« Gaston Bachelard » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Clelie Mascaret (discussion | contributions)
Clelie Mascaret (discussion | contributions)
Ligne 228 :
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=227|partie=I|chapitre=VII. « Les Constellations »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>« Connaître » les constellations, les nommer comme dans les livres, projeter sur le ciel une carte scolaire du ciel, c'est brutaliser nos forces imaginaires, c'est nous enlever le bienfait de l'onirisme étoilé. Sans le poids de ces mots qui «soulagents oulagent la mémoire », — la mémoire des mots, cette grande paresseuse qui refuse de rêver, — chaque nuit nouvelle serait pour nous une rêverie nouvelle, une cosmogonie renouvelée. Le conscient mal fait, le conscient tout fait est aussi nocif pour l'âme rêvante que l'inconscient amorphe ou déformé. Le psychisme doit trouver l'équilibre entre l'imaginé et le connu. Cet équilibre ne se satisfait pas de vaines substitutions où, subitement, les forces imaginantes se voient associées à des schémas arbitraires. L'imagination est une force première. Elle doit naître dans la solitude de l'être imaginant.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais
|année=1992|année d'origine=1943|page=228|partie=I|chapitre=VII. « Les Constellations »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
Ligne 253 :
|page=248|partie=III|chapitre=VIII. « Les Nuages »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>La poésie totale, la ''poésie parfaite'', dit Hugo von Hofmannsthal, « c'est le corps d'un elfe, transparent comme l'air, le messager vigilant qui porte à travers les airs une parole magique : en passant il s'empare du mystère de nuages, des étoiles, des cimes, des vents ; il transmet la formule magique fidèlement, mêlée cependant aux voix mystérieuses des nuages, des étoiles, des cimes et des vents ». Le messager ne fait plus qu'un avec le message. Le monde intime du poète rivalise avec l'univers.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943
|page=260|partie=II|chapitre=IX. « La Nébuleuse »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>La végétation ne connaît pas de contradiction. Il vient des nuages pour contredire le soleil du solstice. Aucune tempête n'empêche l'arbre, à son heure, de devenir vert.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943
|page=288|partie=IX|chapitre=X. « L'arbre aérien »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>Il n'y a pas de ''poésie'' antécédente à l'acte du verbe poétique. Il n'y a pas de réalité antécédente à l'image littéraire. L'image littéraire ne vient pas habiller une image nue, ne vient pas donner la parole à une image muette. L'imagination, en nous, parle, nos rêves parlent, nos pensées parlent. Toute activité humaine désire parler. Quand cette parole prend conscience de soi, alors l'activité humaine désire écrire, c'est-à-dire agencer les rêves et les pensées. L'imagination s'enchante de l'image littéraire. La littérature n'est donc le succédané d'aucune autre activité. Elle achève un désir humain. Elle représente une ''émergence'' de l'imagination.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943
|page=324|partie=IX|chapitre=Conclusion I: « L'image littéraire »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>L'image littéraire promulgue des sonorités qu'il faut appeler, sur un mode à peine métaphorique, des ''sonorités écrites''. Une sorte d'oreille abstraite, apte à saisir des voix tacites, s'éveille en écrivant ; elle impose des canons qui précisent les genres littéraires. Par un langage amoureusement écrit, une sorte d'audition projetante, sans nulle passivité, se prépare. La ''Natura audiens'' prend le pas sur la ''Natura audita''. La plume chante !</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943
|page=324|partie=IX|chapitre=Conclusion I: « L'image littéraire »|ISBN=978-2-253-06100-7}}