Paul Topinard

médecin et anthropologue français

Paul Topinard, né le 4 novembre 1830 à l'Isle-Adam (Seine-et-Oise) et décédé le 20 décembre 1911 à Paris, était un médecin et anthropologue français. Paul Topinard a été directeur adjoint de laboratoire d’anthropologie de l’École pratique des hautes études et secrétaire général de la Société d’Anthropologie de Paris.

Paul Topinard (1892)

L'Anthropologie, 1879

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On demande si l'anthropologie a des applications à la vie réelle et quels buts elle prétend atteindre [...] Cuvier retraçant les caractères des espèces fossiles se proposait-il donc un but ? Plus récemment, Pasteur réfutant la théorie de la génération spontanée, songeait-il au profit que l'industrie allait en tirer ? Non; la vraie science, celle qui plus tard conduit aux applications les plus brillantes est essentiellement désintéressée. Connaître, élargir le champs de la pensée humaine, satisfaire à une légitime curiosité, tels sont ses mobiles.
  • L'Anthropologie (1879), Paul Topinard, éd. Reinwald, 1895, p. 10-11


En France, où la nation est cependant si homogène et l'unité si complète, il y a des Français, mais pas de race française. On y découvre, au nord, les descendants des Belges, des Wallons et autres Kymris; à l'est, ceux des Germains et des Burgondes; à l'ouest, des Normands; au centre, des Celtes, qui, à l'époque même où leur nom prit naissance, étaient formés d'étrangers d'origines diverses et d'autochtones; au Midi, enfin, des anciens Aquitains et des Basques, sans parler d'une foule de colonies, comme les Sarrasins qu'on retrouve ça et là, les Tectosages qui ont laissé à Toulouse l'usage des déformations crâniennes, et les trafiquants qui passèrent par la ville phocéenne de Marseille.
  • L'Anthropologie (1879), Paul Topinard, éd. Reinwald, 1895, Ethnogénie de la France, p. 457-458


[Les Arabes] se rencontrent aujourd'hui, en nombre plus ou moins important, de l'Égypte au Maroc, notamment en Algérie, où ils diminuent ; de l'Abyssinie au pays de Foulbes; du golfe d'Aden à la Cafrerie ; au delà même du lac Tanganyka, où ils ont précédé Livingstone ; de la mer Méditerranée et de la mer Rouge aux monts Bolor d'une part, aux embouchures du Gange et du Cambodge de l'autre. Toujours, sauf en Malaisie et à Madagascar, ils ont suivi les voies de la terre en se maintenant dans les pays avoisinant les tropiques. En Espagne même, ils ont laissé de leur sang; dans le sud-est de la France, on en signale quelques traces sous le nom de Sarrasins. Le type arabe est l'un des plus beaux du monde, disait Larrey.
  • L'Anthropologie (1879), Paul Topinard, éd. Reinwald, 1895, p. 478


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