Pauline-Marie Jaricot

bienheureuse laïque française vénérée

Pauline-Marie Jaricot, née à Lyon (France) le 22 juillet 1799 et décédée le 9 janvier 1862, est la fondatrice de l'œuvre catholique de la Propagation de la foi. Issue d'une riche famille de soyeux profondément chrétienne, sa foi faiblit lorsqu'elle est adolescente. Elle aime les l'élégance et les mondanités. Tout change lorsqu'elle entend, en 1816, une homélie sur la vanité. Elle se convertit totalement et renonce définitivement au monde. Elle a dix-sept ans et décide de se donner à Dieu. Sa vie ne sera plus qu'une longue montée vers lui. Bouleversée, elle raconte sa conversion dans son autobiographie (Histoire de ma vie, Mame, Paris, 2009).

Elle se lance dans les œuvres de charité en visitant les malades et les pauvres. En même temps, elle se plonge longuement dans la prière. Elle écrit L'amour infini dans la divine Eucharistie en 1822. Jusqu'en 1824, elle va donc s'ancrer dans une vie purement contemplative dont elle puisera la force nécessaire pour se lancer dans une action de grande envergure pour l'Église : la Propagation de la Foi et le Rosaire vivant.

Son esprit d'initiative interpelle car elle n'a pas hésité à relever les défis posés à l'Église par la crise de la Révolution : soutien à la reprise de la Mission universelle, restauration de la prière chez les individus et dans les masses, question sociale enfin, pour mettre en œuvre des réponses pratiques à chacun d'eux.

En 1861, la maladie du cœur de Pauline prend le dessus. Elle meurt dans sa maison de Lorette. Elle sera déclarée Vénérable en 1963. Sa cause de béatification est en cours.

La destruction de ses papiers personnels, qu'elle ordonna avant sa mort, explique qu'aucune biographie scientifique n'ait encore vu le jour.

Citations rapportées de Pauline-Marie Jaricot modifier

S'il est parfois nécessaire de réprimer les émeutes et de rétablir l'ordre, il est encore plus nécessaire de supprimer les causes du désordre en donnant à ceux qui souffrent les deux choses dont les hommes ne peuvent se passer : du pain et une espérance, la sécurité et la lumière, ce qui assure la vie matérielle et ce qui la transfigure.

  • « Pauline Jaricot et la condition ouvrière », Amaury Guillem, Revue Limite, nº 5, Janvier 2017, p. 50


A mesure que l'industrie étend son empire dans l'art d'économiser les bras de l'ouvrier, l'ouvrier vertueux qui a su, dans des temps plus heureux, faire des épargnes pour l'avenir et appeler la bénédiction du ciel sur son travail par ses aumônes mêmes, se voit aujourd'hui frustré de l'espérance de se suffire par son travail de chaque jour.
Ce qui frappe tout homme animé d'un esprit de justice et d'humanité dans l'examen de la situation de la classe ouvrière, c'est l'état de dépendance et d'abandon dans le quel la société livre les ouvriers aux chefs (...) sans qu'aucune garantie d'existence, d'avenir, d'amélioration morale et physique soit donnée.

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