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Page créée avec « '''Paul Klee''' est un peintre allemand né le 18 décembre 1879 à Münchenbuchsee et mort le 29 juin 1940 dans un hôpital de Muralto dans le canton du Tessin. == Citat... »
 
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== Citations propres à l'auteur ==
=== Paul Klee, ''Journal'', 1957 ===
{{citation|citation=<poem>''Berne'', 27-4-1898. « Asseyez-vous et tâchez de l'apprendre mieux », disait-on en mathématiques, mais voilà qui est passé et oublié. Pour l'instant se déroule au-dehors le premier orage de l'année. Un frais vent d'ouest m'effleure qui m'apporte une odeur de thym et des sifflets de chemin de fer, et se joue dans mes cheveux humides. La nature m'aime donc ! Consolatrice et prometteuse.
Pareil jour, je demeure invulnérable. Souriant à l'extérieur, riant plus libre au-dedans, une chanson dans l'âme, un gazouillant sifflotement sur les lèvres, je me jette sur le lit, me détends, préserve la sommeillante force.
Vers l'ouest, vers le nord, où que le sort m'entraîne : je crois !</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=25|section=Journal I|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=<poem>Beaucoup de paradoxes, [[Friedrich Nietzsche|Nietzsche]] dans l'air. Exaltation de soi et des impulsions. Impulsion sexuelle sans borne. Nouvelle éthique.
La force exige une expression de force. L'obscénité en tant qu'expression de l'abondance et de la fécondité.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=34|section=Journal I|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Rétrospective. Inspection de moi-même ; j'ai dit résolument adieu à la littérature, à la musique. Abandonné mes efforts pour acquérir une expérience sexuelle raffinée dans ce cas particulier. Je pense à peine aux arts plastiques, je ne veux travailler qu'à ma personnalité.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=42|section=Journal I|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Toi, fleur de feu, nuitamment tu me tiens lieu de soleil, et tu luis profondément dans le coeur secret de l'homme. Février 1900.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=42|section=Journal I|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Ta tête je la veux tenir dans les mains, ferme, de mes deux mains, et jamais elle ne devra se détourner de moi. Car dans la douleur croîtrait ma force jusqu'à la ruine.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=42|section=Journal I|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=La tempête me clarifie et la vie me captive.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=43|section=Journal I|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Je me sentais à l'aise dans la «tempête de la vie». Un peu de calme eût été plus sain, mais impossible.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=43|section=Journal I|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Il est aisé de qualifier d'aberrante une volonté ruinée.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=48|section=Journal I|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Au-dedans de moi ondule, certainement, une mer, parce que je suis sensible. L'irrémédiable, c'est de ressentir de telle sorte qu'à toutes les extémités règne la tempête et nulle part un maître qui commande au chaos.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=52|section=Journal I|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=La tempête forme des cuisses puissantes dans le valonnement de la vague et dans la nuque du chêne. On croirait à un combat entre la branche et l'écume. Ce n'est pourtant que jeu. La divinité y assiste et préserve les limites. Dans un sens analogue j'ai contemplé un orage accompagné de grêle. 27 juillet 1901.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=67|section=Journal I|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Rire à se pâmer. Et je le dis à nouveau, ce rire élève au-dessus de l'animal.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=68|section=Journal I|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Hautes maisons (jusqu'à treize étages), ruelles des plus étroites dans la vieille ville. Fraîches et malodorantes. Le soir, occupées par une foule compacte. De jour, davantage par la jeunesse. Langes flottant dans l'air comme autant de drapeaux dans une ville pavoisée. Cordes tendues entre les fenêtres qui se font face. De jour, soleil ardent sur ces ruelles, reflets métalliques de la mer là en bas, afflux de lumière de toute part; éblouissements. A quoi s'ajoutent les résonances d'un orgue de Babarie, pittoresque métier. Tout autour, ronde d'enfants. Le théâtre dans la réalité. Emporté avec moi assez de mélancolie par-delà le Saint-Gothard. L'influence de Dionysos sur moi n'est pas si simple.|précisions=A propos de Gênes.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=74|section=Journal II|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=7-12-1901. Deux lettres et deux cartes sont en route vers le Nord qui ne supposent point de réponse. Je veux savoir rompus la plupart des fils qui me rattachent à naguère. Peut-être est-ce là l'indice d'une commençante maîtrise. Je me sépare de ceux qui m'avaient enseigné. Ingratitude de l'élève ! Que me reste-t-il alors ? Rien que l'avenir. Je m'y apprête avec violence. Je n'avais pas beaucoup d'amis et dès que j'exige de l'amitié intellectuelle je suis à peu près abandonné.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=85|section=Journal II|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Les singes au parc de la villa Borghèse ! Adorable. Je n'en excepte que le babouin, trop au-dessous du zéro moral. L'existence la plus sinistre qui se puisse voir jamais. Et nonobstant terriblement humain. Plus affreux que le diable même, mais étroitement apparenté à lui, engendré par lui d'une sorcière rabougrie. O forêt vierge du Nord. O Blocksberg. Il n'est pas à sa place dans Rome.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=106|section=Journal II|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Une petite bête gélatineuse et angélique (d'une transparence psychique) nageait d'un mouvement continu sur le dos, faisant tournoyer sans cesse un petit, subtil pavillon.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=116|section=Journal II|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=O intarissable pêle-mêle, les déplacements de plans, le soleil sanglant, la profonde mer semée de voiles inclinées. Matière sur matière, au point qu'on pourrait s'y dissoudre. Etre homme, être antique, naïf et rien, pourtant heureux.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=117|section=Journal II|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=<poem>Au-dedans de moi, quel changement ! J'ai vu vivre un morceau d'histoire. Le Forum et le Vatican m'ont adressé la parole. L'humanisme me veut prendre à la gorge, il est davantage qu'une torturante invention des professeurs de lycée. Il me faut le suivre, ne serait-ce qu'un bout de chemin. Adieu Elfes, fée de la lune, étoiles filantes.
