Perte de la biodiversité

problème environnemental

La perte de la biodiversité, appelée aussi déclin de la biodiversité ou érosion de la biodiversité ou effondrement de la biodiversité, est une crise écologique qui implique l'extinction d'espèces (végétales ou animales) dans le monde entier, ainsi que la réduction ou la perte locale d'espèces dans un habitat donné, et la disparition d'écosystèmes. Selon plusieurs études, cette perte pose la question d'une sixième crise d'extinction majeure en cours sur Terre.

La biodiversité, l'ensemble de tous les êtres vivants sur notre planète, décline à un rythme alarmant ces dernières années. Les activités humaines, telles que les changements d'utilisation des terres, la pollution et le réchauffement climatique en sont la principale cause.

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Le secteur agricole a amorcé une prise de conscience et des changements de pratiques ; mais, pour garantir la pérennité économique des exploitations, limiter le changement climatique et enrayer le déclin de la biodiversité, des transformations de bien plus grande ampleur doivent avoir lieu.
  • « Climat et biodiversité : « Les petits pas de la politique agricole commune ne suffisent plus » », Collectif de 700 scientifiques de la recherche publique, Le Monde, 3 mai 2021 (lire en ligne)


Dans les milieux agricoles, les populations d'oiseaux ne cessent de décliner, elles se sont réduites en moyenne d'un tiers en quinze ans. Et ce qui nous a particulièrement alarmés, c'est que ce déclin s'est accéléré ces deux dernières années.
  • Grégoire Loïs, commentant les résultats du Suivi temporel des oiseaux commun en France en 2018.
  • « Les oiseaux disparaissent de nos campagnes à une «vitesse vertigineuse» », Grégoire Loïs, propos recueillis par Coralie Schaub, Libération, 20 mars 2018 (lire en ligne)


Il est urgent de changer de modèle pour avoir une agriculture à la fois productive et respectueuse du vivant, qui est à la base de notre alimentation.
  • Grégoire Loïs, commentant les résultats du Suivi temporel des oiseaux commun en France en 2018.
  • « Les oiseaux disparaissent de nos campagnes à une «vitesse vertigineuse» », Grégoire Loïs, propos recueillis par Coralie Schaub, Libération, 20 mars 2018 (lire en ligne)


Les populations d’oiseaux souffrent d’un cocktail de pressions, mais nos travaux concluent que l’effet néfaste dominant est l’augmentation de la quantité d’engrais et de pesticides par hectares. Celle-ci a entraîné le déclin de nombreux oiseaux, surtout celui des insectivores. Ce déclin est la signature d’une dégradation environnementale profonde. Certaines espèces mangeuses d’insectes mais non strictement agricoles finissent par pâtir de la disparition des insectes largement causée par l’agriculture intensive. C’est le cas du gobemouche gris, dont les populations ont baissé de 63 % en Europe : il aime les couvertures forestières mais ne trouve pas assez de nourriture.
  • Vincent Devictor, chercheur au CNRS, sur le déclin des populations d'oiseaux en France.
  • « Interview. Un quart des oiseaux disparus en Europe en près de quarante ans : «L’agriculture intensive est la principale responsable» », Vincent Devictor, propos recueillis par Coralie Schaub, Libération, 15 mai 2023 (lire en ligne)


La terre fertile devenant une denrée de plus en plus rare, l’enjeu se situe dans la préservation de l’existant, du choix de l’implantation du bâtiment jusqu’à la manière de conduire le chantier. Les grands arbres doivent également être conservés autant que possible. Ils exercent par les activités liées à leurs racines un rôle protecteur sur plusieurs centaines de mètres carrés, tandis que leur canopée offre ombre et protection contre le ruissellement et l’érosion. Les massifs d’arbustes sont d’excellents supports où les espèces nichent, se nourrissent, se déplacent. De nombreuses fleurs de variétés horticoles sont a contrario vides de nectar pour les pollinisateurs et requièrent un arrosage abondant pour survivre.
  • Thomas Boutreux (doctorant en écologie et en géographie à l’université Claude-Bernard Lyon-I, lauréat d’une bourse de thèse de l’Ecole urbaine de Lyon), Marc Bourgeois (maître de conférences en géographie à l’université Jean-Moulin Lyon-III, membre de l’UMR Environnement ville société) et Bernard Kaufmann (maître de conférences en écologie à l’université Claude-Bernard Lyon-I, membre de l’UMR Ecologie des hydrosystèmes naturels et anthropisés)
  • « Tribune. « La protection de la biodiversité démarre en bas de nos immeubles » », Thomas Boutreux, Marc Bourgeois et Bernard Kaufmann, Le Monde, 6 septembre 2020 (lire en ligne)


La protection de la biodiversité démarre en bas de nos immeubles.
  • Thomas Boutreux (doctorant en écologie et en géographie à l’université Claude-Bernard Lyon-I, lauréat d’une bourse de thèse de l’Ecole urbaine de Lyon), Marc Bourgeois (maître de conférences en géographie à l’université Jean-Moulin Lyon-III, membre de l’UMR Environnement ville société) et Bernard Kaufmann (maître de conférences en écologie à l’université Claude-Bernard Lyon-I, membre de l’UMR Ecologie des hydrosystèmes naturels et anthropisés)
  • « Tribune. « La protection de la biodiversité démarre en bas de nos immeubles » », Thomas Boutreux, Marc Bourgeois et Bernard Kaufmann, Le Monde, 6 septembre 2020 (lire en ligne)


Il est moralement irresponsable de laisser la perte de biodiversité se poursuivre.
  • Chris Bowler, titulaire de la chaire consacrée à la biodiversité au Collège de France depuis 2021.
  • « « Il est moralement irresponsable de laisser la perte de biodiversité se poursuivre » », Chris Bowler, propos recueillis par Perrine Mouterde, Le Monde, 4 février 2021 (lire en ligne)


Voilà ce qu’évoque le mot « biodiversité » : un drame lointain déclenchant un sentiment d’impuissance. Pourtant, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la France figure parmi les dix pays qui hébergent le plus grand nombre de ces 38 543 espèces végétales et animales menacées d’extinction – un gros tiers de toutes celles qui sont étudiées. Du territoire métropolitain et des outre-mer, 1 742 espèces risquent prochainement de disparaître. Pour freiner ce déclin sans précédent de la nature, les Français disposent d’un atout maître : 20 millions de jardins, terrasses et balcons pouvant se muer en réserves de biodiversité, à la campagne comme en ville.
  • « Sur votre balcon ou dans votre jardin : comment agir chez soi pour préserver la biodiversité », Pascale Krémer, Le Monde, 10 septembre 2021 (lire en ligne)


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