« Luxure » : différence entre les versions

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{{citation|citation=L'image du Romain vautré dans la débauche appartient aux clichés éculés. Nous savons que la « paix romaine », instaurée par l'établissement de l'Empire, a favorisé au contraire un retour à la vie familiale, aux vertus domestiques, dans la plupart des régions contrôlées par la puissance romaine. Cela n'empêche pas que, pour une frange de la population, la « dolce vita » ne consiste plus à vouloir toujours davantage de raffinements dans le plaisir, les distractions, mais à rechercher la volupté parmi ceux que la société rejette, les marginaux, les exclus, dont certains deviennent les « vedette » de la vie élégante à Rome. L'encanaillement de la noblesse, c'est la suprême perversion de ceux qui ne savent quel sens donner à leur vie.}}
{{Réf Livre|titre=Les bas-fonds de l'Antiquité|auteur=[[Catherine Salles]]|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2004|année d'origine=1982|page=290|partie=2. Le monde latin — La ville|chapitre=12. La « vie inimitable »|ISBN=2-228-89817-1}}
 
== Littérature ==
=== Critique ===
==== Jean Decottignies, ''Écritures ironiques, 1988 ====
{{citation|citation=S'il est vrai que toute passion, avant de se qualifier positivement ou négativement, est un «  transport extrême de la volonté  », on conçoit fort bien qu'un artifice sémantique tire parti de ce recoupement. Ce que fait Guillaume par un usage étendu et insolite de nom de la luxure. Autour de ce mot s'effacent toutes les qualifications morales ([)]. «  Il n'y a pas  », dit Guillaume, «  que la luxure de la chair  » : Bence pratique, pour sa part, la «  luxure du savoir  » et Bernard Gui la «  luxure du pouvoir  », tandis que le pape s'adonne à la «  luxure de richesse  » ([)]. Dénominations assez rares, certes, mais acceptables dans la mesure où elles intéressent toutes différentes sortes de vices. Mais la provocation s'aggrave quand on parle de la «  luxure de l'adoration  » ou de la «  luxure de l'humilité  », ([)] qui ne peut être que celle des saints. Que dire enfin de cet oxymore de «  luxure de la douleur, par quoi l'on désigne une sorte d'égarement dans lequel purent tomber les martyrs ! Comparable à l'onanisme, la luxure est donnée pour improductive et stérile, et la dénonciation dont elle est l'objet vise en réalité toutes les valeurs qui la peuvent motiver. Cette mise à mal de l'ordre sémantique et des différences qui le constituent rejoint la critique nietzschéenne des «  grands mots  » et le dessein ironisant qui l'inspire à l'égard de toute doctrine.|précisions=A propos du ''Nom de la Rose'', d'[[Umberto Eco]].}}
{{Réf Livre|titre=Écritures ironiques|auteur=Jean Decottignies|éditeur= Presses Universitaires de Lille|année=1988|page=164}}
 
== Philosophie ==
=== [[Cicéron]], ''Traité des devoirs'', 44 av. J.C. ===
{{citation|La volupté, qui est honteuse à tous les âges, est une turpitude pour la vieillesse.}}
{{Réf Livre|titre= Traité des devoirs|auteur=[[Cicéron]]|éditeur=Victor Lecou|année=1850|page=104|année d'origine=44 av. J.C.|traducteur=Gallon La-Bastide}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2011|mois=février|jour=25|commentaire=|}}
 
{{Réf Livre|titre=== Alexis Philonenko, ''La philosophie du malheur : concepts et idées'', 1999 ===
{{citation|citation=Ce qui compte ([)] pour la «  fille de joie  », ce n'est plus la qualité du rapport, c'est sa rapidité. On pourrait même oser cette proposition : la rapidité est la dégradation la plus amère de la luxure.}}
{{Réf Livre|titre=La philosophie du malheur : concepts et idées|auteur=Alexis Philonenko|éditeur=Vrin|année=1999|page=243}}
 
== Psychologie ==
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{{Réf Livre|titre=Les Mystères de la femme|auteur=[[Mary Esther Harding]]|traducteur=Eveline Mahyère|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2001|année d'origine=1953|page=296|chapitre=XIII. Le sacrifice du fils|ISBN=2-228-89431-1}}
 
