Rebecca (film, 1940)

film d'Alfred Hitchcock, sorti en 1940

Rebecca est le premier film américain réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1940. C'est l'adaptation du roman de Daphné du Maurier publié en 1938, conte traitant de l'emprise d'une morte sur celui qui fut son mari, la nouvelle épouse et leur gouvernante, un an après sa mort.

Affiche américaine du film en 1939.

Citations

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La seconde Mme de Winter : La nuit dernière, j'ai rêvé que je retournais à Manderlay. Il me semblait que je m'arrêtais près de la grille de fer qui menait à l'allée, et que pendant un moment je n'arrivais pas à entrer, car le chemin m'était barré. Puis, comme tous les rêveurs, j'ai été dotée de pouvoirs surnaturels et je suis passée comme un esprit à travers la barrière devant moi. L'allée s'est développée face à moi, zigzagante et sinueuse comme elle l'a toujours été. Mais à mesure que j'avançais, j'ai pris conscience qu'un changement l'avait affectée. La nature avait repris ses droits et peu à peu avait envahi l'allée de longs doigts crochus, toujours plus loin sur le pauvre chemin qui naguère avait été notre allée. Et finalement, il y a eu Manderley, Manderley, secrète et silencieuse. Le temps n'avait pas pu porter atteinte à la parfaite symétrie de ces murs. Le clair de lune peut jouer des tours aux esprits imaginatifs, et soudain il m'a semblé qu'une lumière filtrait par les fenêtres. Et puis un nuage a masqué la lune et a plané pendant un instant comme une main sombre devant un visage. L'illusion se dissipa avec lui. J'ai eu sous les yeux une coquille désolée, sans un murmure du passé entre ses murs sévères. Nous ne pourrons jamais retourner à Manderley. Cela, au moins, est certain. Mais quelquefois, dans mes rêves, il m'arrive bel et bien de revenir aux jours étranges de ma vie qui ont commencé pour moi dans le sud de la France...
  • (en) 2nd Mrs. de Winter : Last night I dreamt I went to Manderley again. It seemed to me I stood by the iron gate leading to the drive, and for a while I could not enter, for the way was barred to me. Then, like all dreamers, I was possessed of a sudden with supernatural powers and passed like a spirit through the barrier before me. The drive wound away in front of me, twisting and turning as it had always done. But as I advanced, I was aware that a change had come upon it. Nature had come into her own again and little by little had encroached upon the drive with long tenacious fingers, on and on the poor thread that had once been our drive. And finally, there was Manderley, Manderley, secretive and silent. Time could not mar the perfect symmetry of those walls. Moonlight can play odd tricks upon the fancy, and suddenly it seemed to me that light came from the windows. And then a cloud came upon the moon and hovered an instant like a dark hand before a face. The illusion went with it. I looked upon a desolate shell, with no whisper of a past about its staring walls. We can never go back to Manderley again. That much is certain. But sometimes, in my dreams, I do go back to the strange days of my life which began for me in the south of France...
  • Joan Fontaine (VF : Mony Dalmès), Rebecca (1940), écrit par Joan Harrison, Robert E. Sherwood, Adaptation : Philip MacDonald, Michael Hogan, d'après le roman de Daphne du Maurier (trad. Wikiquote)


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