Protection

action ou mesure de précaution contre une menace contre une incertitude ou événements désagréables possibles

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Littérature modifier

Écrit intime modifier

Anaïs Nin, Henry et June — Les cahiers secrets, 1986 modifier

Janvier (1932)

Elle est devenue pour moi quelqu'un qu'il faut plaindre et protéger. Elle se trouve entraînée dans des situations fausses et tragiques dont elle n'est pas capable de s'extirper. J'ai enfin saisi sa faiblesse. Sa vie est faite de fantasmes. Je veux la ramener à la réalité. Je veux lui faire violence. Moi, toujours plongée dans les rêves, dans les actes à demi vécus, me voilà devant un projet des plus fous : je veux m'emparer des mains fuyantes de June, oh ! avec quelle force, je veux l'emmener dans une chambre d'hôtel et réaliser son rêve et le mien — un rêve qu'elle s'est toute sa vie caché à elle-même.
  • Henry et June — Les cahiers secrets (1986), Anaïs Nin (trad. Béatrice Commengé), éd. Stock, 2007  (ISBN 978-2-234-05990-0), Janvier (1932), p. 33


Nouvelle modifier

Prose poétique modifier

René Char, Fureur et mystère, 1948 modifier

Feuillets d'Hypnos

Nous sommes pareils à ces poissons retenus vifs dans la glace des lacs de montagne. La matière et la nature semblent les protéger cependant qu'elles limitent à peine la chance du pêcheur.
  • Fureur et mystère (1948), René Char, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1962  (ISBN 2-07-030065-X), partie FEUILLETS D'HYPNOS (1943-1944), p. 121


Roman modifier

Psychologie modifier

Mary Esther Harding, Les Mystères de la femme, 1953 modifier

Dans notre système patriarcal occidental, la jeune fille non mariée appartient à son père, mais en des temps plus reculés, et comme c'est encore le cas dans certaines communautés primitives, elle était sa propre maîtresse jusqu'à son mariage. Le droit de disposer de soi-même jusqu'à ce qu'on se marie fait partie du concept primitif de la liberté. Une protection générale est accordée aux jeunes filles dans les sociétés primitives, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la tribu [...]. Cette liberté d'action implique le droit de refuser les privautés aussi bien que celui de les accepter. Une fille appartient à elle-même tant qu'elle est vierge, célibataire, et l'on ne peut l'obliger ni à conserver sa chasteté ni à consentir à une étreinte non désirée. En tant que vierge elle n'appartient qu'à elle-même, elle est une.
  • Les Mystères de la femme (1953), Mary Esther Harding (trad. Eveline Mahyère), éd. Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001  (ISBN 2-228-89431-1), chap. VII. La lune mère, p. 170


Marie Anaut, La Résilience — Surmonter les traumatismes, 2003 modifier

La résilience est liée aux facteurs de protection qui modifient les réactions aux dangers présents dans l'environnement affectif et social, en atténuant les effets aversifs.


Le parcours de vie des personnes résilientes nous montre que la première étape du processus de résilience peut passer par des comportements inadéquats, voire à connotation délinquante ou asociale (comme certaines formes d'addictions, par ex.) ou le recours à des modalités défensives à allure pathologique. On peut considérer qu'il s'agit de mécanismes défensifs de survie qui contribuent à l'adaptation lors de la phase 1 (Anaut, 2008). C'est ainsi que certain enfants maltraités utilisent le clivage, ou le refuge dans une bulle psychique protectrice, pour se préserver et supporter la violence ou les carence extrêmes.
  • La Résilience — Surmonter les traumatismes, Marie Anaut, éd. Armand Colin, coll. « 128 », 2008  (ISBN 978-2-200-35348-3), partie 3. Articulations théoriques de la résilience, chap. 4. Approches psychodynamiques et processus intrapsychiques, 4.4 Les phases du processus psychique de la résilience, p. 84


Selon Lemay (2006), quand un être humain se trouve confronté à de terribles adversités, « il ne peut guère échapper à la mise en jeu transitoire ou durable de mécanismes qui l'autorisent à survivre au-dessus des flots tumultueux ». Ainsi, des conduites inadéquates peuvent avoir un rôle d'adaptation transitoire, qui peut passer par des formes d'inadaptations sociales qui protègent dans l'immédiateté. Elles permettent au sujet blessé de gérer momentanément la crise pour pouvoir ensuite remanier ses défenses et trouver un comportement plus adéquat qui relèvera alors véritablement de la résilience. Cependant, certains individus demeureront fixés à la première phase, alors que d'autres entrent véritablement dans un processus de résilience qui implique la renégociation des mécanismes de défense et la reconstruction psychique.
  • La Résilience — Surmonter les traumatismes, Marie Anaut, éd. Armand Colin, coll. « 128 », 2008  (ISBN 978-2-200-35348-3), partie 3. Articulations théoriques de la résilience, chap. 4. Approches psychodynamiques et processus intrapsychiques, 4.4 Les phases du processus psychique de la résilience, p. 85