« Gaston Bachelard » : différence entre les versions

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{{Réf Livre|titre=La Formation de l'esprit scientifique|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Vrin
|année=1938|page=5}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2008|mois=octobre|jour=7|commentaire=|}}
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{{citation|Une connaissance générale est presque fatalement une connaissance vague.}}
{{Réf Livre|titre=La Formation de l'esprit scientifique|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Vrin|année=1938|page=72}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2008|mois=octobr|jour=25
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== ''L'Air et les Songes'', 1943 ==
{{citation|citation=<poem>Le poème est essentiellement ''une aspiration à des images nouvelles''. Il correspond au besoin essentiel de ''nouveauté'' qui caractérise le psychisme humain.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=6|partie=I|chapitre=Introduction: « Imagination et mobilité »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>Par l'imagination nous abandonnons le cours ordinaire des choses. Percevoir et imaginer sont aussi antithétiques que présence et absence. Imaginer c'est s'absenter, c'est s'élancer vers une vie nouvelle.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=8|partie=I|chapitre=Introduction: « Imagination et mobilité »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>Parce que le poète nous découvre une nuance ''fugitive'', nous apprenons à imaginer toute nuance comme un ''changement''. Seule l'imagination peut voir les nuances, elle les saisit au passage d'une couleur à une autre.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=9|partie=II|chapitre=Introduction: « Imagination et mobilité »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>Un être privé de la ''fonction de l'irréel'' est un névrosé aussi bien que l'être privé de la ''fonction du réel''. On peut dire qu'un trouble de la fonction de l'irréel retentit sur la fonction du réel. Si la fonction ''d'ouverture'', qui est proprement la fonction de l'imagination, se fait mal, la perception elle-même reste obtuse. On devra trouver une filiation régulière du réel à l'imaginaire.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=13|partie=III|chapitre=Introduction: « Imagination et mobilité »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>M. Edouard Le Roy a apporté de nombreux développements à la théorie de la matière chez Bergson. Il a montré que l'habitude était l'inertie du devenir psychique. De notre point de vue très particulier, l'habitude est l'exacte antithèse de l'imagination créatrice. L'image habituelle arrête les forces imaginantes. L'image apprise dans les livres, surveillée et critiquée par les professeurs, bloque l'imagination.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais
|année=1992|année d'origine=1943|page=18|partie=IV|chapitre=Introduction: « Imagination et mobilité »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
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{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=José Corti|année=1950|année d'origine=1943|page=20|section=Introduction}}
 
{{citation|citation=<poem>Les images poétiques sont [...] toutes, pour Shelley, des ''opérateurs d'élévation''. Autrement dit, les images poétiques sont des ''opérations'' de l'esprit humain dans la mesure où elles nous allègent, où elles nous soulèvent, où elles nous élèvent. Elles n'ont qu'un axe de référence : l'axe vertical. Elles sont essentiellement aériennes. Si une seule image du poème manque à remplir cette fonction d'allègement, le poème s'écrase, l'homme est rendu à son esclavage, la chaîne le blesse.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=55|partie=VI|chapitre=I. « Le Rêve de vol »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>La poétique de Shelley est une poétique de l'''immensité bercée''. Le monde est pour Shelley un immense berceau — un berceau cosmique — d'où, sans cesse, s'envolent des rêves.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=59|partie=VI|chapitre=I. « Le Rêve de vol »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>Le paon est éminemment ''terrestre''. C'est un musée minéral.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=87|partie=I|chapitre=II. « La poétique des ailes »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
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{{Réf Livre|titre= L'Air et les Songes|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=José Corti|année=1950|année d'origine=1943|page=98}}
 
