« Société secrète » : différence entre les versions

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Une '''{{w|société secrète}}''' est une organisation sociale qui demande que ses membres gardent une partie de ses activités et de ses motivations loin des regards de personnes qui lui sont étrangères, des médias et de l'État. Les buts supposés de ces sociétés sont fréquemment d'ordre [[politique]] et dans ce cas on peut parler de [[Théorie du complot|conspirationnisme]], [[Mysticisme|mystique]] ou [[crime|criminel]]. Les membres ont parfois l’obligation de ne pas dévoiler ou de nier leur appartenance au groupe.
 
== Citations littérairesHistoire ==
=== [[Jacques Crétineau-Joly]], ''L'église romaine en face de la Révolution, tome II'', 1859 ===
=== La société secrète dans les romans ===
{{citation|citation=Ces termites rongent à l'intérieur les poutres d'une maison, et, avec un art admirable, ils savent laisser intacte la surface du bois ainsi rongé. Mais cette surface est si mince que le doigt de l'homme, en si appuyant, fait craquer la poutre. Ce procédé des termites est à l'usage de toutes les Sociétés secrètes ; la haute vente l'appliqua contre le Siège romain.|original=|langue=fr|précisions=A propos de la Alta Vendita (la Haute Vente) des Carbonari.}}
==== [[Dominique Fernandez]], ''Porporino et les mystères de Naples, 1974 ====
{{Réf Livre|titre=L'église romaine en face de la Révolution, tome II|auteur=[[Jacques Crétineau-Joly]]|éditeur=Henri Plon, Paris|année=1859|page=91-92|chapitre=|section=}}
{{citation|citation=<poem>Elle m'expliqua alors le but de la société secrète.
 
— Sache que les grandes personnes s'efforcent de nous contraindre, selon que nous sommes filles ou garçons, à des tâches distinctes auxquelles elles décrètent que nous sommes obligatoirement affectés. Nous devons donc chercher à nous défendre. Grâce à la société secrète, nous leur ôtons comme par enchantement le pouvoir de nous soumettre à leur volonté injuste. Toi, le garçon, ta blessure, faite à cet endroit, t'associe à mon destin de fille et mêle comme dans un philtre magique une portion d'éléments féminins aux caractères de ton sexe. Tout est là... Mettre le plus possible de choses communes entre nous, pour empêcher les grandes personnes de nous séparer en deux camps.</poem>}}
=== [[John Dickie]], ''Cosa Nostra — La mafia sicilienne de 1860 à nos jours'', 2004 ===
{{Réf Livre|titre=Porporino ou les mystères de Naples|auteur=[[Dominique Fernandez]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1974|année d'origine=1974|page=111|section=Du sang sous la lune|partie=I « San Donato »|ISBN=978-2-246-01243-6}}
{{citation|citation=[...] Les loges maçonniques, importées de France vers la Sicile en passant par Naples aux alentours de 1820, devinrent rapidement populaires parmi les ambitieux opposants des classes moyennes au régime des Bourbons. Elles organisaient des cérémonies d'initiation, et leurs lieux de réunion étaient souvent décorés de poignards ensanglantés, avertissement adressé aux traîtres potentiels. Les membres d'une secte maçonnique appelés les carbonari (brûleurs de charbon) s'étaient également fixé pour objectif la révolution patriotique. En Sicile, certaines de ces loges se transformèrent parfois en factions politiques ou en gangs criminels ; un rapport officiel de 1830 parle d'un cercle carbonaro cherchant à obtenir le monopole des marchés publics locaux.}}
{{Réf Livre|titre=Cosa Nostra — La mafia sicilienne de 1860 à nos jours|auteur=John Dickie|éditeur=Perrin|collection=Tempus|année=2007|page=65|partie=Initiation|chapitre=1 — Genèse de la Mafia 1860-1876|traducteur=Anne-Marie Carrière|ISBN=978-2-262-02727-8}}
 
{{citation|citation=Pour la Mafia, devenir une seule et unique société secrète utilisant les rites maçonniques présentait de nombreux avantages. Une cérémonie d'initiation inquiétante et une constitution mettant en préambule la punition des traîtres aidaient à créer la confiance au sein de l'oganisation ; c'était là un bon moyen de faire monter le prix de la traîtrise parmi les criminels qui, sans cela, se seraient trahis les uns les autres sans la moindre hésitation.}}
{{Réf Livre|titre=Cosa Nostra — La mafia sicilienne de 1860 à nos jours|auteur=[[John Dickie]]|éditeur=Perrin|collection=Tempus|année=2007|page=65|partie=Initiation|chapitre=1 — Genèse de la Mafia 1860-1876|traducteur=Anne-Marie Carrière|ISBN=978-2-262-02727-8}}
 
