« Louis Aragon » : différence entre les versions

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Fondateur du [[w:Surréalisme|mouvement surréaliste]] avec [[André Breton]] notamment, il est engagé depuis 1927 au [[Parti communiste français]]. Sa poésie est pour la plupart inspirée de l'amour qu'il portait à sa compagne, [[w:Elsa Triolet|Elsa Triolet]] (''Cantique à Elsa'', ''Les Yeux d'Elsa'', ''Le Fou d'Elsa''…).
 
== Ecrits''Littérature'' critiquesn°8, 1919 (critique) ==
==== ''Littérature'' n°8, 1919 ====
{{citation|citation=<poem>Le développement de l'individu reproduit celui de l'espèce. Les gens regardent ces métamorphoses sans les comprendre et baptisent contradictions les fruits d'une logique supérieure. Quand il eut écrit des poèmes plus séduisants que les plumes des oiseaux mâles, [[André Breton]] se mit résolûment à prendre l'observation de l'esprit humain. Cette action sacrilège lui valut de déplaire à ceux-là même qui avaient applaudi à ses premières expériences. Nul ne fit jamais si bon marché du succès : il abandonna aux chercheurs d'or les filons qu'il mettait négligemment au jour et devint prospecteur de radium. Quelqu'un de ses aînés bénéficiera plus tard de ses découvertes. Il sourit à cette idée et laisse aux autres le soin de faire figure dans l'histoire. Il sait qu'on reconnaîtra toujours son sillage comme un paraphe au milieu des contemporains.
Avez-vous lu un livre merveilleux qui s'appelle ''Le Phare du Bout du Monde'' ?</poem>
|précisions=Cette citation provient d'une revue dirigée par [[André Breton]] lui-même. Elle expose les propos critiques de Louis Aragon dans une rubrique qu'il lui avait été attribuée dans ce numéro. Il avait choisi notamment de commenter le recueil de poésie ''Mont de Piété'' dont Breton était l'auteur.}}
{{Réf Article|titre=Livres Choisis, [[André Breton]] — ''Mont de Piété''|auteur=Louis Aragon|publication=Littérature|numéro=8|date=Octobre 1919|page=28}}
 
{{citation|citation=Voici des années mortes. On vit au jour le jour. De temps à autre, on tourne la page et ce qu'on lit au verso n'est pas pour effrayer. A force de monter les escaliers et de les descendre, je me suis fait une philosophie. Quelques pays, quelques amis : tout passe, et parfois il y a des colères bleues, des injures, des gifles, un peu de sang sur les doigts. Mais ce qui revient toujours, c'est le décor de Paris que traversent la Seine et le métropolitain comme deux poignards tatoués.|précisions=Cette citation provient d'une revue dirigée par [[André Breton]]. Elle expose les propos critiques de Louis Aragon dans une rubrique qu'il lui avait été attribuée dans ce numéro. Il avait choisi notamment de commenter le recueil ''Dix-neuf poèmes élastiques'' de [[Blaise Cendrars]] dont il est question ici.}}
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== ''Le Libertinage'', [[w:1924 en littérature|1924]] ==
{{citation|La parole n’a pas été donnée à l'homme : il l'a prise.}}
{{Réf Livre|titre=Le Libertinage|auteur=Louis Aragon|éditeur=NRF|année=1924|page=20}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2009|mois=juin|jour=1|commentaire=|}}
|auteur=Louis Aragon
 
|éditeur=NRF
 
|année=1924
== ''Le Paysan de Paris'', 1926 ==
|page=20}}
{{citation|citation=La nuit de nos villes ne ressemble plus à cette clameur des chiens des ténèbres latines, ni à la chauve-souris du Moyen Age, ni à cette image des douleurs qui est la nuit de la Renaissance. C'est un monstre immense de tôle, percé mille fois de couteaux.}}
{{Choisie citation du jour
{{Réf Livre|titre=Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action|auteur=Jean-Luc Rispail|éditeur=Gallimard|collection=Découverte Gallimard Littérature|année=2000|année d'origine=1991|page=162|chapitre=Louis Aragon, ''Le Paysan de Paris'', 1926|ISBN=2-07-053140-6}}
|puce=*
 
|année=2009
{{citation|citation=Le sang de la nuit moderne est une lumière chantante. Des tatouages, elle porte des tatouages mobiles sur son sein, la nuit. Elle a des bigoudis d'étincelles, et là où les fusées finissent de mourir, des hommes sont montés sur des astres glissants.}}
|mois=juin
{{Réf Livre|titre=Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action|auteur=Jean-Luc Rispail|éditeur=Gallimard|collection=Découverte Gallimard Littérature|année=2000|année d'origine=1991|page=162|chapitre=Louis Aragon, ''Le Paysan de Paris'', 1926|ISBN=2-07-053140-6}}
|jour=1
 
