Source
eau qui sort naturellement de terre
Médias
modifierPresse
modifierCharles-Augustin Sainte-Beuve, Nouveaux lundis, 1864
modifierIl est des sources dites autrefois merveilleuses dans lesquelles, si l'on plonge une baguette, un rameau vert, on ne les retire que chargés de sels brillants et à facettes, d'aiguilles diamantées, d'incrustations élégantes et bizarres : c'est à croire à une magie, à un jeu de la nature. L'esprit de M. de Vigny ressemblait à ces sources : on n'y introduisait impunément aucun fait, aucune particularité positive, aucune anecdote réelle ; elles en ressortaient tout autres et méconnaissables pour celui même qui les y avait fait entrer.
- Le siècle du progrès — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès, Charles-Augustin Sainte-Beuve, éd. Hermann (éditeurs des sciences et des arts), coll. « Collection savoir : lettres », 1992 (ISBN 2-7056-6179-4), partie Alfred de Vigny, 15 avril 1864. Nouveaux lundis, t. VI, p. 176
Psychologie
modifierMary Esther Harding, Les Mystères de la femme, 1953
modifierDans les textes tantriques [...] il est dit que l'évolution de la conscience passe, grâce au croissant, de la région humide à la zone enflammée du soleil, et de là, à travers la région de l'air, à la pleine lune. Celui qui atteint la pleine lune « voit les trois périodes et a la vie longue », il est aux portes de la « grande libération ». Ces trois périodes sont le passé, le présent et l'avenir. Elles correspondent aux trois mondes des mythes de la lune : les enfers, la terre et les cieux. [...] en termes de psychologie, celui qui a atteint au royaume de la pleine lune a gagné la connaissance de l'inconscient qui est source, passé, origine ; il possède la puissance dans le monde présent, son regard pénètre l'avenir. En un sens il échappe au temps dont il transcende les limites. Il a acquis l'immortalité.
- Les Mystères de la femme (1953), Mary Esther Harding (trad. Eveline Mahyère), éd. Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 2-228-89431-1), chap. XIV. Renaissance et immortalité, p. 317