« Boris Vian » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Clelie Mascaret (discussion | contributions)
Clelie Mascaret (discussion | contributions)
Ligne 65 :
{{citation|citation=<poem>Voilà la vie comme Boris la conçoit, au bord de l'eau, dans la lumière du mois de juillet, avec des copains et des jeunes filles en fleur, loin de l'atmosphère débilitante et cotonneuse des salles de classe, loin de l'ordonnancement rigide des cours. Dans l'esprit des Vian, tout ce qui n'est pas vacances est considéré comme du temps perdu, sacrifié à la société. « Aussi longtemps qu'il existe un endroit où il y a de l'air, du soleil et de l'herbe, on doit avoir regret de ne point y être. Surtout quand on est jeune », écrira-t-il dans ''L'Herbe rouge''.
Il va pourtant s'enfermer pour préparer le concours de l'Ecole centrale.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Boris Vian|auteur=Claire Julliard|éditeur=Folio|collection=Biographies|section=Equations traîtresses|numéro=8|année=2007|année d'origine=2007|page=27|ISBN=978-2-07-031963-3}}
 
{{citation|citation=<poem>Le débarquement allié a permis à Jacques Loustalot de s'affranchir de la tutelle paternelle. Après avoir occupé un poste de « technicien des transmissions » au ministère de l'Intérieur, obtenu grâce à son oncle, général à Vichy, il est revenu vivre chez sa mère à Paris. Il porte désormais une fine moustache pour se vieillir un peu. Il lui arrive également de revêtir un uniforme kaki acheté à un militaire américain ivre. Ce nouveau costume lui sied à ravir. Il l'arbore dans les boîtes de la capitale ou dans les nombreuses surprises-parties où il se rend sans y être invité. Son allure singulière l'en fait renvoyer régulièrement et, en guise de représailles, il peut se saisir de la boîte d'aiguilles à pick-up et les avaler devant les invités épouvantés. L'attitude du Major est proprement dadaïste.
Son oeil de verre lui permet, une fois de plus, d'horrifier ses hôtes d'un soir. Quoi de plus impressionnant, pour forcer le respect, que de s'enfoncer une aiguille dans l'oeil. Quand l'envie lui en prend, il lui arrive aussi de mettre un appartement à sac avec ses « aides de camp ». Il est également fréquent pour le Major de s'éclipser de ces soirées en sautant par la fenêtre ou, s'aidant d'une corde confectionnée avec des draps de la maison, de se laisser glisser le long de la façade. Les folies du Major fourniront à Boris le motif d'une nouvelle, publiée le 12 juillet 1947 dans ''Samedi-Soir'' : « Surprise-partie chez Léobille ».</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Boris Vian|auteur=Claire Julliard|éditeur=Folio|collection=Biographies|section=Jazz et Libération|numéro=8|année=2007|année d'origine=2007|page=84|ISBN=978-2-07-031963-3}}
 
{{citation|citation=Pour le père de Chloé et de Colin, l'Amérique est avant tout la patrie du jazz qui insuffle à son texte des volutes de phrases sinueuses et bleutées.}}
{{Réf Livre|titre=Boris Vian|auteur=Claire Julliard|éditeur=Folio|collection=Biographies|section=L'écume et la Nausée|numéro=105|année=2007|année d'origine=2007|page=105|ISBN=978-2-07-031963-3}}
 
{{citation|citation=L'insolite est une composante essentielle du récit : les objets ont une âme (les disques à « l'âme spiralée » attendent d'être joués), les souris aux moustaches noires sont douées de raison. On a dit de ''L'Ecume des jours'', avec parfois une moue dédaigneuse, que c'était le surréalisme dans la rue. [[André Breton]] et son groupe avaient toujours manifesté une franche aversion à l'égard du roman. Boris Vian ne s'est jamais réclamé du mouvement surréaliste, mais il est imprégné de cette atmosphère onirique prônée par ses instigateurs et l'on retrouve également sa vision distordue du monde dans ses quelques peintures.}}
{{Réf Livre|titre=Boris Vian|auteur=Claire Julliard|éditeur=Folio|collection=Biographies|section=L'écume et la Nausée|numéro=8|année=2007|année d'origine=2007|page=106|ISBN=978-2-07-031963-3}}
 
{{citation|citation=Le nénuphar qui croît dans les poumons de Chloé confère au roman une tonalité mélancolique et fantastique à la fois. La découverte de la fleur blanche, virginale, symbole de la féminité offerte, reste une énigme.}}
{{Réf Livre|titre=Boris Vian|auteur=Claire Julliard|éditeur=Folio|collection=Biographies|section=L'écume et la Nausée|numéro=8|année=2007|année d'origine=2007|page=108|ISBN=978-2-07-031963-3}}
 
{{citation|citation=<poem>Le luxe, pour lui, ne consiste pas à s'acheter des châteaux et des terres « là où il y a de la place » :
« Ca, c'est un luxe de paysan enrichi, un luxe de gagne-petit. Non... Le luxe, ce serait d'acheter les immeubles de tout un côté de l'avenue de l'Opéra et de les raser, puis de les remplacer par un énorme champ de pois de senteur avec, au milieu, une maisonnette extrêmement confortable, mais d'une seule chambre. »
Le luxe selon Boris, c'est « l'imagination au pouvoir », et non l'argent au service du conformisme. Pour cet éternel rêveur, souvent au seuil de la banqueroute, les belles voitures d'antan vont symboliser sa conception de la beauté et du raffinement.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Boris Vian|auteur=Claire Julliard|éditeur=Folio|collection=Biographies|section=Rouleur de mécaniques|numéro=8|année=2007|année d'origine=2007|page=27|ISBN=978-2-07-031963-3}}
 
{{citation|citation=Boris, dont les écrits érotiques se résumeront à cinq ou six poèmes salaces et à un conte, « Drencula », y exprime, une fois pour toutes, sa vision du sujet. Car Boris Vian n'a jamais aimé la pornographie.}}
{{Réf Livre|titre=Boris Vian|auteur=Claire Julliard|éditeur=Folio|collection=Biographies|section=Boris Vian, le malentendu|numéro=8|année=2007|année d'origine=2007|page=199|ISBN=978-2-07-031963-3}}
 
{{citation|citation=<poem>Toujours ce prix de la Pléiade qui ne passe pas ? Sans doute mais, avec le recul, Boris a révisé sa conception des prix. Comme l'atteste sa description du « concurrent », dépeint comme un cochon lors de concours agricoles :
« Dès qu'il est primé par le jury, le concurrent est félicité, photographié, pesé et mesuré, on lui demande d'exprimer ce qu'il ressent par le canal d'organes spécialisés de grand format, et il précise généralement ce qu'il entend faire des sous qu'on lui donne pour sa tirelire ; acheter une bauge plus large, un véhicule qui lui évite de remuer seul son poids considérable, des ornements corporels de couleurs diverses, etc. Il ne se doute pas, le pauvrelet, qu'au moment de son couronnement, le président du jury, par le truchement d'un organe analogue à l'aiguillon de la guêpe Polybia Brasiliensis, lui a injecté dans la patte, sous le couvert de la lui serrer, un liquide paralysant à plus ou moins lointaine échéance et qui garantit son impuissance future. »</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Boris Vian|auteur=Claire Julliard|éditeur=Folio|collection=Biographies|section=Vivre dans un dé à coudre|numéro=8|année=2007|année d'origine=2007|page=251|ISBN=978-2-07-031963-3}}
 
{{interprojet|w=Boris Vian}}