Oswald Durand

journaliste et poète haïtien
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Charles Alexis Oswald Durand, né au Cap-Haïtien le 17 septembre 1840 et mort à Port-au-Prince le 22 avril 1906, est un écrivain et poète haïtien d'expression française et créole, considéré comme le poète national d'Haïti. Oswald Durand est le parolier du chant national Quand nos Aïeux brisèrent leurs entraves qui fut l'hymne national haïtien de 1893 à 1904.

Oswald Durand. Photo anonyme, date inconnue. Archives de la famille du poète.

Citations modifier

Chant national, 1893 modifier

Quand nos aïeux brisèrent leurs entraves,
Ce n’était pas pour se croiser les bras.
Pour travailler en maîtres, les esclaves
Ont embrassé, corps à corps, le trépas.
Leur sang, à flots, engraissa nos collines.
À notre tour, jaunes et noirs, allons!
Creusons le sol légué par Dessalines :
Notre fortune est là dans nos vallons.

  • Anthologie haïtienne des poètes contemporains (1904-1920), Oswald Durand, éd. Aug. A. Heraux, 1920, Chant National, p. 19, vers 1-8 (texte intégral sur Wikisource)


L’indépendance est éphémère
Sans le droit à l’égalité !
Pour fouler, heureux, cette terre,
Il nous faut la devise austère :
 « Dieu ! le travail ! la liberté !! »

  • Anthologie haïtienne des poètes contemporains (1904-1920), Oswald Durand, éd. Aug. A. Heraux, 1920, Chant National, p. 19, vers 9-13 (texte intégral sur Wikisource)


Rires et pleurs, poésies, 1896 modifier

Vieillard de trente étés, mon cœur n’a plus de flamme.
Je m’en vais las, courbé, sans joie et sans émoi.
La colombe roucoule et l’amante se pâme,
Tout s’aime et se caresse en vain autour de moi.

  • Rires et pleurs, poésies, Oswald Durand, éd. Creté, 1896, partie Poèmes, élégies, satires, odelettes, Le Fils du Noir, p. 57, vers 5-8 (texte intégral sur Wikisource)


À vingt ans, j’aimai Lise ; elle était blanche et frêle.
Moi, l’enfant du soleil, hélas ! trop brun pour elle,
Je n’eus pas un regard de ses yeux étonnés !

  • Rires et pleurs, poésies, Oswald Durand, éd. Creté, 1896, partie Poèmes, élégies, satires, odelettes, Le Fils du Noir, p. 57, vers 12-14 (texte intégral sur Wikisource)


Puis l’on vit, — doux contraste ! ― à sa blanche mamelle,
Pendre un enfant doré comme nos blonds maïs,
Ardent comme un soleil de notre beau pays.

  • Rires et pleurs, poésies, Oswald Durand, éd. Creté, 1896, partie Poèmes, élégies, satires, odelettes, Le Fils du Noir, p. 58, vers 23-25 (texte intégral sur Wikisource)


Mais son front pur pâlit à mes aveux tremblants :
Le fils du noir fit peur à la fille des blancs !

  • Rires et pleurs, poésies, Oswald Durand, éd. Creté, 1896, partie Poèmes, élégies, satires, odelettes, Le Fils du Noir, p. 58, vers 27-28 (texte intégral sur Wikisource)


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