Nina Bouraoui

romancière et parolière française
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Nina Bouraoui est une écrivaine franco-algérienne, née en 1967 à Rennes.

Nina Bouraoui en 2019.

Citations

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Mes mauvaises pensées, 2005

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Avant j’écrivais dans ma tête, puis j’ai eu les mots, des spirales de mots, je m’en étouffais, je m’en nourrissais ; ma personne s’est formée à partir de ce langage, à partir du langage qui possède.
  • Mes mauvaises pensées, Nina Bouraoui, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2006  (ISBN 978-2-07-033637-1), p. 12


[…] je déploie un livre, le livre rêvé, qui ne s’écrit pas mais qui se dit.
  • Mes mauvaises pensées, Nina Bouraoui, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2006  (ISBN 978-2-07-033637-1), p. 16


J’ai peur de tout perdre, j’ai peur de placer mon sujet sans mon verbe, j’ai peur de déstructurer mon langage.
  • Mes mauvaises pensées, Nina Bouraoui, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2006  (ISBN 978-2-07-033637-1), p. 22


Je rêve d’un livre de transformation, qui m’aurait suivie depuis mon enfance, je rêve d’un album, je rêve d’un almanach ; je dois tout écrire pour tout retenir, c’est ma théorie de l’écriture qui saigne.
  • Mes mauvaises pensées, Nina Bouraoui, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2006  (ISBN 978-2-07-033637-1), p. 22


L’écriture est aussi une prison, je dois la justifier, je dois la réparer, je dois la supplier quand elle ne vient pas, quand elle est mauvaise. Je suis folle d’écriture parce qu’elle ferme la petite enfance. C’est ce passage que je recherche, la première phrase écrite, le roman avant le roman. Je pourrais parler d’une écriture physique, comme ce peintre qui peint avec son sang pour le rouge puis le noir de ses tableaux. C’est encore l’écriture qui saigne. Je refuse d’écrire à partir de la mort ou de la méchanceté, j’écris à partir de la vie, à partir de l’amour.
  • Mes mauvaises pensées, Nina Bouraoui, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2006  (ISBN 978-2-07-033637-1), p. 35


Souvent, je préfère lire au lieu d’écrire, parce que la lecture m’arrache au réel, tandis que l’écriture – mon écriture – m’oblige à m’y tenir au plus près.
  • Mes mauvaises pensées, Nina Bouraoui, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2006  (ISBN 978-2-07-033637-1), p. 50


Le rap me fait pleurer, parce qu’il tient sur la voix, sur les mots.
  • Mes mauvaises pensées, Nina Bouraoui, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2006  (ISBN 978-2-07-033637-1), p. 92


Je crois à un livre qui informerait son auteur sur lui, au fur et mesure de son élaboration, ce serait un livre surnaturel, je crois aussi à un livre que me donnerait mon père quand il revient d’Alger, quand il revient du séisme, quand il revient de lui.
  • Mes mauvaises pensées, Nina Bouraoui, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2006  (ISBN 978-2-07-033637-1), p. 252-253


Le désir d’un roman sans fin

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L’art d’écrire ressemble à l’art d’aimer, dans sa grâce, dans ses abîmes et dans l’espoir qu’il fait naître.


Entretiens

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L'écriture, c'est mon vrai pays, le seul dans lequel je vis vraiment, la seule terre que je maîtrise.
  • « Écrire, c'est retrouver ses fantômes », Dominique Simonnet, L'Express, 31 mai 2004 (lire en ligne)


Écrire, c'est retrouver ses fantômes.
  • « Écrire, c'est retrouver ses fantômes », Dominique Simonnet, L'Express, 31 mai 2004 (lire en ligne)


Citations rapportées

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Citations sur

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Voir aussi

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