« Paul Léautaud » : différence entre les versions

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'''[[w:Paul Léautaud|Paul Léautaud]]''', né à Paris le {{Date|18|janvier|1872}} et mort à Châtenay-Malabry le {{Date|22|novembre|1956}}, est un écrivain et diariste français.
 
== ''Journal littéraire'' ==
== Le goût pour la relation ==
 
{{citation|Il paraît qu'il est immoral de parler de soi. Moi, je ne sais guère que parler de moi.
|précisions=1902.}}
{{Réf Livre|titre=Journal littéraire
|auteur=Paul Léautaud
|volume=1
|année=1954
|éditeur=Mercure de France
|page=45}}
 
=== Le goût pour la relation ===
 
{{citation|citation= Marcel Schwob vient de mourir... Je ne tenais plus en place, de surprise, d'impatience. Je jette mes trois sous. Je cours au marché acheter le foie. Je remonte au galop. Rien n'allait assez vite. Schwob mort! Lui qui, il y a quinze jours, me parlait, si vivant, si alerte, si plein d'ardeur et de projets. Quelle impression nous fait la mort, quand il s'agit de gens que nous connaissons, que nous voyons fréquemment. Je m'habille. Je déjeune à la hâte. Je pars rue Saint-Louis-en-l'Ile. Marie me fait entrer. (...) J’entre, et là, je vois Schwob étendu, la tête seule découverte, la figure très jaunie, la bouche un peu plissée, un peu de barbe commencée à pousser au menton, les yeux encore ouverts, ternes et figés.
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|page=324}}
 
=== Une galerie de portraits monumentale ===
 
{{citation|citation= Les journaux, ce matin, annoncent la mort de Mallarmé, hier, subitement, dans sa petite maison de Valvins. Celui-là fut mon maître, Quand je connus ses vers, ce fut pour moi une révélation, un prodigieux éblouissement, un reflet pénétrant de la beauté, mais en même temps qu'il me montra le vers amené à sa plus forte expression et perfection, il me découragea de la poésie, car je compris que rien ne valait que ses vers et que marcher dans cette voie, c'est-à-dire : imiter, ce serait peu digne et peu méritoire. (…) Les vers de Mallarmé sont une merveille inépuisable de rêve et de transparence. (…) Mallarmé est mort. Il a enfoncé le cristal par le monstre insulté. Le cygne magnifique est enfin délivré.
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=== Faits et événements ''accrochés'' par le ''Journal'' ===
 
{{citation|citation= A noter ce détail à propos de la mort d'Apollinaire : L'armistice signé ce matin, et la nouvelle connue aussitôt à Paris, la joie populaire a commencé dans son plein. La rue de Rennes, la place Saint-Germain-des-Prés, le boulevard Saint-Germain remplis par la foule. Sur le boulevard Saint-Germain, sous les fenêtres mêmes de la petite chambre dans laquelle il reposait mort, sur son lit couvert de fleurs, des bandes passaient en criant: « Conspuez Guillaume! Conspuez Guillaume !»