« Action française » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Ligne 82 :
|année=1916
|page=326
|ISBN=
|année d'origine=
|collection=
|chapitre=
|section=
}}
 
{{citation
|citation=Sur Hitler chancelier, nous sommes en droit de solliciter de nos lecteurs un petit effort de mémoire. <br />Le premier semestre de 1930, qui expira, comme les autres, au 30 juin, fut le dernier de l’occupation de Mayence. <br />Et, dans ce semestre, Hitler et l’hitlérisme furent profondément ignorés de l’opinion générale. <br />Quelques soldats français à Mayence suffisaient à maintenir Hitler et l’hitlérisme dans la zone des agitations confidentielles. <br />Le 30 avril, le 1er mai, le 3 mai, l’Action Française publia trois longs articles d’information intitulés “Sous la croix gammée”, “Le parti socialiste national allemand”. Ces articles révélateurs passèrent, comme il est d’usage, assez inaperçus. Personne ne voulut les croire. Ils réunissaient cependant tous les éléments qui étaient alors nécessaires pour comprendre ce qui se passait en Allemagne dès que nous aurions mis le point final à l’occupation. Hitler ne faisait pas de bruit. L’hitlérisme couvait. La croix gammée ne se montrait que discrètement. <br />Le 30 juin, nous évacuions la Rhénanie. <br /> Cela ne traîna pas : dix semaines plus tard, avaient lieu pour toute l’Allemagne les élections historiques du 14 septembre, poussée violente de l’esprit hitlérien qui tendait à déchirer les traités, à rendre à l’Allemagne tout ce qui avait été allemand, à dériver et à vomir au-delà des frontières les ardeurs, les fureurs, les appétits qui gonflaient la politique intérieure des Allemagnes. <br />Depuis, Hitler a eu des hauts et des bas, mais, jusqu’à ces derniers temps, il fallait avouer que des succès généraux compensaient toujours, et même au-delà, ses reculs partiels.
Ces reculs avaient bien parus s’accroître ces temps derniers, et notre presse servile, nos journaux de mangeoire et de râtelier, en avaient tiré leurs conséquences intéressées sur le fatal reflux de l’esprit de guerre allemand. Résultat : Hitler est devenu chancelier du Reich. Rien que ça !
Appelons ce résultat par son nom : c’est la dernière en date des conséquences de la politique briande, de ses concessions et de ses capitulations à jet continu. Cette saleté, cette indignité, cette absurdité n’a du reste pas fini de porter ses fruits qui sont déjà amers, qui le seront de plus en plus. <br />“L’Atmosphère de paix” dont elle prétendait envelopper l’Europe en reçoit de nouvelles charges d’électricité homicide. <br />Sainteté ! Éminences ! Grandeurs ! Paternités ! Ne serait-il pas temps d’avouer que, faillibles comme nous tous en matière politique, vous vous êtes cruellement, lourdement, et risiblement, trompées ?
|précisions={{w|L'Action française (quotidien)|L'Action française}} du 31 janvier 1933
}}
{{Réf Livre
|titre=Action française : royalism and reaction in twentieth century France
|auteur={{w|Eugen Weber}}
|éditeur=Stanford University Press
|année=1962
|page=382
|ISBN=
|année d'origine=