Orage
perturbation atmosphérique
Littérature modifier
Écrit intime modifier
Paul Klee, Journal, 1957 modifier
La tempête forme des cuisses puissantes dans le valonnement de la vague et dans la nuque du chêne. On croirait à un combat entre la branche et l'écume. Ce n'est pourtant que jeu. La divinité y assiste et préserve les limites. Dans un sens analogue j'ai contemplé un orage accompagné de grêle. 27 juillet 1901.
- Journal (1957), Paul Klee, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1959 (ISBN 978-2-246-27913-6), Journal I, p. 67
Prose poétique modifier
Robert Desnos, Deuil pour deuil, 1924 modifier
Mais le passant passe et le ciel féroce reste sans orage. Grand ciel.
- La liberté ou l'amour ! suivi de Deuil pour deuil (1924), Robert Desnos, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), p. 144
André Breton, Poisson soluble, 1924 modifier
La pluie seule est divine, c'est pourquoi quand les orages secouent sur nous leurs grands parements, nous jettent leur bourse, nous esquissons un mouvement de révolte qui ne correspond qu'à un froissement de feuilles dans une forêt.
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 16, p. 71
Octavio Paz, Liberté sur parole, 1958 modifier
Papillon d'obsidienne
Je me baignais dans la cascade solaire. Je me baignais en moi-même, noyée dans ma propre splendeur. J'étais le silex qui, dans la nuit, dégage les cols de l'orage.
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Aigle ou Soleil ? — Papillon d'obsidienne, p. 92