La religion sérère, a ƭat Roog (« la voie du divin »), regroupe les croyances, pratiques et enseignements religieux du peuple sérère installé dans la région de Sénégambie. Les Sérères (aussi : Seereer ou Sereer) croient en une divinité suprême universelle appelée Roog. Parmi les peuple cangin, Roog est désigné comme Kooh (ou Koox), Kopé Tiatie Cac, Kokh Kox, etc. Les croyances religieuses sérères se fondent sur des chants et des poèmes anciens; elles comprennent la vénération et les offrandes aux dieux, déesses, saints et anciens Sérères, ainsi qu'aux esprits ancestraux (Pangool), mais aussi des croyances astronomiques et cosmologiques, des rites d'initiation, des pratiques médicales et une histoire du peuple sérère. Roog est à la fois partout et nulle part. C'est la raison pour laquelle il n'y a pas de maison de Roog. Les Sérères prient Roog – par le biais d'intercesseurs –, mais ne font pas de sacrifices d'animaux directement à Roog.

Yoonir, symbole de l'Univers.

Citations

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Nous tenterons d’étudier la religiosité des Seereer, leur religion du terroir, la sacralité de la langue Seereer. Nous présenterons aussi une étude sommaire sur les croyances arabes préislamiques et les prénoms semites que l’on considère à tort comme des noms religieux. Tel est le thème que nous proposons à l’auditoire, tout en espérant apporter notre modeste contribution au dialogue spirituel entre l’Islam et la religion négro-africaine seereer.


La religion africaine, considérée à travers la religion sereer, possède la plupart des articulations d'une voie religieuse : elle possède une doctrine, latente, mais cohérente, orientée vers la Transcedance sacrée, source de vie, de communication, de participation. Une éthnique proposée par la tradition ancestrale, avec une notion du bien et du mal. Un culte trés populaire. Des lieux de culte. Un corpus de prières. Une vie mystique, réservée à des initeés. Un personnel bien preépar, depuis les prêtres de Pangool, les voyants, les guérisseurs et les responsables du culte religieux, les Saltigi, sans parler d'une multitude d'officiants voués aux cultes familiaux et locaux. Toute une vie placée sous le signe de la religion vécue. C'est une véritable voie religieuse, dont le thème central peut être formulé ainsi.
  • La Civilisation Sereer « Pangool », Henry Gravrand, éd. Les Nouvelles Éditions Africaines du Sénégal, 1990, p. 142-3. Voir aussi Gravrand [in] Babacar Sédikh Diouf dans « Secularity and Freedom of Religion in Senegal: Between a Constitutional Rock and a Hard Reality » par Fatou Kiné Camara et Abdourahmane Seck, p. 4 [1]


La religion sérère telle qu'elle se présente n'est pas pourtant un polythéisme. Elle invoque un Dieu unique, bien que le culte s'addresse aus Esprits ancestraux appelés Pangool.
  • La société sérère: organisation et cosmogonie : essai, Mame Birame Diouf, éd. Éditions Maguilen/Michel Lafon, 2008, p. 67


Geneviève N'Diaye-Corréard

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Geneviève N'Diaye-Correard sur le « pangool » (esprits ancestraux):

Dans la religion sérère, êtres spirituels qui peuvent être des ancêtres sacralisés ou des forces de la nature personnifiées.
  • Les mots du patrimoine: le Sénégal, Geneviève N'Diaye-Correard, éd. Geneviève N'Diaye-Correard. (cont. Moussa Daff, Equipe du projet IFA); (pub. Archives contemporaines), 2006, p. 405 [2]


Bibliographie

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  • (fr) Ndiaye, Ousmane Sémou, Diversité et unicité sévères : l’exemple de la région de Thiès, Éthiopiques, no 54, vol. 7, 2e semestre 1991 [3]
  • (fr) Thiaw, Issa Laye Thiaw, « Mythe de la création du monde selon les sages Seereer », p. 45 [4]
  • (fr) Salif Dione, « L’Éducation traditionnelle à travers les chants et les poèmes sérères», Dakar, Université de Dakar, 1983, 344 p. (Thèse de 3e cycle)
  • (fr) Gravrand, Henry, « La civilisation sereer », vol. II : « Pangool », Nouvelles éditions africaines, Dakar, 1990
  • (fr) « LA RELIGIOSITE DES SEREER, AVANT ET PENDANT LEUR ISLAMISATION » dans Éthiopiques, n°54 revue semestrielle de culture négro-africaine, Nouvelle série, volume 7, 2e semestre (1991) [5]
  • (fr) Diouf, Mame Birame, « La société sérère: organisation et cosmogonie : essai », Éditions Maguilen/Michel Lafon, (2008), p. 67
  • (fr) N'Diaye-Correard, Geneviève, « Les mots du patrimoine: le Sénégal », cont. Moussa Daff, Equipe du projet IFA), pub. Archives contemporaines (2006), p. 405, (ISBN 9782914610339) [6]

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