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{{citation|citation=Voici maintenant un premier exemple du système propre à Tchekhov pour évoquer une atmosphère à partir de quelques détails concis de la nature : « La mer était d'une chaude teinte lilas avec un chemin d'or pour la lune . »|précisions=In « La dame au petit chien » (1899).}}
{{Réf Livre|titre=Littératures|auteur=Vladimir Nabokov|éditeur=Robert Laffont|traducteur=Marie-Odile Fortier-Masek|année=2010|année d'origine=1980|page=830|collection=Bouquins|partie=Littératures II|section=Anton Tchekhov (1860-1904)}}
 
==== Des philistins et du philistinisme ====
{{citation|citation=<poem>Je me sers du terme « bourgeois » au sens où l'entend [[Gustave Flaubert|Flaubert]], et non [[Karl Marx|Marx]]. Pour Flaubert, « bourgeois » qualifie un état d'esprit et non l'état du portefeuille. Un bourgeois est un philistin suffisant, un vulgaire sentencieux.
On aura peu de chance de rencontrer un philistin dans une société très primitive, quoique, même là, on puisse certainement trouver des rudiments de philistinisme. Nous pouvons imaginer, par exemple, un cannibale qui préférerait que la tête humaine qu'il mange soit colorée avec art, tout comme le philistin américain préfère ses oranges orange, son saumon rose et son whisky jaune. Mais en général, le philistinisme présume un état de civilisation avancé dans lequel, au cours de siècles, certains traditions se sont accumulées au point d'empester.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Littératures|auteur=Vladimir Nabokov|éditeur=Robert Laffont|traducteur=Marie-Odile Fortier-Masek|année=2010|année d'origine=1980|page=891|collection=Bouquins|partie=Littératures II|Des philistins et du philistinisme}}
 
{{citation|citation=Le philistinisme sous-entend non seulement un ensemble d'idées préconçues mais aussi l'emploi d'expressions toutes faites, de clichés, de banalités exprimés par des mots usés. Le vrai philistin n'a rien d'autre à offrir que ces idées banales dont il est fait. Cela dit, il faut bien admettre qu'une part de clichés existe en chacun de nous. Dans la vie de tous les jours, nous utilisons souvent des mots non en tant que mots mais en tant que symboles, monnaie d'échange, formules acceptées. Cela ne veut pas dire que nous soyons tous des philistins, mais que nous devrions veiller à ne pas tomber dans cet automatisme qui consiste à échanger des platitudes.}}
{{Réf Livre|titre=Littératures|auteur=Vladimir Nabokov|éditeur=Robert Laffont|traducteur=Marie-Odile Fortier-Masek|année=2010|année d'origine=1980|page=893|collection=Bouquins|partie=Littératures II|Des philistins et du philistinisme}}
 
{{citation|citation=Le philistin aime éblouir ; il aime être ébloui, voilà ce qui explique qu'il crée et que se crée autour de lui un monde de mensonge et de tromperie.}}
{{Réf Livre|titre=Littératures|auteur=Vladimir Nabokov|éditeur=Robert Laffont|traducteur=Marie-Odile Fortier-Masek|année=2010|année d'origine=1980|page=894|collection=Bouquins|partie=Littératures II|Des philistins et du philistinisme}}
 
{{citation|citation=L'authentique, l'innocent, le bon, n'est jamais ''pochlost''. On peut affirmer qu'un homme simple et non civilisé est rarement, sinon jamais, un ''pochlost'', car le « pochlisme » sous-entend le vernis de la civilisation.}}
{{Réf Livre|titre=Littératures|auteur=Vladimir Nabokov|éditeur=Robert Laffont|traducteur=Marie-Odile Fortier-Masek|année=2010|année d'origine=1980|page=896|collection=Bouquins|partie=Littératures II|Des philistins et du philistinisme}}
 
{{citation|citation=La Russie d'aujourd'hui, pays d'honnêtes abrutis, d'esclaves souriants et de tyrans impassibles, a cessé de remarquer le « pochlisme » de son propre cru, mélange de despotisme et de pseudo-culture ; autrefois, un Gogol, un [[Léon Tolstoï|Tolstoï]], un Tchekhov en quête d'une vérité simple distinguaient sans peine le côté vulgaire des choses et n'étaient pas dupes des systèmes frelatés de pseudo-pensée. Mais on trouve des « pochlistes » partout, dans tous les pays, en Amérique aussi bien qu'en Europe – d'ailleurs, le « pochlisme » est plus courant en Europe qu'aux Etats-Unis, malgré la publicité américaine.}}
{{Réf Livre|titre=Littératures|auteur=Vladimir Nabokov|éditeur=Robert Laffont|traducteur=Marie-Odile Fortier-Masek|année=2010|année d'origine=1980|page=896|collection=Bouquins|partie=Littératures II|Des philistins et du philistinisme}}
 
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