Commissaire : Il n'en est pas moins vrai, monsieur Beretto, que c'est la troisième fois cette année, et la dernière, j'espère, que vous êtes poursuivi pour coups et blessures.
Antoine : À qui la faute, monsieur le Commissaire, hein ? Moi, Je roulais tranquillement, doucement, à ma droite, et c'est monsieur qui brûle un stop et qui m'emplâtre ! Bon, je souligne poliment l'infraction, je souris, quand cette espèce de possédé commence à me dire un tas de gros mots que je n'ose même pas vous répéter, Monsieur le Commissaire ! Bon, j'ai peut-être eu tort de le tirer par la cravate à l'intérieur de ma décapotable mais…. mais c'est tout monsieur le Commissaire !
Le Commissaire : Et c'est ainsi que vous lui avez fendu le cuir chevelu et ouvert l'arcade sourcilière.
Antoine : J'avais changé de voiture et j'ai oublié qu'elle n'était pas décapotable. Voilà !
Le Commissaire : Voilà ! Et les deux autres, les témoins ?
Antoine : Mais, ils m'ont traité de brute, Monsieur le Commissaire !
- Le début du film.
- Serge Sauvion, Lino Ventura, Ne nous fâchons pas (1965), écrit par Michel Audiard
1er truand : On peut se planquer à Gènes. Là-bas on a des amis. Mais faut y aller, et sans faux-papiers on a peu de chance. Avec le mandat qu'on a aux miches, pas question de passer la frontière. Ou alors à coups de flingues et on s'en ressent pas.
2ème truand : La brigade anti-gang c'est pas des charlots. Ils tirent à vue ! Des jeunots exaltés ! Des sanguinaires !
- André Pousse, Mick Besson, Ne nous fâchons pas (1965), écrit par Michel Audiard
Giselle : Qui c'est ces types ?
Antoine : Des représentants.
Giselle : En quoi ?
Antoine : En souvenirs !
- En voyant arriver des truands, anciens amis d'Antoine
- France Rumilly, Lino Ventura, Ne nous fâchons pas (1965), écrit par Michel Audiard
Jeff : Ah, je vois : tu seras deux.
Antoine : Oui.
Jeff : C'est toujours ta fausse blonde ?... Tu deviens routinier !
Antoine : Pourquoi ? Elle est pas mignonne, Vicky ?... Toujours bien sapée, bonne pince... Je téléphone, elle radine ! Tu en connais beaucoup, des frangines comme ça, toi ?
Jeff : Qui rabattent sur un coup de téléphone ?... Je connais que ça !... À l’œil, évidemment, c'est autre chose !
- Michel Constantin, Lino Ventura, Ne nous fâchons pas (1965), écrit par Michel Audiard
Jeff : Tiens, prends ça !
Antoine : Mais, Jeff, ça va pas, hein, dis ? Même les tirs forains, je les évite. Le dimanche, je fais un peu de tir à l'arc, mais encore, crois moi, c'est la limite.
- Jeff donnant à Antoine un revolver.
- Michel Constantin, Lino Ventura, Ne nous fâchons pas (1965), écrit par Michel Audiard
Antoine : Écoute-moi bien, Léonard ! je suis un honnête commerçant, moi ! Inscrit au registre ! Exemplaire, et tout et tout ! je suis venu ici pour parler avec toi. Et puis y a ce porte-flingue qui est rentré par la fenêtre et qui maintenant le voilà sur la descente de lit ! Je te jure que ça m'ennuie ! Ça m'ennuie vraiment, mais vraiment beaucoup ! Je te garantis que ça m'ennuierait beaucoup plus s'il y en avait deux !
Léonard : Parce que vous prévoyez une suite ?
Antoine : Oui ! toi, si tu continues à m'emmerder !
- Lino Ventura, Jean Lefebvre, Ne nous fâchons pas (1965), écrit par Michel Audiard
Antoine : Je peux te parler deux minutes
Antoine : Ta charrette...
Jeff : Quoi ma charrette ? Tu l'as pas emplafonnée, non ?
Antoine : Mais non...
Jeff : Ben alors ?
Antoine : Ben alors y a un mec dans le coffre !
- Lino Ventura, Michel Constantin, Ne nous fâchons pas (1965), écrit par Michel Audiard
Jeff : C'ui qui a l'air du taulier est venu béqueter deux trois fois. Ses p'tits boy friends l'appellent "Col'nel" ; le genre homme du monde. En fait de monde j'crois plutôt qu'y serait du nôtre. Enfin j'veux dire l'ancien...