{{citation|citation=<poem>Pour comprendre Blake, il faut que le lecteur s'apprenne à alerter tous les muscles du corps, et qu'il y joigne essentiellement à l'effort un souffle, un souffle de colère. Il arrivera ainsi à donner son vrai sens à ce qu'on pourrait appeler pour caractériser l'inspiration blakienne: l'''inspiration rauque''.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=105|partie=VI|chapitre=II. « La poétique des ailes »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>Henri Wallon a montré que l'agoraphobie n'était, au fond, qu'une variété de la peur de tomber. Elle n'est pas une peur de rencontrer des hommes, mais une peur de ne pas rencontrer d'appui.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=117|partie=VI|chapitre=III. « La chute imaginaire »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>N'imagine pas qui veut ! Il ne s'agit pas d'imaginer n'importe quoi. La révolution euphorique se trouve au contraire devant cette tâche difficile qu'est l'''unité d'imagination''. Pour gagner cette unité d'imagination, pour avoir le schème dynamique directeur du bonheur, il faut donc revenir à l'un des grands principes de l'imagination matérielle. Ce n'est pas là une condition suffisante du bonheur, mais c'est une condition nécessaire. L'on ne peut être heureux avec une ''imagination divisée''. La sublimation — tâche positive de l'imagination — ne peut être occasionnelle, hétéroclite, scintillante. Un principe de calme doit venir auréoler toutes les passions, même les passions de la force.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=146 |partie=VI|chapitre=IV. « Les travaux de Robert Desoille »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>Dans le règne de l'imagination, l'air nous libère des rêveries substantielles, intimes, digestives. Il nous libère de notre attachement aux matières : il est donc la matière de notre liberté. A Nietzsche, l'air n'apporte ''rien''. Il ne donne ''rien''. Il est l'immense gloire d'un Rien. Mais de ''rien donner'' n'est-il pas le plus grand des dons. Le grand donateur aux mains vides nous débarrasse des désirs de la main tendue. Il nous habitue à ne rien recevoir, donc à tout prendre. [...] l'air est la véritable patrie du ''prédateur''. L'air est cette ''substance infinie'' qu'on traverse d'un trait, dans une liberté offensive et triomphante, comme la foudre, comme l'aigle, comme la flèche, comme le regard impérieux et souverain. Dans l'air on emporte au grand jour sa victime. On ne se cache pas.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=175|partie=III|chapitre=V. « Nietzsche et le psychisme ascensionnel »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>Le nietzschéisme est essentiellement un vertige surmonté. Près de l'abîme, Nietzsche vient chercher des images dynamiques d'ascension. Le réel du gouffre donne à Nietzsche, par une dialectique bien connue de l'orgueil, la conscience d'être une force surgissante.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=190|partie=VII|chapitre=V. « Nietzsche et le psychisme ascensionnel »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>La volonté nietzschéenne prend appui sur sa propre vitesse. Elle est une accélération du devenir qui n'a pas besoin de matière. Il semble que l'abîme, comme un arc toujours tendu, serve à Nietzsche à lancer ses flèches vers le haut. Près de l'abîme, le destin humain est de tomber. Près de l'abîme, le destin du surhomme est de jaillir, tel un pin vers le ciel bleu.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=191|partie=VII|chapitre=V. « Nietzsche et le psychisme ascensionnel »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>Sur cet immense tableau d'une nuit céruléenne, la rêverie mathématicienne a écrit des épures. Elles sont toutes fausses, délicieusement fausses, ces constellations ! Elles unissent, dans une même figure, des astres totalement étrangers. Entre des points réels, entre des étoiles isolées comme des diamants solitaires, le rêve constellant tire des lignes imaginaires. Dans un pointillisme réduit au minimum, ce grand maître de peinture abstraite qu'est le rêve voit tous les animaux du zodiaque.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=227|partie=I|chapitre=VII. « Les Constellations »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>« Connaître » les constellations, les nommer comme dans les livres, projeter sur le ciel une carte scolaire du ciel, c'est brutaliser nos forces imaginaires, c'est nous enlever le bienfait de l'onirisme étoilé. Sans le poids de ces mots qui «s oulagent la mémoire », — la mémoire des mots, cette grande paresseuse qui refuse de rêver, — chaque nuit nouvelle serait pour nous une rêverie nouvelle, une cosmogonie renouvelée. Le conscient mal fait, le conscient tout fait est aussi nocif pour l'âme rêvante que l'inconscient amorphe ou déformé. Le psychisme doit trouver l'équilibre entre l'imaginé et le connu. Cet équilibre ne se satisfait pas de vaines substitutions où, subitement, les forces imaginantes se voient associées à des schémas arbitraires. L'imagination est une force première. Elle doit naître dans la solitude de l'être imaginant.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais
