« Alexis de Tocqueville » : différence entre les versions

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[[Image:Alexis de tocqueville.jpg|thumb|Alexis de Tocqueville]]
'''[[{{w:|Alexis de Tocqueville|Alexis Henri Charles de Clérel]]}}''', vicomte de Tocqueville, ({{Datedate|29|juillet|1805}} - {{Datedate|16|avril|1859}}) est un [[:catégorie:{{personnalité |politique|penseur politique]]}} et un [[:catégorie:historien{{cat|historien]]}} [[:catégorie:{{personnalité |française|français]]}}.
 
== ''Souvenirs'', 1814-1859 ==
{{citation|Tous ces hommes se mirent à la file deux par deux, suivant l'ordre alphabétique ; je voulus marcher au rang que m'assignait mon nom, car je savais que dans les pays et dans les temps démocratiques, il faut se faire mettre à la tête du peuple et ne pas s'y mettre soi-même.}}
{{réf Livre|titre=Souvenirs
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{{citation|citation=Il y a des résistances honnêtes et des rébellions légitimes.
|original=Je crois qu’ilqu'il y a des résistances honnêtes et des rébellions légitimes. Je ne dis donc point, d’uned'une manière absolue, que les hommes des temps démocratiques ne doi­vent jamais faire de révolutions ; mais je pense qu’ilsqu'ils ont raison d’hésiterd'hésiter plus que tous les autres avant d’entreprendred'entreprendre, et qu’ilqu'il leur vaut mieux souffrir beaucoup d’incomd'incom­modités de l’étatl'état présent que de recourir à un si périlleux remède.
|langue=fr}}
}}
{{Réf Livre|titre=[http://books.google.fr/books?id=xRITAAAAYAAJ&pg=RA1-PA333 De la démocratie en Amérique]
|auteur=Alexis de Tocqueville
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|page=333
|tome=3
|année d'origine=1835}}
}}
 
{{citation|citation=L'idée des droits n'est autre chose que l'idée de la vertu introduite dans le monde politique.
|original=Après l'idée générale de la vertu, je n'en sais pas de plus belle que celle des droits, ou plutôt ces deux idées se confondent. L'idée des droits n'est autre chose que l'idée de la vertu introduite dans le monde politique. C'est avec l'idée des droits que les hommes ont défini ce qu'étaient la licence et la tyrannie. Eclairé par elle, chacun a pu se montrer indépendant sans arrogance et soumis sans hardiesse. L'homme qui obéit à la violence se plie et s'abaisse; mais quand il se soumet au droit de commander qu'il reconnaît à son semblable, il s'élève en quelque sorte au-dessus de celui même qui lui commande. Il n'est pas de grands hommes sans vertu ; sans respect des droits il n'y a pas de grand peuple : on peut presque dire qu'il n'y a pas de société; car qu'est-ce qu'une réunion d'êtres rationnels et intelligents dont la force est le seul lien ?
|langue=fr}}
}}
{{Réf Livre|titre=[http://books.google.fr/books?id=cjUTAAAAYAAJ&pg=PA286 De la démocratie en Amérique]
|auteur=Alexis de Tocqueville
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|page=286
|tome=1
|année d'origine=1835}}
}}
 
== ''Œuvres complètes'' ==
=== Tocqueville s’opposes'oppose au racialisme de Gobineau ===
{{citation|citation=L’hommeL'homme suivant Buffon et Flourens, est donc d’uned'une seule espèce et les variétés humaines sont produites par trois causes secondaires et extérieures : le climat, la nourriture et la manière de vivre.}}
}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres complètes
|auteur=Alexis de Tocqueville
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|page=197
|titre de la contribution=Correspondance avec Gobineau
|tome=IX}}
}}
 
