{{citation|citation=<poem>Aucune route n'était tracée dans la forêt ; mais, avec l'instinct du chasseur et la science du marin, il n'eût qu'à jeter un coup d'oeild’œil sur la terre et le ciel pour s'orienter à l'instant ; il s'avança donc sans hésitation, comme s'il eût été familier avec ces immenses solitudes ; plus il pénétrait dans la forêt, plus elle prenait un caractère grandiose et sauvage. Peu à peu la voûte feuillée s'épaissit au point que le soleil cessa d'y pénétrer ; les arbres poussaient rapprochés les uns des autres, droits et élancés comme des colonnes supportant un toit impénétrable à la lumière. Le vent lui-même passait sur ce dôme de verdure, mais sans se glisser dans ce séjour des ombres : on eût dit que, depuis la création, toute cette partie de la forêt avait sommeillé dans un crépuscule éternel.</poem>}}