Ma bonne étoile ne se lève point, ne se lèvera pas avant longtemps. Estime-toi heureux, Barbare ! Pourvu que tu puisses penser ! ''Ulysse a vu la mer'' et moi j'ai vu Rome. Exorcisé ! Voici l'Europe néoclassique.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=145|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Les fées sont toujours d'un certain âge et quelque peu sévères. Car autrement il faudrait bien que dans un conte quelconque, lors des trois souhaits habituels, il arrivât que le garçon, pour une fois, souhaitât posséder la fée.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=147|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=<poem>Faux-fuyants : dans les cas de vouloir sans pouvoir.
Dire que les Dieux ne vous l'accordent pas.
Nier prudemment et bravement Mme Vénus.
Croire le Christ encore vivant.
Faux-fuyants.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=147|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=<poem>Le dimanche après-midi berbois est toujours si accablant ! On aimerait se réjouir, comme dans le Faust, lorsque après une semaine de travail tout le monde va s'ébattre en plein air. Mais ces pauvres gens sont pour la plupart si laids qu'on les déteste plus qu'on ne les plaint. Et ce n'est point là de la simple et saine laideur.
Déjà sur les traits délicats des enfants se peut discerner la trace du péché originel. Et ce mauvais goût mi-paysan, mi-petit-bourgeois ! Là où subsisterait un quelconque charme physique, il se voit éliminé sans pitié par le vêtement. Ainsi, des souliers, Dieu sait que les pieds d'enfants grandissent vite, et les nouveaux souliers, justement les souliers du dimanche, sont prévus en conséquence. Les bas témoignent d'une absence totale du sens des couleurs. Tout cela parle un jargon si affreux, d'un esprit si borné. Seules les couleurs ne parlent pas, elles jurent.
Et la voiture d'enfant, archibondée, quelle misère ! La mère enceinte, pâle, méchante et tenace !
Vers le soir l'alcool commence à faire sentir son effet. Le crétinisme gagne en importance, tous deux agissent de façon significative.
Le tout sans élan, le moindre geste entravé. Les gens se gênent parce que, dans le fond, ils ne sont du tout aussi mauvais qu'ils en ont l'air. D'une manière quelconque le dimanche tout entier a un sourire gêné.
Qu'il est difficile, tout de même, de se faire un sentiment social !</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=162|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Travail plutôt préparatoire. Un ''Oiseau Phénix''. Un homme brandissant les poings serrés, en forme de ramure. Et un autre à qui pousse une denture de fauve dans un moment de passion.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=189|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Dans l'antique Rome on disposait des vomitifs sur la table. De nos jours on les fait s'asseoir en habit et cravate blanche, joliment répartis parmi les invités. Je l'ai constaté moi-même à la société des beaux-arts.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=200|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Adieu, vie que je mène présentement. Tu ne saurais durer telle qu'elle. Noble tu fus. Pur esprit. Paisible et solitaire. Adieu honneur, dès le premier pas fait en public.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=215|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Il y eut un instant où le coeur sembla s'arrêter. Mon cerveau était embrumé. Point de pensée autre que le coeur qui s'était arrêté. Ne tombe point, Moi ! Avec toi s'écroulerait le monde, et c'est par toi que vit Beethoven !}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=217|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=<poem>Je rêvai que j'assommais un jeune homme et que je traitais le mourant de songe. L'homme s'en montrait indigné, n'était-il pas sur le point de rendre l'âme ? Tant pis pour lui, répliquai-je, puisqu'il ne saurait plus évoluer !
Malheur à la bourgeoisie engraissée {{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=217|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=La couleur me possède. Point n'est besoin de chercher à la saisir. Elle me possède, je le sais. Voilà le sens du moment heureux : la couleur et moi sommes un. Je suis peintre.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=309|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=<poem>Je serais prompt à exaucer par un oui, consenti à un ton bref de la prière qui m'aurait ému :
 
Sitôt après je serais capable
d'agir de façon très inconséquente
et de me métamorphoser
en le Monstre Frisson
lequel de la sorte se tient à l'affût
qu'ensuite il n'y aurait qu'affliction
dans les familles que son venin
frapperait à l'aventure.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=309|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Les grands animaux sont endeuillés à table et ne sont point rassasiés. Mais les mouches rusées grimpent sur les montagnes de pain et habitent la cité de beurre.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=325|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Animal humain, horloge de sang.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=326|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=Au commencement la masculine spécialité du choc énergique. Ensuite la charnelle croissance de l'oeuf. Ou encore : le fulgurant éclair, puis la nuée pluvieuse.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=327|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=La clarté de mon âme cristalline, parfois, était çà et là trouble de souffle, mes tours, parfois enveloppées de nuées.}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=327|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=<poem>Un chantier d'inauthentiques éléments pour la formation d'impurs cristaux.
Voilà où nous en sommes.
Mais ensuite : il arriva que saigna la druse. Je pensais en mourir, guerre et mort. Puis-je donc mourir, moi cristal ?
Moi cristal.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=329|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
{{citation|citation=<poem>J'ai porté cette guerre en moi depuis longtemps. C'est pourquoi elle ne me concerne pas intérieurement.
Pour me dégager de mes ruines, il me fallait avoir des ailes. Et je volai. Dans ce monde effondré je ne m'attarde plus guère autrement qu'en souvenir, à la manière dont on pense parfois au passé.
Ainsi je suis « abstrait avec des souvenirs ».</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=Paul Klee|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=329|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}