== CitationsReligion ==
=== Jean Couturier, ''Catéchisme dogmatique et moral'', 1827 ===
 
{{citation|citation=Beaux sentiments ! sainte pudeur ! crainte religieuse ! qu'êtes-vous devenus ? Non, vous n'habitez plus dans ce cœur endurci par l'impudicité ! On a beau lui parler honneur, vérités éternelles, mort, jugement, paradis, enfer ; rien ne l'épouvante, rien ne peut émouvoir ce cœur endurci ; hélas ! il a oublié Dieu.|précisions=A propos du pécheur par luxure.}}
{{citation|La volupté, qui est honteuse à tous les âges, est une turpitude pour la vieillesse.
{{Réf Livre|titre=Catéchisme dogmatique et moral|auteur=Jean Couturier|éditeur=Victor Lagier|tome=3|année=1827|page=145-146}}
}}
{{Réf Livre|titre= Traité des devoirs
|auteur= Cicéron
|éditeur= Victor Lecou
|année= 1850
|page= 104
|année d'origine= 44 av. J.C.
|traducteur= Gallon La-Bastide}}
{{Choisie citation du jour
|puce=*
|année=2011
|mois=février
|jour=25
|commentaire=
|}}
 
 
{{citation|citation=Beaux sentiments ! sainte pudeur ! crainte religieuse ! qu'êtes-vous devenus ? Non, vous n'habitez plus dans ce cœur endurci par l'impudicité ! On a beau lui parler honneur, vérités éternelles, mort, jugement, paradis, enfer ; rien ne l'épouvante, rien ne peut émouvoir ce cœur endurci ; hélas ! il a oublié Dieu.
|précisions=A propos du pécheur par luxure
}}
{{Réf Livre|titre=Catéchisme dogmatique et moral
|auteur=Jean Couturier
|éditeur=Victor Lagier
|tome=3
|année=1827
|page=145-146
}}
 
{{citation|citation=S'il est vrai que toute passion, avant de se qualifier positivement ou négativement, est un « transport extrême de la volonté », on conçoit fort bien qu'un artifice sémantique tire parti de ce recoupement. Ce que fait Guillaume par un usage étendu et insolite de nom de la luxure. Autour de ce mot s'effacent toutes les qualifications morales (…). « Il n'y a pas », dit Guillaume, « que la luxure de la chair » : Bence pratique, pour sa part, la « luxure du savoir » et Bernard Gui la « luxure du pouvoir », tandis que le pape s'adonne à la « luxure de richesse » (…). Dénominations assez rares, certes, mais acceptables dans la mesure où elles intéressent toutes différentes sortes de vices. Mais la provocation s'aggrave quand on parle de la « luxure de l'adoration » ou de la « luxure de l'humilité », (…) qui ne peut être que celle des saints. Que dire enfin de cet oxymore de « luxure de la douleur, par quoi l'on désigne une sorte d'égarement dans lequel purent tomber les martyrs ! Comparable à l'onanisme, la luxure est donnée pour improductive et stérile, et la dénonciation dont elle est l'objet vise en réalité toutes les valeurs qui la peuvent motiver. Cette mise à mal de l'ordre sémantique et des différences qui le constituent rejoint la critique nietzschéenne des « grands mots » et le dessein ironisant qui l'inspire à l'égard de toute doctrine.
|précisions=A propos du ''Nom de la Rose'', d'Umberto Eco
}}
{{Réf Livre|titre=Écritures ironiques
|auteur=Jean Decottignies
|éditeur= Presses Universitaires de Lille
|année=1988
|page=164
}}
 
{{citation|citation=Ce qui compte (…) pour la « fille de joie », ce n'est plus la qualité du rapport, c'est sa rapidité. On pourrait même oser cette proposition : la rapidité est la dégradation la plus amère de la luxure.}}
{{Réf Livre|titre=La philosophie du malheur : concepts et idées
|auteur=Alexis Philonenko
|éditeur=Vrin
|année=1999
|page=243
}}
 
{{interprojet|w=Luxure}}
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