« Lesbianisme » : différence entre les versions

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{{citation|citation=Pour [[Honoré Gabriel Riqueti de Mirabeau|Mirabeau]], le mot vient « du grec ''anandros'', au féminin ''anandré''. Pour un homme : sans virilité, pour une femme : sans époux ». Le chapitre VI d' ''Erotika Biblion'' est d'ailleurs intitulé « L'Anandryne ou les vestiges de l'androgynat primitif d'Adam et notamment le saphisme». Pour ''L'Espion anglais'', le mot « veut dire en français anti-homme », ce qui change radicalement la perspective, car la femme non mariée, dans la culture latine, est précisément la vierge, celle qui n'appartient pas à l'homme, ou, pour parler comme Georges Devereux, une « femme sexuellement active mais non assujettie à un homme. Une telle femme ''indomptée'' (''admêtis'') était jadis appelée ''parthénos'', mot qui n'acquit que bien plus tard la signification de ''vierge'' ». Le sens d'anti-homme, en revanche, se situe bien dans la tradition française du discours sur les tribades. Alors que Mirabeau exprime un point de vue intellectuel, nourri de solides lectures, ''L'Espion anglais'' paraît mieux informé sur les moeurs de son temps. Il appuie ses observations sur la rumeur publique et les parsème de références savantes qui lui donnent ce faux air d'autorité qui plaît tant à ses lecteurs, montrant que ce n'est pas tant le regard sur les tribades qui change avec le libertinage, que le modèle référentiel. Elles ne sont plus représentées par deux, trompant les hommes sur ce qui leur manque, mais assemblées en « collège », « sérail », « loge », « secte », célébrant un culte collectif à la jouissance féminine dans le reflet exact du mode de vie « éclairée »..}}
{{Réf Livre|titre=Les Relations amoureuses entre les femmes|auteur=[[Marie-Jo Bonnet]]|éditeur=Odile Jacob|collection=Poches|année=1981|année d'origine=1995|partie=2. Des mystères de la nature à ceux de Lesbos (XVIIIè siècle)|chapitre=''II'' Les mystères de Lesbos|section=Introduction|page=163}}
 
{{citation|citation=<poem>La nouveauté du siècle des Lumières n'est pas tant dans l'existence d'une Françoise Raucourt vivant ouvertement sa passion pour les femmes que dans l'apparition des tribades comme groupe identitaire où chacune est reconnue à travers ses relations à d'autres femmes et non plus en référence à l'homme.
Le groupe des anandrynes est l'expression dans la fiction de cette naissance d'une conscience de groupe qui plonge ses racines dans la culture des salons.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Les Relations amoureuses entre les femmes|auteur=[[Marie-Jo Bonnet]]|éditeur=Odile Jacob|collection=Poches|année=1981|année d'origine=1995|partie=2. Des mystères de la nature à ceux de Lesbos (XVIIIè siècle)|chapitre=''II'' Les mystères de Lesbos|section=Introduction|page=211}}
 
[[Catégorie:Société]]