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'''{{w|Christian Bobin}}''', né le 24 avril 1951 au Creusot en Saône-et-Loire où il demeure jusqu'à sa mort le 23 novembre 2022 à Chalon-sur-Saône, est un écrivain français.
== Oeuvre ==
=== ''La part manquante'', [[w:1989|1989]] ===
{{citation|
Il offre à qui sait voir une vision irremplaçable du monde des affaires : un canton, une terre basse, une terre sans ciel, sans espérance. On fabrique du plastique, de l'acier, du carton. On invente des déchets. C'est ça l'industrie régnante, la grande aventure de l'industrie : c'est de ne plus savoir ce qu'on fait et que cela ne mérite pas le temps de le faire, et c'est persuader les autres qu'il faut le faire encore plus, huit heures pas jour, huit siècles par heure. […] <br />
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=== ''La merveille et l’obscur '', [[w:1991|1991]] ===
{{citation|citation=Les hommes ? On vante aujourd’hui les mérites de l’entrepreneur, les vertus du chef d’industrie. On oublie trop que celui qui veut régner sur les choses doit inévitablement commencer par régner sur les hommes qui fabriqueront ces choses. Triompher dans les affaires c’est toujours triompher sur les autres, s’enrichir de leur défaite.}}
{{Réf Livre|titre= La merveille et l’obscur
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=== ''Une petite robe de fête'', 1991 ===
{{citation|
L'état de crise est l'état naturel du monde : une guerre après l'autre, une invention après l'autre, un chiffre d'affaires sur un taux de suicides, une famine sur des parfums de luxe. Dans le monde tout se mélange. Dans le monde tout va ensemble, sauf l'amour. Il ne va avec rien. Il n'est nulle part. Il manque. Il manque comme le pain dans les périodes de guerre, comme le souffle dans la gorge des mourants. Il manque comme le temps dans les jeux de l'enfance.
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=== ''[[w:Le Très-Bas|Le Très-Bas]]'', [[w:1992|1992]] ===
{{citation|citation=Les livres d'hier étaient en peau. La Bible est le seul livre d'air - un déluge d'encre et de vent.}}
{{Réf Livre|titre=Le Très-Bas
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=== ''L'inespérée'', [[w:1994|1994]] ===
{{citation|On lui fait garder les invalides mentaux, les prisonniers et les vieillards dans les maisons de retraite. Elle a infiniment moins de dignité que ces gens là, assommés par l'âge, blessés par la Loi ou par la nature. Elle se moque parfaitement de cette dignité qui lui manque. Elle se contente de faire son travail. Son travail, c'est de salir la douleur qu lui est confiée et tout agglomérer — l'enfance et le malheur, la beauté et le rire, l'intelligence et l'argent — dans un seul bloc vitré gluant. On appelle çà une fenêtre sur le monde.
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=== ''Les ruines du ciel'', [[w:1995|1995]] ===
{{citation|
[[Emily Dickinson]] a passé ses jours et ses nuits dans la prunelle de Dieu : invisible et voyant tout.
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=== ''La Plus que vive'', [[w:1996|1996]] ===
{{citation|
On dit que la voix et les yeux sont, dans la chair, ce qui est le plus proche de l'âme, je ne sais pas si c'est vrai et de quelle vérité, je sais que la mort est goulue et qu'elle va au plus vite, comme un voyou mettant la main sur un trésor, en un millième de seconde les yeux sont vidés et la voix est éteinte, fini, fini, fini.
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=== ''Autoportrait au radiateur'', [[w:1997|1997]] ===
{{citation|citation=
Ne pas donner son cœur aux fantômes. Les fantômes, ce ne sont pas les morts, certes non, ce sont les vivants quand ils se laissent emmailloter par les bandelettes de leurs soucis.
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=== ''Geai'', [[w:1998|1998]] ===
{{citation|
Geai est allongée sous un drap de deux centimètres de glace, ce qui n'empêche pas de la voir : son sourire enlève à la glace son opacité, son sourire enlève au monde entier son opacité. Albain est allongé sur Geai, ou plus exactement sur la glace en dessous de laquelle Geai sourit. Ils se regardent. Longtemps. Visage contre visage. Le sourire d'Albain répond au sourire de Geai. Les deux sourires bavardent. Très, très longtemps.
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=== ''Ressusciter'', [[w:2001|2001]] ===
{{citation|
citation=Il y a une étoile mise dans le ciel pour chacun de nous, assez éloignée pour que nos erreurs ne viennent jamais la ternir.}}
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}}
=== ''Prisonnier au berceau'', [[w:2005|2005]] ===
{{citation|citation=Personne ne rêve de venir vivre au Creusot : cette disgrâce suffit pour donner à cette ville le sacrement de la plus sûre beauté, dévolue aux recalés, aux illettrés et au boiteux de toutes sortes. Il n’y a rien ici, ni église baroque, ni demeures somptueuses. Il n’y a que les saisons qui passent, enflammant de leurs couleurs les jardins ouvriers.}}
{{Réf Livre|titre= Prisonnier au berceau
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=== ''La dame blanche'', [[w:2007|2007]] ===
{{citation|
Le néant et l'amour sont de la même race terrible. Notre âme est le lieu de leur empoignade indécise.
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|page=106}}
=== ''La lenteur qui fleurit'', [[w:2011|2011]] ===
{{citation|Vivre, c’est une poussière d’or au bout des doigts, une chanson bleue aux lèvres d’une nourrice, le livre du clavier tempéré de Bach qui s’ouvre à l’envers et toutes les notes qui roulent comme des billes dans la chambre. Vivre, c’est aller faire ses courses et croiser un ange qui ne sait pas son nom, ouvrir un livre et se trouver soudain dans une forêt au pied de vitraux vert émeraude, regarder par la fenêtre et voir passer les disparus, les trop sensibles. Vivre est un trapèze. Les dogmes et les savoirs sont des filets qui amortissent la chute. La grâce est plus grande sans eux.}}
{{Réf Article|auteur=[[w:Christian Bobin|Christian Bobin]]|publication=[[w:Le_Monde_des_religions|Le Monde des religions]]|titre=La lenteur qui fleurit|date=1 septembre 2011|page=url|url=http://www.lemondedesreligions.fr/chroniques/regions/la-lenteur-qui-fleurit-01-09-2011-1784_164.php}}
=== ''Un assassin blanc comme neige'', 2011 ===
{{citation|
La mort n'éteint pas la musique, n'éteint pas les roses, n'éteint pas les livres, n'éteint rien.
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}}
=== ''La grande vie'', [[w:2014|2014]] ===
{{citation|
Chère [[Marceline Desbordes-Valmore]], vous m'avez pris le cœur à la gare du Nord.
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}}
=== ''L'épuisement : Un orage'', [[w:2015|2015]] ===
{{citation|Le travail c'est du temps transmué en argent, l'écriture c'est le même temps changé en or.}}
{{Réf Livre|titre=L'épuisement: Un orage
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|page=37}}
=== ''Noireclaire'', 2015 ===
{{citation|Je ne jamais lu de définition satisfaisante de l'amour. Je n'en lirai jamais.}}
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|page=72
|collection=nrf
}}
== Paroles ==
{{citation|Quand j'ouvre un livre, la vie s'apaise, s'élargit, devient beaucoup plus ample, et plus rien de mauvais ne peut nous arriver}}
{{Réf Émission
| auteur = Patricia Martin
| émission = L'invité de 7h50
| diffuseur = France Inter
| date = 3 septembre 2017
| url = https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-personnalite-de-la-semaine/christian-bobin-1251338
}}
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