== Littérature ==
=== Propos d'essayistes ===
=== Essai ===
==== [[Paul Copin-Albancelli]], ''Le Drame maçonnique — Le Pouvoir occulte contre la France'', 1908 ====
{{citation|citation=Les vrais conspirateurs ont senti le défaut d'une pareille conception de la société secrète. […] le plus sûr était de ne prendre aucune précaution pour cacher l'existence de la société secrète ; mais qu'il fallait organiser celle-ci de telle façon qu'elle apparût au public et même aux adhérents comme ayant un but tout autre que celui qu'elle est destinée à réaliser.|original=|langue=français|précisions=À propos de la [[franc-maçonnerie]].}}
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=== Propos d'historiensRoman ===
==== [[JacquesDominique Crétineau-JolyFernandez]], ''L'églisePorporino romaineet enles facemystères de la Révolution, tome II''Naples, 18591974 ====
{{citation|citation=<poem>Elle m'expliqua alors le but de la société secrète.
{{citation|citation=Ces termites rongent à l'intérieur les poutres d'une maison, et, avec un art admirable, ils savent laisser intacte la surface du bois ainsi rongé. Mais cette surface est si mince que le doigt de l'homme, en si appuyant, fait craquer la poutre. Ce procédé des termites est à l'usage de toutes les Sociétés secrètes ; la haute vente l'appliqua contre le Siège romain.|original=|langue=fr|précisions=A propos de la Alta Vendita (la Haute Vente) des Carbonari.}}
— Sache que les grandes personnes s'efforcent de nous contraindre, selon que nous sommes filles ou garçons, à des tâches distinctes auxquelles elles décrètent que nous sommes obligatoirement affectés. Nous devons donc chercher à nous défendre. Grâce à la société secrète, nous leur ôtons comme par enchantement le pouvoir de nous soumettre à leur volonté injuste. Toi, le garçon, ta blessure, faite à cet endroit, t'associe à mon destin de fille et mêle comme dans un philtre magique une portion d'éléments féminins aux caractères de ton sexe. Tout est là... Mettre le plus possible de choses communes entre nous, pour empêcher les grandes personnes de nous séparer en deux camps.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=L'église romaine en face de la Révolution, tome II|auteur=[[Jacques Crétineau-Joly]]|éditeur=Henri Plon, Paris|année=1859|page=91-92|chapitre=|section=}}
{{Réf Livre|titre=Porporino ou les mystères de Naples|auteur=[[Dominique Fernandez]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1974|année d'origine=1974|page=111|section=Du sang sous la lune|partie=I « San Donato »|ISBN=978-2-246-01243-6}}
 
=== [[John Dickie]], ''Cosa Nostra — La mafia sicilienne de 1860 à nos jours'', 2004 ===
{{citation|citation=[...] Les loges maçonniques, importées de France vers la Sicile en passant par Naples aux alentours de 1820, devinrent rapidement populaires parmi les ambitieux opposants des classes moyennes au régime des Bourbons. Elles organisaient des cérémonies d'initiation, et leurs lieux de réunion étaient souvent décorés de poignards ensanglantés, avertissement adressé aux traîtres potentiels. Les membres d'une secte maçonnique appelés les carbonari (brûleurs de charbon) s'étaient également fixé pour objectif la révolution patriotique. En Sicile, certaines de ces loges se transformèrent parfois en factions politiques ou en gangs criminels ; un rapport officiel de 1830 parle d'un cercle carbonaro cherchant à obtenir le monopole des marchés publics locaux.}}
{{Réf Livre|titre=Cosa Nostra — La mafia sicilienne de 1860 à nos jours|auteur=John Dickie|éditeur=Perrin|collection=Tempus|année=2007|page=65|partie=Initiation|chapitre=1 — Genèse de la Mafia 1860-1876|traducteur=Anne-Marie Carrière|ISBN=978-2-262-02727-8}}
 
{{citation|citation=Pour la Mafia, devenir une seule et unique société secrète utilisant les rites maçonniques présentait de nombreux avantages. Une cérémonie d'initiation inquiétante et une constitution mettant en préambule la punition des traîtres aidaient à créer la confiance au sein de l'oganisation ; c'était là un bon moyen de faire monter le prix de la traîtrise parmi les criminels qui, sans cela, se seraient trahis les uns les autres sans la moindre hésitation.}}
{{Réf Livre|titre=Cosa Nostra — La mafia sicilienne de 1860 à nos jours|auteur=[[John Dickie]]|éditeur=Perrin|collection=Tempus|année=2007|page=65|partie=Initiation|chapitre=1 — Genèse de la Mafia 1860-1876|traducteur=Anne-Marie Carrière|ISBN=978-2-262-02727-8}}
 
== Propos journalistiqiuesMédias ==
=== Presse ===
==== [[Emmanuel Ratier]], ''Réfléchir et Agir'' n°18, 2004 ====
{{citation|citation=Dans un système où l'information circule très vite, les sociétés secrètes [...] fonctionnent beaucoup moins bien qu'avant puisqu'il est loisible à chacun d'être informé rapidement.|original=|langue=français|précisions=}}
{{Réf Article|titre=Entretien Emmanuel Ratier|auteur=[[Emmanuel Ratier]]|publication={{w|Réfléchir et Agir}}|numéro=18|date=automne 2004|page=19}}