Neil Gaiman

auteur britannique de fantasy

Neil Gaiman (né le 10 novembre 1960 à Portchester) est un auteur britannique de romans et de scénarios de bande dessinée vivant aux États-Unis. Auteur prolifique et polyvalent, il a percé sur la scène du fantastique anglo-saxon grâce à sa série Sandman publiée par DC comics dans les années 1990.

Neil Gaiman en 2007

American Gods, 2001

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Dis-lui bien qu'on a reprogrammé cette réalité de merde. Que le langage est un virus, que la religion est un système d'exploitation et que les prières ne sont rien d'autre que du spam à la con !
  • American Gods, Neil Gaiman (trad. Michel Pagel), éd. Au diable vauvert, 2002  (ISBN 2846260338), chap. 2, p. 72


Voici les dieux qui ont disparu du souvenir. Même leurs noms se sont perdus, et ceux qui les révéraient sont aussi oubliés qu'eux. Leurs totems ont été renversés, brisés, il y a bien longtemps. Leurs derniers prêtres sont morts sans avoir transmis leurs secrets.
  • American Gods, Neil Gaiman (trad. Michel Pagel), éd. Au diable vauvert, 2002  (ISBN 2846260338), chap. 3, p. 77


Dame Liberté, répéta Voyageur. Comme tant des dieux qu'adorent les Américains, c'est une étrangère. Une Française, en l'occurrence, même si ses pères ont masqué son opulente poitrine sur la statue qu'ils ont offerte à New York, par respect pour la sensibilité américaine.[…] La Liberté est une garce à baiser sur un matelas de cadavres […].
  • La dernière partie de la citation renvoie aux propos de Mirabeau.
  • American Gods, Neil Gaiman (trad. Michel Pagel), éd. Au diable vauvert, 2002  (ISBN 2846260338), chap. 5, p. 131


À présent, vous aurez tous amplement l'occasion de le constater, des dieux nouveaux apparaissent en Amérique, grâce à des îlots de foi en pleine expansion : dieux de la carte de crédit et de l'autoroute, de l'hôpital et de la télévision, dieux du plastique, du klaxon, du néon. Dieux fiers, obèses et écervelés, gonflés de leur nouveauté et de leur importance.
  • American Gods, Neil Gaiman (trad. Michel Pagel), éd. Au diable vauvert, 2002  (ISBN 2846260338), chap. 6, p. 168


Je suis la boîte à bêtises. Je suis la télé. Je suis l'œil omniscient et le monde du rayon cathodique. Je suis le petit écran. Je suis l'autel devant lequel s'inclinent tous les membres de la famille.
  • American Gods, Neil Gaiman (trad. Michel Pagel), éd. Au diable vauvert, 2002  (ISBN 2846260338), chap. 7, p. 211


Qu'attendre d'un pays où la pègre a quitté le caniveau pour hanter le cinéma ?
  • American Gods, Neil Gaiman (trad. Michel Pagel), éd. Au diable vauvert, 2002  (ISBN 2846260338), chap. 9, p. 286


Il est un secret que possèdent les casinos et qu'ils gardent jalousement, le plus sacré de tous leurs mystères. […] Le secret est le suivant : on joue pour perdre de l'argent. […] Il s'agit d'une sorte de sacrifice.
  • American Gods, Neil Gaiman (trad. Michel Pagel), éd. Au diable vauvert, 2002  (ISBN 2846260338), chap. 10, p. 335


Je crois que les hommes ne sont que de petits garçons montés en graine avec de profonds problèmes de communication et que le déclin de la sexualité en Amérique coïncide avec le déclin des drive-in dans la plupart des États.
  • American Gods, Neil Gaiman (trad. Michel Pagel), éd. Au diable vauvert, 2002  (ISBN 2846260338), chap. 13, p. 468


Voilà ce que ça signifie, être Américain. Voilà le miracle de l'Amérique. La liberté de penser, c'est aussi la liberté de se tromper, après tout. Tout comme la liberté de parole donne le droit de rester muet.
  • American Gods, Neil Gaiman (trad. Michel Pagel), éd. Au diable vauvert, 2002  (ISBN 2846260338), chap. 13, p. 482


Les religions sont après tout des métaphores par définition : Dieu est un rêve, un espoir, une femme, un humoriste, un père, une ville, une maison aux nombreuses pièces, un horloger ayant abandonné son plus beau chronomètre dans le désert, quelqu'un qui vous aime — et même, peut-être, contre toute logique, un être céleste dont le seul but est de faire prospérer et triompher de tous les obstacles votre équipe de foot, votre armée, vos affaires ou votre couple.
  • American Gods, Neil Gaiman (trad. Michel Pagel), éd. Au diable vauvert, 2002  (ISBN 2846260338), chap. 18, p. 599-600


Je suis un héros culturel. On a en gros le même emploi que les dieux, mais on fait plus de conneries et personne ne nous révère. Les gens racontent des histoires sur nous, mais aussi bien celles où on passe pour des cons que celles où on brille.
  • American Gods, Neil Gaiman (trad. Michel Pagel), éd. Au diable vauvert, 2002  (ISBN 2846260338), chap. 18, p. 604


Ce que j'essaie de dire c'est que toute l'Amérique est comme ça. Ce n'est pas un bon pays pour les dieux. Ils y poussent mal. Ils sont comme des avocats qui essaieraient de pousser sur une terre à riz sauvage.
  • American Gods, Neil Gaiman (trad. Michel Pagel), éd. Au diable vauvert, 2002  (ISBN 2846260338), chap. 18, p. 605-606


L'homme peuple les ténèbres de fantômes, de dieux, d'électrons, de contes. L'homme imagine, l'homme croit, et c'est sa foi, cette foi inaltérable, qui déclenche les événements.
  • American Gods, Neil Gaiman (trad. Michel Pagel), éd. Au diable vauvert, 2002  (ISBN 2846260338), chap. 18, p. 605-630


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