|année=1992|année d'origine=1943|page=228|partie=I|chapitre=VII. « Les Constellations »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>L'imagination a besoin d'un allongement, d'un ralenti. Et en particulier, plus que tout autre, l'imagination de la matière nocturne a besoin de lenteur.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=233|partie=II|chapitre=VII. « Les Constellations »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>Le ciel étoilé est le plus lent des mobiles naturels.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=233|partie=III|chapitre=VII. « Les Constellations »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>Dans la contemplation, l'être rêvant apprend à s'animer de l'intérieur, il apprend à vivre le temps régulier, le temps sans élan et sans heurt. C'est le ''temps de la nuit''.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=235|partie=III|chapitre=VII. « Les Constellations »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
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{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|page=239|partie=I|chapitre=VIII. « Les Nuages »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>La première tâche du poète est de désancrer en nous une matière qui veut rêver.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943
|page=245|partie=II|chapitre=VIII. « Les Nuages »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>Impossible d'imaginer un petit nuage qui disparaisse en tombant. Le petit nuage, le nuage léger est le thème d'ascension la plus régulière, la plus sûre. Il est un conseil permanent de sublimation.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943
|page=248|partie=III|chapitre=VIII. « Les Nuages »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>La poésie totale, la ''poésie parfaite'', dit Hugo von Hofmannsthal, « c'est le corps d'un elfe, transparent comme l'air, le messager vigilant qui porte à travers les airs une parole magique : en passant il s'empare du mystère de nuages, des étoiles, des cimes, des vents ; il transmet la formule magique fidèlement, mêlée cependant aux voix mystérieuses des nuages, des étoiles, des cimes et des vents ». Le messager ne fait plus qu'un avec le message. Le monde intime du poète rivalise avec l'univers.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943
|page=260|partie=II|chapitre=IX. « La Nébuleuse »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
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|page=324|partie=IX|chapitre=Conclusion I: « L'image littéraire »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>L'image littéraire promulgue des sonorités qu'il faut appeler, sur un mode à peine métaphorique, des ''sonorités écrites''. Une sorte d'oreille abstraite, apte à saisir des voix tacites, s'éveille en écrivant ; elle impose des canons qui précisent les genres littéraires. Par un langage amoureusement écrit, une sorte d'audition projetante, sans nulle passivité, se prépare. La ''Natura audiens'' prend le pas sur la ''Natura audita''. La plume chante !</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943
|page=324|partie=IX|chapitre=Conclusion I: « L'image littéraire »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=<poem>Comme elle est injuste, la critique qui ne voit dans le langage qu'une sclérose de l'expérience intime ! Au contraire, le langage est toujours un peu en avant de notre pensée, un peu plus bouillonant que notre amour. Il est la belle fonction de l'imprudence humaine, la vantardise dynamogénique de la volonté, ce qui exagère la puissance. A plusieurs reprises, au cours de cet essai, nous avons souligné le caractère dynamique de l'exagération imaginaire. Sans cette exagération, la vie ne peut pas se développer. En toutes circonstances, la vie prend trop pour avoir assez. Il faut que l'imagination prenne trop pour que la pensée ait assez. Il faut que la volonté imagine trop pour réaliser assez.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943
|page=329|partie=IX|chapitre=Conclusion I: « L'image littéraire »|ISBN=978-2-253-06100-7}}