Rouge
Le rouge est, sur le cercle chromatique, l'une des trois couleurs primaires de la synthèse additive avec le vert et le bleu prenant place entre le fuchsia et l'orange.
Nouvelle
modifierRenée Vivien, La Dame à la Louve, 1904
modifierLa Chasteté paradoxale
Une femme entra. Jamais je ne vis beauté plus magnanime. La magnificence orientale des belles Juives éclatait en elle. Pâle d’extase, je contemplai les reflets roux et bleus de sa chevelure noire. Ses yeux étaient de la couleur des raisins. Le velours rouge des rideaux et des tentures l’encadrait de flammes vives et intensifiait l’ardeur mate de sa chair d’ambre et de nard. Sa bouche était pareille à la rougeur fraîche des pastèques.
Cette femme était un faste vivant… Elle ressemblait à un jardin de reine, à une parure inestimable, à un tissu ingénieusement brodé par des mains patientes. Quelque chose de grave et de lointain qui était en elle inspirait, ou plutôt imposait, un respect involontaire.
- Description de la proxénète non encore identifiée.
- La Dame à la Louve, Renée Vivien, éd. Alphonse Lemaire, 1904, La Chasteté paradoxale, p. 103
Poésie
modifierPaul Éluard , Capitale de la douleur, 1926
modifierUne couleur madame
Une couleur madame, une couleur monsieur,
Une aux seins, une aux cheveux,
La bouche des passions
Et si vous voyez rouge
La plus belle est à vos genoux.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Les petits justes, IV. Une couleur madame, p. 80
- Citation choisie pour le 15 mars 2012.
Prose poétique
modifierFrancis Picabia, Dactylocoque, 1922
modifier- « Dactylocoque », Francis Picabia, Littérature Nouvelle Série, nº 7, Décembre 1922, p. 10
André Breton, Poisson soluble, 1924
modifier- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 1, p. 28
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 26, p. 104
Paul Éluard , Capitale de la douleur, 1926
modifier- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, L'absolue nécessité, p. 120
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Revenir dans une ville, p. 123
Le devoir
- Fureur et mystère (1948), René Char, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1962 (ISBN 2-07-030065-X), partie SEULS DEMEURENT (1938-1944), Le devoir, p. 43
Octavio Paz, Liberté sur parole, 1958
modifierTravaux du poète
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Travaux du poète — III, p. 48
Être naturel
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Aigle ou Soleil ? — Être naturel — II, p. 105
Joyce Mansour, Illusions de vol, 1964
modifierTu m'as prise dans tes bras toute chargée de fièvre, nous avons pris l'avion (le vol, le vol, mon amour) et je me souvenais des yeux du savant enfoncés jusqu'aux pupilles dans la banquise rouge-cardinal : « Toi, surtout, Joyce, tu dois comprendre... »
Evidemment. Joyce : « joy-stick ». Suis-je toujours kleptomane ?
- « Illusions de vol », Joyce Mansour, La Brèche, nº 6, Juin 1964, p. 24
Roman
modifier- La Maison de Claudine (1922), Colette, éd. Imprimerie Moderne de Nantes, coll. « Super-Bibliothèque », 1976 (ISBN 2-261-00093-6), Où sont les enfants ?, p. 9
James Joyce, Ulysse, 1922
modifier- Ulysse (1922), James Joyce (trad. Auguste Morel), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1957 (ISBN 2-07-040018-2), p. 382
- L'Amour fou, André Breton, éd. Gallimard, 1976 (ISBN 978-2070367238), p. 16 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- L'Amour fou, André Breton, éd. Gallimard, 1976 (ISBN 978-2070367238), p. 24 (voir la fiche de référence de l'œuvre)