{{citation|Votre doctrine est [...] une sorte de fatalisme, de prédestination si vous voulez ; différente toutefois de celle de saint Augustin, des jansénistes et des calvinistes (ce sont ceux-ci qui vous ressemblent le plus par l’absolul'absolu de la doctrine) en ce que chez vous il y a un lien très étroit entre le fait de la prédestination et la matière. Ainsi vous parlez sans cesse de races qui se régénèrent ou se détériorent, qui prennent ou quittent des capacités sociales qu’ellesqu'elles n’avaientn'avaient pas par une infusion de sang différent, je crois que ce sont vos propres expressions. Cette prédestination-là me paraît, je vous l’avouerail'avouerai, cousine du pur matérialisme. […]Quel intérêt peut-il y avoir à persuader à des peuples lâches qui vivent dans la barbarie, dans la mollesse ou dans la servitude, qu’étantqu'étant tels de par la nature de leur race il n’yn'y a rien à faire pour améliorer leur condition, changer leurs mœurs ou modifier leur gouvernement ? Ne voyez-vous pas que de votre doctrine sortent naturellement tous les maux que l’inégalitél'inégalité permanente enfante, l’orgueill'orgueil, la violence, le mépris du semblable, la tyrannie et l’abjectionl'abjection sous toutes ses formes ? Que me parlez-vous, mon cher ami, de distinctions à faire entre les qualités qui font pratiquer les vérités morales et ce que vous appelez l’aptitudel'aptitude sociale ? Est-ce que ces choses sont différentes ? Quand on a vu un peu longtemps et d’und'un peu près la manière dont se mènent les choses publiques, croyez-vous qu’onqu'on ne soit pas parfaitement convaincu qu’ellesqu'elles réussissent précisément par les mêmes moyens qui font réussir dans la vie privée ; que le courage, l’énergiel'énergie, l’honnêtetél'honnêteté, la prévoyance, le bon sens sont les véritables raisons de la prospérité des empires comme de celle des familles et qu’enqu'en un mot la destinée de l’hommel'homme, soit comme individu, soit comme nation, est-ce qu’ilqu'il la veut faire ? Je m’arrêtem'arrête ici ; permettez, je vous prie, que nous en restions là de cette discussion. Nous sommes séparés par un trop grand espace pour que la discussion puisse être fructueuse. Il y a un monde intellectuel entre votre doctrine et la mienne.}}
}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres complètes
|auteur=Alexis de Tocqueville
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|page=202-203
|titre de la contribution=Correspondance avec Gobineau
|tome=IX}}
}}
 
===La condamnation de la colonisation en Algérie ===
 
=== La condamnation de la colonisation en Algérie ===
{{citation|D'une autre part, j'ai souvent entendu en France des hommes que je respecte, mais que je n'approuve pas, trouver mauvais qu'on brûlât les moissons, qu'on vidât les silos et enfin qu'on s'emparât des hommes sans armes, des femmes et des enfants. Ce sont là, suivant moi, des nécessités fâcheuses, mais auxquelles tout peuple qui voudra faire la guerre aux Arabes sera obligé de se soumettre. Et, s'il faut dire ma pensée, ces actes ne me révoltent pas plus ni même autant que plusieurs autres que le droit de la guerre autorise évidemment et qui ont lieu dans toutes les guerres d'Europe. En quoi est-il plus
odieux de brûler les moissons et de faire prisonniers les femmes et les enfants que de bombarder la population inoffensive d'une ville assiégée ou que de s'emparer en mer des vaisseaux marchands appartenant aux sujets d'une puissance ennemie ? L'un est, à mon avis, beaucoup plus dur et moins justifiable que l'autre. Si en Europe on ne brûle pas les moissons, c'est qu'en général on fait la guerre à des gouvernements et non à des peuples.[...] Le second moyen en importance, après l'interdiction du commerce, est le ravage du pays. Je crois que le droit de la guerre nous autorise à ravager le pays et que nous devons le
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|page=169-170}}
 
{{citation|Si [...] nous agissions de manière à montrer qu'à nos yeux les anciens habitants de l'Algérie ne sont qu'un obstacle qu'il faut écarter ou fouler aux pieds; si nous enveloppions leurs populations, non pour les élever dans nos bras vers le bien-être et la lumière, mais pour les y étreindre et les y étouffer, la question de vie ou de mort se poserait entre les deux races. L'Algérie deviendrait, tôt ou tard, croyez-le, un champs clos, une arène murée, ou les deux peuples devraient combattre sans merci, et l'un deux devrait mourrirmourir.}}
{{Réf Livre
|titre=Oeuvres, papiers et correspondance
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|page=443}}
 
=== La condamnation du sort des Indiens et des esclaves en Amérique du Nord ===
{{citation|Il est impossible de douter qu’avantqu'avant cent ans il ne restera pas dans l’Amériquel'Amérique du Nord, non pas une seule nation, mais un seul homme appartenant à la plus remarquable des races indienne.}}
 
{{citation|Il est impossible de douter qu’avant cent ans il ne restera pas dans l’Amérique du Nord, non pas une seule nation, mais un seul homme appartenant à la plus remarquable des races indienne
}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres complètes
|auteur=Alexis de Tocqueville
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|page=160
|titre de la contribution=Correspondance familiale
|tome=XIV}}
}}
 
{{citation|Ce monde-ci nous appartient, se disent les Américains tous les jours ; la race indienne est appelée à une destruction finale qu’onqu'on ne peut empêcher et qu’ilqu'il n’estn'est pas à désirer de retarder. Le ciel ne les a pas faits pour se civiliser, il faut qu’ilsqu'ils meurent.[...] Je ne ferai rien contre eux, je me bornerai à leur fournir tout ce qui doit précipiter leur perte. Avec le temps j’auraij'aurai leurs terres et je serai innocent de leur mort. Satisfait de son raisonnement, l’Américainl'Américain s’ens'en va dans le temple où il entend un ministre de l’Évangilel'Évangile répéter chaque jour que tous les hommes sont frères et que l’Êtrel'Être éternel qui les a tous faits sur le même modèle leur a donné à tous le devoir de se secourir.}}
}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres complètes
|auteur=Alexis de Tocqueville
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|page=225
|titre de la contribution=Voyage en Amérique
|tome=V}}
}}
 
