« André Maurois » : différence entre les versions

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Clelie Mascaret (discussion | contributions)
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|page=333
|section=La ville fée du coeur
|ISBN=2-246-14564-3}}
 
{{citation|citation=<poem>Tout surpris de glisser parmi des palais roses, Hanson et son fils arrivèrent en gondole, chargés de liasses de documents, de brosses à dents et de poudre rouge. Ils montèrent les marches du Palazzo Mocenigo entre des chiens, des oiseaux, un renard, un loup en cage, puis, par un escalier de marbre, furent conduits à l'appartement de Byron.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Don Juan ou la vie de Byron
|auteur=André Maurois
|éditeur=Grasset
|collection=Les Cahiers Rouges
|année=2006
|page=349
|section=Palazzo mocenigo
|ISBN=2-246-14564-3}}
 
{{citation|citation=<poem>Ravenne devait lui plaire, petite ville mystérieuse qui cachait dans ses rues étroites et fraîches les reliques d'un empire barbare.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Don Juan ou la vie de Byron
|auteur=André Maurois
|éditeur=Grasset
|collection=Les Cahiers Rouges
|année=2006
|page=353
|section=Chevalier servant
|ISBN=2-246-14564-3}}
 
{{citation|citation=<poem>Pour les promenades à cheval, une grande forêt de pins s'étendait jusqu'au bord de la mer, sur des terrains jadis recouverts par les eaux et où les flottes romaines avaient jeté leurs ancres. C'était la Pineta de Boccace, le bois immémorial de Ravenne, où les chiens du Chasseur fantôme poursuivaient éternellement la Dame qui avait méprisé l'amour. Byron aima cette solitude sylvestre et marine, qu'animait le bruit des cigales.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Don Juan ou la vie de Byron
|auteur=André Maurois
|éditeur=Grasset
|collection=Les Cahiers Rouges
|année=2006
|page=354
|section=Chevalier servant
|ISBN=2-246-14564-3}}
 
{{citation|citation=<poem>«Je ne suis pas fatigué de l'Italie, mais ici un homme doit être un sigisbée, et un chanteur de duos, et un connaisseur d'opéras — ou rien. J'ai fait quelques progrès dans tous ces arts, mais je ne puis dire que je ne sente pas la dégradation. Plutôt être un planteur maladroit, un colon sans expérience, — plutôt être un chasseur, ou n'importe quoi, que le porteur d'éventail d'une femme... J'aime les femmes — Dieu le sait — mais plus le système qu'elles ont établi ici s'empare de moi, plus il me semble mauvais, surtout après la Turquie ; ici la polygamie est tout à l'avantage des femmes. J'ai été un coureur d'intrigues, un mari, un miroir à putains, et maintenant je suis un cavalier servant — par tous les saints! c'est une étrange sensation... Non, je veux un pays, et un home, et — si possible — un pays libre. Je n'ai pas encore trente-deux ans. Je puis encore être un citoyen convenable, fonder une maison, une famille, aussi bonne — ou meilleure — que la première... Mais il n'y a pas de liberté en Europe — cela est certain ; c'est une partie usée de notre globe.»</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Don Juan ou la vie de Byron
|auteur=André Maurois
|éditeur=Grasset
|collection=Les Cahiers Rouges
|année=2006
|page=358
|section=Chevalier servant
|ISBN=2-246-14564-3}}
 
{{citation|citation=<poem>Missolonghi était un bourg de pêcheurs, construit au-dessous du niveau de la mer. Des prairies couvertes de roseaux entouraient la ville ; dans la saison des pluies, les rues elles-mêmes devenaient des marécages. Aucun drainage n'était possible ; l'eau stagnante croupissait au ras des maisons. Pourtant Missolonghi avait un charme étrange, inhumain ; à demi submergée par les mers, cette Atlantide semblait hors du monde. Des bergers vêtus de peaux de chèvre habitaient des cabanes, dans les roseaux, au pied des montagnes violettes. Tout sentait le sel, le poisson, la vase. La maison de Lord Byron était un bâtiment assez haut, dans lequel habitait déjà le colonel Stanhope. Des fenêtres la vue était belle ; après le miroir d'argent terni de la lagune, on voyait le trait noir que formait le chapelet des îles, surmonté de petites habitations lacustres dont les fins pilotis se détachaient sur le ciel.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Don Juan ou la vie de Byron
|auteur=André Maurois
|éditeur=Grasset
|collection=Les Cahiers Rouges
|année=2006
|page=431
|section=Hamlet et Don Quichotte
|ISBN=2-246-14564-3}}
 
{{citation|citation=<poem>Depuis quelques instants, un terrible orage s'était abattu sur Missolonghi. La nuit tombait ; éclairs et coups de tonnerre se succédaient dans l'obscurité. La brève lueur des éclairs dessinait au loin, sur la lagune, la silhouette sombre des îles. La pluie, balayée par le vent, battait les vitres des maisons. Les soldats et les bergers qui s'y étaient réfugiés ignoraient encore la funèbre nouvelle, mais il croyaient, comme leurs ancêtres, que des prodiges accompagnaient la mort d'un héros et, remarquant la violence inouïe du tonnerre, se disaient entre eux «Byron est mort».</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Don Juan ou la vie de Byron
|auteur=André Maurois
|éditeur=Grasset
|collection=Les Cahiers Rouges
|année=2006
|page=449
|section=Hamlet et Don Quichotte
|ISBN=2-246-14564-3}}