Odile Weulersse

écrivaine française

Odile Weulersse, née le 19 avril 1938 à Neuilly-sur-Seine, est une universitaire et romancière française. Elle a mené une carrière comme maîtresse de conférences en études cinématographiques, mais s'est fait surtout connaître d'un public plus large par ses romans historiques pour la jeunesse, qui abordent des époques et des cultures variées.

Citations

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Citations de ses livres

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Les Pilleurs de sarcophages, 1984

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Le pagne de travers, une longue mèche bouclée balayant son visage, debout dans sa barque de papyrus, Tétiki lance son boomerang sur un vol d'oiseaux qui remontent le Nil.
  • Première phrase du roman.
  • Les Pilleurs de sarcophages (1984), Odile Weulersse, éd. Librairie générale française, coll. « Le livre de poche jeunesse », 1995, chapitre 1, p. 9


Le malheur fond sur nous comme un vautour.
  • Expression fréquemment employée par Penou, le nain dansant, ami de Tétiki.
  • Les Pilleurs de sarcophages (1984), Odile Weulersse, éd. Librairie générale française, coll. « Le livre de poche jeunesse », 1995, chapitre 2, p. 27


Je viens à mon ka en toute confiance pour qu'il m'éclaire sur les décisions que je dois prendre. Ô mon ka, inspire mes paroles et dirige mes actes selon la justice de la déesse Maat.
  • Prière de Tétiki à son ka.
  • Les Pilleurs de sarcophages (1984), Odile Weulersse, éd. Librairie générale française, coll. « Le livre de poche jeunesse », 1995, chapitre 2, p. 30


Dans le temple souterrain, il tient dans sa coiffe rouge l'image mutilée de Seth.
  • Le message énigmatique sur le papyrus d'Antef.
  • Les Pilleurs de sarcophages (1984), Odile Weulersse, éd. Librairie générale française, coll. « Le livre de poche jeunesse », 1995, chapitre 3, p. 37


Ma maison appartient à mes amis.
  • Imhotep le guérisseur.
  • Les Pilleurs de sarcophages (1984), Odile Weulersse, éd. Librairie générale française, coll. « Le livre de poche jeunesse », 1995, chapitre 4, p. 67


L'œil de l'homme voit l'eau transparente, mais il n'aperçoit pas le crocodile qui se cache dans le limon de la rivière.
  • Imhotep le guérisseur.
  • Les Pilleurs de sarcophages (1984), Odile Weulersse, éd. Librairie générale française, coll. « Le livre de poche jeunesse », 1995, chapitre 7, p. 127


Ceux qui connaissent souvent la peur savent mieux que les autres vivre avec elle.
  • Hori
  • Les Pilleurs de sarcophages (1984), Odile Weulersse, éd. Librairie générale française, coll. « Le livre de poche jeunesse », 1995, chapitre 7, p. 132


Que tous les crimes de celui qui a pillé la tombe de mon père se retournent sur sa propre tête et que les dieux lui fassent dégorger ce qu'il a avalé comme un crocodile !
  • Le pharaon Ahmosis
  • Les Pilleurs de sarcophages (1984), Odile Weulersse, éd. Librairie générale française, coll. « Le livre de poche jeunesse », 1995, chapitre 9, p. 170


Je suis l'amie d'un nain aux yeux verts qui chante pour le soleil.
  • Chanson de Nofret
  • Les Pilleurs de sarcophages (1984), Odile Weulersse, éd. Librairie générale française, coll. « Le livre de poche jeunesse », 1995, chapitre 12, p. 219


Le Messager d'Athènes, 1985

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Quand j'étais petite ourse au temple d'Artémis, c'était moi qui courais le plus vite.
  • Chrysilla
  • Le Messager d'Athènes (1985), Odile Weulersse, éd. Librairie générale française, coll. « Le livre de poche jeunesse », 1995, chapitre 1, p. 24


C'est par l'habileté de la parole qu'on gouverne les hommes.
  • Kallias
  • Le Messager d'Athènes (1985), Odile Weulersse, éd. Librairie générale française, coll. « Le livre de poche jeunesse », 1995, chapitre 2, p. 31