Antoine : L'ancien... l'ancien... J'viens d'mettre un mec en l'air, maintenant nous v'là en croquemorts ! Y a quand même de la relance dans la g'lée de coing. Pis aussi si tu m'avais pas donné ce flingue...
Jeff : Ben tu serais mort.
Antoine : Ouais t'as raison.
- Lino Ventura, Michel Constantin, Ne nous fâchons pas (1965), écrit par Michel Audiard
L'embaumeur : Beau jeune homme ! Il doit pas être loin de ses 75 kilos.
Antoine : J'ai pas pesé !
L'embaumeur : Dans ces poids-là, je peux vous l'embaumer façon Cléopâtre. Le chef-d'œuvre égyptien, inaltérable !
Antoine : Mais on vous demande pas de conserver, on vous demande de détruire !
L'embaumeur : Ah ! euh ! Je vous proposerais bien le puzzle congolais : 32 morceaux plus la tête ! Ou alors le cubilot de Vulcain : 10 tonnes de fonte, quinze cents degrés, et votre petit jeune homme se retrouve en plaque d'égout ou en grille de square !
Antoine : Non, non, ni en poignée de porte, ni en lampadaire. Ce que je veux, c'est plus le voir, là !
Jeff : Mon ami tient un commerce !
L'embaumeur : Ah, bon !
- Robert Dalban, Lino Ventura, Michel Constantin, Ne nous fâchons pas (1965), écrit par Michel Audiard
Le Colonel : Cette petite mécanique sportive dehors... Elle est à vous ?
Jeff : Non !... C'est à moi.
Le Colonel : C'est bien une quatre places ?
Jeff : Oui, une quatre places.
Le Colonel : Alors, je ne m'explique pas du tout la raison pour laquelle, cette nuit, un de mes camarades a été obligé de voyager dans le coffre ! C'est embêtant ça Jeff!
Jeff : Ouais bien sûr, c'est embêtant!
Antoine On est tous très embêtés!
Antoine : Ehhh...si j'essayais de vous présenter euhhh...les choses dans l'ordre ?
Le Colonel : Je ne doute pas que vous les présentiez dans un ordre parfait. Mais quel que soit cet ordre, je crains que vous aboutissiez inéluctablement à Johnny dans le coffre !
Antoine : Évidemment, si vous tenez absolument à commencer par la fin, la conversation va tourner court...
Jeff : Ce serait bête.
- Lino Ventura, Michel Constantin, Ne nous fâchons pas (1965), écrit par Michel Audiard
Antoine : Écoutez, vous allez rire. Enfin je veux dire, vous allez comprendre : votre petit jeune homme rentre par la fenêtre, d'un seul coup, comme ça, avec son joujou dans les mains. Bah... Mettez-vous à ma place... C'était lui ou moi, non ? Ajoutez à ça la mauvaise humeur... Parce que, attention Colonel, je suis pas meilleur qu'un autre... Ça... Heu... Je vous l'accorde.
Le Colonel : Effet de surprise... Instinct de conservation... Vous avez les statistiques pour vous !... Je m'incline.
Jeff : Eh ben tu vois, dès qu'on ne parle plus à des primaires, tout devient lumineux !
- Lino Ventura, Tommy Duggan, Ne nous fâchons pas (1965), écrit par Michel Audiard
Antoine : Colonel, vous tirerez Monsieur tant que vous voudrez, mais pas avant seize mois. Je suis navré, Monsieur Michalon me doit de l'argent et nous avons des paiements échelonnés.
Jeff : Tu peux peut-être rapprocher les échéances ?
Léonard : Mieux que ça : je rembourse d'un coup et on me tue tout de suite !
Antoine : Dis donc, c'est nouveau, ça ? Alors comme ça, tu pourrais casquer en une fois ?
Léonard : Assassin !
Antoine : J'espère que le mot dépasse ta pensée, Léonard...
- Lino Ventura, Michel Constantin, Jean Lefebvre, Ne nous fâchons pas (1965), écrit par Michel Audiard
Le ferrailleur : Des clients comme vous, Monsieur Tonio, c'est quand même rare. Je vais être obligé de vous faire le prix du gros.
Antoine : Bon ben, dis donc, pendant que t'y es, rajoute moi donc 50 kilos de TNT et 2 ou 3 litres de nitro... Des fois qu'on vienne à manquer !
- Jean Panisse, Lino Ventura, Ne nous fâchons pas (1965), écrit par Michel Audiard