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==== Cécile Guilbert, ''Les ruses du professeur Nabokov'', 2010 ====
{{citation|citation=Après tout, si aucune activité n'est plus individualisée, asociale et « séparée » que l'écriture ou la lecture, c'est précisément en quoi celles-ci communiquent : par cette nervure intime d'un échange proprement érotique s'instaurant entre un auteur et un lecteur dont désirs et solitudes dialoguent, s'infusent, rêvassent à travers du langage chargé de sens tandis que des délices de sensations et d'émotions s'échangent entre eux dans le silence. D'ailleurs, un grand écrivain est toujours un grand lecteur, et l'excellent lecteur est aussi rare que lui. La seule différence, c'est que si le style suppose une singularité d'expression unique prohibant par définition l'enseignement de normes et canons sous peine de déchoir dans cette contradiction vivante qu'indique le vocable d'« art officiel », lire s'apprend. Mieux encore : l'art littéraire est ce miroir d'excellence par lequel le lecteur peut devenir une sorte d'artiste lui-même en tant que recréateur de l'oeuvre.|précisions=Cécile Guilbert préfaçant la réédition de 2010 des cours de littérature européenne de [[Vladimir Nabokov]], professés entre 1941 et 1958 dans plusieurs universités américaines et réunis sous le titre ''Littératures''.}}
{{Réf Livre|titre=Littératures|auteur=[[Vladimir Nabokov]]|éditeur=Robert Laffont|année=2010|année d'origine=1980|page=XXII|collection=Bouquins|partie=|section=Préface de Cécile Guilbert — Les ruses du professeur Nabokov}}
 
=== Propos d'essayistes ===