Seules les lois importent, mon fils, pas les hommes. Rien n'est au-dessus des lois. Elles sont l'honneur des cités grecques.
  • Oloros
  • Le Messager d'Athènes (1985), Odile Weulersse, éd. Librairie générale française, coll. « Le livre de poche jeunesse », 1995, chapitre 2, p. 37


Les dieux qui ont fait la terre ont créé l'isthme de Corinthe pour que les voyageurs s'arrêtent dans la ville de l'Amour avant de consulter l'oracle d'Apollon.
  • Timonassa
  • Le Messager d'Athènes (1985), Odile Weulersse, éd. Librairie générale française, coll. « Le livre de poche jeunesse », 1995, chapitre 3, p. 56


Je lui apprends à respecter les dieux et les hommes.
  • Elpénor, précepteur de Timoclès
  • Le Messager d'Athènes (1985), Odile Weulersse, éd. Librairie générale française, coll. « Le livre de poche jeunesse », 1995, chapitre 3, p. 65


Par les flots déchaînés et la panique indescriptible, tu verras, au milieu, le trésor des Athéniens.
  • Oracle que la Pythie rend à Timoklès
  • Le Messager d'Athènes (1985), Odile Weulersse, éd. Librairie générale française, coll. « Le livre de poche jeunesse », 1995, chapitre 4, p. 80


Propos publics

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Histoire d'en lire : Vos romans abordent de nombreuses époques, allant de l’Antiquité au XVIIIe siècle. Vous êtes moins attirée par l’histoire contemporaine ?
Odile Weulersse : Vous avez raison, je préfère l'Antiquité et le passé à l'histoire contemporaine. J'aime les chemins de terre, les pieds nus ou chaussés de sandales qu'on évite d'utiliser, j'aime les fantaisies des dieux, l'atmosphère de village même dans les capitales, le bruit du vent ou des chansons, la cohabitation avec les ânes et les chèvres bref l'enfance des civilisations, au mieux leur adolescence. Quand la vie sur terre se transforme avec l'invention du moteur à explosion mon imagination stagne. Aucune automobile ne me fait rêver. Je les ignore. Par contre la moindre charrette, le bœuf qui la tire en se battant avec les mouches, la grosse femme en larges jupons assise derrière le cocher au chapeau de paille ou de coton, m'engage dans une aventure.
  • (fr) « L'interview de WEULERSSE Odile », Odile Weulersse [propos recueillis par Isabelle Durand], Histoires d'en lire, 19 janvier 2014 (lire en ligne)


Vous me demandez ce qui me passionne le plus ? La documentation ou l'aventure ? Les deux, à parts égales. La documentation est plus facile, il suffit de savoir lire et de s'émerveiller de ce que les hommes ont su faire au fil des siècles. Par contre, inventer, sortir quelque chose de soi, un personnage, une construction romanesque demande de grands efforts mais donnent aussi une satisfaction qui n'a point d'équivalent. Quand je commence un livre, je ne sais pas ce que je vais raconter... c'est un suspense : sur le livre et sur moi. Que serai-je capable d'inventer ? Pour moi cela reste difficile, éprouvant, mais procure une émotion unique.
Pour cela je m'enferme à la campagne : j'ai besoin d'être seule avec mon livre, sachant que les moments où l'on trouve des idées, où l'on se sent l'énergie de travailler, ne sont pas programmables d'avance. Ils peuvent arriver sous la douche, pendant la promenade, pendant la sieste, devant l'ordinateur, et il est nécessaire que personne ne me dérange à ce moment-là.
  • (fr) « L'interview de WEULERSSE Odile », Odile Weulersse [propos recueillis par Isabelle Durand], Histoires d'en lire, 19 janvier 2014 (lire en ligne)


Je ne peux pas dire qu'internet ait beaucoup changé ma manière de travailler. C'est plutôt un instrument quotidien : je l'interroge tous les jours, sur l'Histoire, un film, un auteur, un personnage momentanément médiatique, etc. Mais pour réfléchir j'ai besoin d'un livre. De son format, de sa couverture, de la possibilité d'immédiatement revenir en arrière, de souligner, de commenter, de l'avoir à portée de main. J'ai passé mon enfance avec les livres, lus et relus.
  • (fr) « L'interview de WEULERSSE Odile », Odile Weulersse [propos recueillis par Isabelle Durand], Histoires d'en lire, 19 janvier 2014 (lire en ligne)


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