« Michel Foucault » : différence entre les versions

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Clelie Mascaret (discussion | contributions)
Clelie Mascaret (discussion | contributions)
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|ISBN=978-2-02-023169-5}}
 
{{citation|citation=<poem>Il y a dans le ''Leviathan'' tout un front du discours qui consiste à dire : peu importe qu'on se soit battu ou pas, peu importe que vous ayez été vaincus ou non ; de toute façon, c'est le même mécanisme qui joue pour vous les vaincus, le même que celui que l'on trouve à l'état de nature, dans la constitution de l'Etat, ou que l'on retrouve encore, tout naturellement, dans le rapport le plus tendre et le plus naturel qui soit, c'est-à-dire celui entre les parents et les enfants. Hobbes rend la guerre, le fait de la guerre, le rapport de force effectivement manifeste dans la bataille, indifférents à la constitution de la souveraineté. La constitution de la souveraineté ignore la guerre.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=«Il faut défendre la société»
|auteur=Michel Foucault
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|année=1997
|page=85
|section=Cours du 4 février 1976
|ISBN=978-2-02-023169-5}}
 
{{citation|citation=<poem>Toutes les lois telles qu'elles fonctionnent en Angleterre — c'est un texte de John Warr, La Corruption et la Déficience des lois anglaises, qui dit cela — doivent être considérées «comme des tricks, des pièges, des méchancetés». Les lois sont des pièges : ce ne sont pas du tout des limites de pouvoir ; non pas des moyens de faire régner la justice, mais des moyens de faire servir les intérêts. Par conséquent, l'objectif premier de la révolution doit être la suppression de toutes les lois post-normandes, dans la mesure où, de manière directe ou indirecte, elles assurent le ''Norman yoke'', le joug normand. Les lois, disait Lilburne, sont faites par les conquérants.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=«Il faut défendre la société»
|auteur=Michel Foucault
|éditeur=Gallimard Le Seuil
|collection=Hautes Etudes
|année=1997
|page=93
|section=Cours du 4 février 1976
|ISBN=978-2-02-023169-5}}
 
{{citation|citation=<poem>Guillaume et ses successeurs, disait Lilburne, ont fait de leurs compagnons de brigandage, de pillage et de vol, des ducs, des barons et des lords. Par conséquent, le régime de la propriété est encore actuellement le régime guerrier de l'occupation, de la confiscation et du pillage. Tous les rapports de propriété — comme tout l'ensemble du système légal — doivent être reconsidérés, repris à la base. Les rapports de propriétés sont entièrement invalidés par le fait de la conquête.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=«Il faut défendre la société»
|auteur=Michel Foucault
|éditeur=Gallimard Le Seuil
|collection=Hautes Etudes
|année=1997
|page=93
|section=Cours du 4 février 1976
|ISBN=978-2-02-023169-5}}
 
{{citation|citation=<poem>Il y a eu trahison des riches, il y a eu trahison de l'Eglise. Et même ces éléments que les parlementaires faisaient valoir comme étant une limitation au droit normand — même la ''Grande Charte'', le Parlement, la pratique des tribunaux — tout cela, au fond, c'est encore et toujours le système normand et ses exactions qui jouent ; simplement avec l'aide d'une partie de la population, la plus favorisée et le plus riche, qui a trahi la cause saxonne et qui est passée du côté normand. En fait, tout ce qui est apparente concession n'a été que trahison et ruse de guerre. Par conséquent, loin de dire avec les parlementaires qu'il faut continuer les lois et empêcher que l'absolutisme royal ne prévale contre elles, les Niveleurs et les ''Diggers'' vont dire qu'il faut se libérer des lois par une guerre qui répondra à la guerre. Il faut mener la guerre civile jusqu'au bout, contre le pouvoir normand.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=«Il faut défendre la société»
|auteur=Michel Foucault
|éditeur=Gallimard Le Seuil
|collection=Hautes Etudes
|année=1997
|page=93
|section=Cours du 4 février 1976
|ISBN=978-2-02-023169-5}}