{{citation|Vieil ami sincère de l’Amériquel'Amérique, je m'inquiète de voir l'esclavage retarder son progrès, ternir sa gloire, fournir des armes à ses détracteurs, compromettre la carrière à venir de l'Union qui garantit sa sécurité et sa grandeur, et montrer à l'avance à tous ses ennemis où ils doivent frapper. Comme homme aussi, je m'émeus du spectacle de la dégradation de l'homme par l'homme, et j'espère voir le jour où la loi garantira une liberté civile égale à tous les habitants du même empire, comme Dieu accorde le libre arbitre sans distinction à tous ceux qui demeurent sur terre.}}
}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres complètes
|auteur=Alexis de Tocqueville
Ligne 163 ⟶ 148 :
|page=163-164
|titre de la contribution=Correspondance américaine et européenne
|tome=VII}}
}}
 
{{citation|<poem>
Je ne crois donc pas qu'à aucune époque l'esclavage ait été utile à la vie et au bien-être social. Je Ie croirais, que je n'irais pas encore jusqu'à en conclure qu'à aucune époque l’institutionl'institution de l’esclavagel'esclavage a été bonne et légitime.
Je n'admettrai point qu'un acte injuste, immoral, attentatoire aux droits les plus sacrés de l'humanité, puisse jamais se justifier par une raison d'utilité. Ce serait admettre la maxime que la fin justifie les moyens, et c'est une maxime que j’aij'ai toujours détestée, et que je détesterai toujours.
L'esclavage, eût-il en effet contribué à sauver la vie de quelques hommes et augmenté la richesse de quelque peuple, ce que je nie, n'en reste pas moins à mes yeux un horrible abus de la force, un mépris de toutes les lois divines et humaines, qui nous défendent de priver de la [[liberté]] notre semblable et de le faire servir malgré lui à notre bien‑êtrebien-être.
Ces faits sont odieux de nos jours, ils ne l'étaient pas moins il y a trois mille ans.
</poem>}}
}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres complètes
|auteur=Alexis de Tocqueville
Ligne 179 ⟶ 162 :
|page=166-167
|titre de la contribution=Mélanges
|tome=XVI}}
}}
 
== Correspondance ==
{{citation|J’aiJ'ai beaucoup étudié le Coran à cause surtout de notre position vis-à-vis des populations musulmanes en Algérie et dans tout l’Orientl'Orient. Je vous avoue que je suis sorti de cette étude avec la conviction qu’ilqu'il y avait eu dans le monde, à tout prendre, peu de religions aussi funestes aux hommes que celle de Mahomet. Elle est, à mon sens, la principale cause de la décadence aujourd’huiaujourd'hui si visible du monde musulman et quoique moins absurde que le polythéisme antique, ses tendances sociales et politiques étant, à mon avis, infiniment plus à redouter, je la regarde relativement au paganisme lui-même comme une décadence plutôt que comme un progrès.}}
{{Réf Pub
|nom=Alexis de Tocqueville
Ligne 190 ⟶ 172 :
|parution=chez Gallimard, 1962, t.2, p.25
|tome=2
|auteur=Jean-Paul Mayer}}
}}
 
 
{{interprojet|s=Auteur:Alexis de Tocqueville|commons=Charles Alexis Henri Clérel de Tocqueville|w=Alexis de Tocqueville}}
 
{{DEFAULTSORT:Tocqueville, Alexis de}}
[[Catégorie:Homme]]
[[Catégorie:Naissance en 1805]]
[[Catégorie:Décès en 1859]]
[[Catégorie:Personnalité française]]
[[Catégorie:Personnalité politique]]
[[Catégorie:Historien]]
[[Catégorie:Écrivain]]
[[Catégorie:Homme]]
[[Catégorie:Personnalité française]]
[[Catégorie:Sociologue]]
[[Catégorie:Naissance en 1805]]
[[Catégorie:Décès en 1859]]
 
[[bg:Алексис??????? дьо??? Токвил??????]]
[[bs:Alexis de Tocqueville]]
[[cs:Alexis de Tocqueville]]
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[[eo:Alexis de Tocqueville]]
[[it:Alexis de Tocqueville]]
[[he:אלכסיס?????? דה?? טוקוויל???????]]
[[lt:Aleksis Tokvilis]]
[[hu:Alexis de Tocqueville]]