Perrine Leblanc

écrivaine canadienne

Perrine Leblanc est une écrivaine québécoise née à Montréal en 1980. Titulaire d'une maîtrise en littérature, elle travaille dans le milieu de l'édition depuis trois ans lorsqu'elle fait paraître son premier roman en 2010. La même année, elle se voit remettre le Grand prix du livre de Montréal pour L'homme blanc, une œuvre à la trame serrée et au style épuré dont l'action, pour se dérouler sur plus d'un demi-siècle, nous entraîne des camps staliniens jusqu'aux fosses communes de la Roumanie post-communiste.

L'homme blanc met en scène un clown moscovite ayant grandi dans les prisons de Sibérie

L'homme blanc (2010) modifier

— Le plus détestable, au théâtre, c'est l'exagération de tout, les expressions faciales, les gestes, les intonations, tout ça, tu vois, ça ne pardonne pas. Mais au cirque, c'est le contraire, il faut être subtil dans l'exagération, le génie de notre art tient justement dans cette marge, parce que le fil est fin ; il faut toucher, aussi, mais autrement, parce qu'on dépasse la réalité, et, par là, tu vois, enfin tu comprends. Le fou du roi a toujours pu dire ce que le commun des mortels ne pouvait pas.
  • L'homme blanc, Perrine Leblanc, éd. Le Quartanier, coll. « Polygraphe », 2010, p. 74


Il commença alors à boire comme on creuse une tombe.
  • L'homme blanc, Perrine Leblanc, éd. Le Quartanier, coll. « Polygraphe », 2010, p. 97


L'idée de se marier ne lui vint jamais, parce qu'avec le mariage il y avait l'institution des enfants, et pour Kolia il n'en était juste pas question. Il avait vu Macha grandir. Il ne se voyait pas explorer plus loin la paternité. C'était la relation parfaite, sans engagement réel, d'une profondeur idéale, sans le moindre sentiment d'échec ou de culpabilité si l'enfant tournait mal et se transformait en adulte pourri.
  • L'homme blanc, Perrine Leblanc, éd. Le Quartanier, coll. « Polygraphe », 2010, p. 101


Un vol réussi est une victoire sur l'ordre établi par d'autres, un carré parfait.
  • L'homme blanc, Perrine Leblanc, éd. Le Quartanier, coll. « Polygraphe », 2010, p. 128