|commentaire=
{{citation|citation=La nuit a des sifflets et des lacs de lueurs. Elle pend comme un fruit au littoral terrestre, comme un quartier de boeuf au poing d'or des cités. Ce cadavre palpitant a dénoué sa chevelure sur le monde, et dans ce faisceau, le dernier, le fantôme incertain des libertés se réfugie, épuise au bord des rues éclairées par le sens social son désir insensé de plein air et de péril.}}
|}}
{{Réf Livre|titre=Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action|auteur=Jean-Luc Rispail|éditeur=Gallimard|collection=Découverte Gallimard Littérature|année=2000|année d'origine=1991|page=163|chapitre=Louis Aragon, ''Le Paysan de Paris'', 1926|ISBN=2-07-053140-6}}
 
{{citation|citation=Me voici dans l'excellence du destin. L'air est sauvage, et brûle aux yeux. Il faut que l'évènement tourne à ma folie. Je sais contre la raison que ma folie a pour elle un pouvoir irrépressible, qui est au-dessus de l'humain. Ombre ou tourbillon c'est tout comme : la nuit ne reprend pas ses vaisseaux.}}
{{Réf Livre|titre=Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action|auteur=Jean-Luc Rispail|éditeur=Gallimard|collection=Découverte Gallimard Littérature|année=2000|année d'origine=1991|page=163|chapitre=Louis Aragon, ''Le Paysan de Paris'', 1926|ISBN=2-07-053140-6}}
 
== ''Traité du style'', [[w:1928 en littérature|1928]] ==
{{citation|On sait que le propre du génie est de fournir des idées aux crétins une vingtaine d'années plus tard.}}
{{Réf Livre|titre=Traité du style|auteur=Louis Aragon|éditeur=L'Imaginaire/Gallimard n° <code></code>59|année=1980|page=64}}
|auteur=Louis Aragon
|éditeur=L'Imaginaire/Gallimard n° <code></code>59
|année=1980
|page=64}}
 
== ''Les Yeux d'Elsa'', [[w:1942 en littérature|1942]] ==
{{citation|citation={{Tab}}
C'est au sens de Virgile que je dis je chante quand je le dis. ''Arma virumque cano…'' "Je chante les armes et les hommes…" ainsi commence l'Énéide, ainsi devrait commencer toute poésie. }}
|citation={{Tab}}
{{Réf Livre|titre=Les Yeux d'Elsa|auteur=Louis Aragon|éditeur=Seghers|année=1992|page=30|ISBN=2-232-10280-7|année d'origine=1942}}
C'est au sens de Virgile que je dis je chante quand je le dis. ''Arma virumque cano…'' "Je chante les armes et les hommes…" ainsi commence l'Énéide, ainsi devrait commencer toute poésie.
}}
{{Réf Livre|titre=Les Yeux d'Elsa
|auteur=Louis Aragon
|éditeur=Seghers
|année=1992
|page=30
|ISBN=2-232-10280-7
|année d'origine=1942
}}
 
{{citation|citation={{Tab}}
Pourquoi écrivez-vous ? Ma réponse, elle est dans Virgile. Et mon chant ne peut se refuser d'être ; parce qu'il est une arme lui aussi pour l'homme désarmé, parce qu'il est l'homme même, dont la raison d'être est la vie. Je chante parce que l'orage n'est pas assez fort pour couvrir mon chant, et que quoi que demain l'on fasse, on pourra m'ôter cette vie, mais on n'éteindra pas mon chant. }}
{{Réf Livre|titre=Les Yeux d'Elsa|auteur=Louis Aragon|éditeur=Seghers|année=1992|page=31|ISBN=2-232-10280-7|année d'origine=1942}}
 
{{citation|citation=<poem>
|citation={{Tab}}
Pourquoi écrivez-vous ? Ma réponse, elle est dans Virgile. Et mon chant ne peut se refuser d'être; parce qu'il est une arme lui aussi pour l'homme désarmé, parce qu'il est l'homme même, dont la raison d'être est la vie. Je chante parce que l'orage n'est pas assez fort pour couvrir mon chant, et que quoi que demain l'on fasse, on pourra m'ôter cette vie, mais on n'éteindra pas mon chant.
}}
{{Réf Livre|titre=Les Yeux d'Elsa
|auteur=Louis Aragon
|éditeur=Seghers
|année=1992
|page=31
|ISBN=2-232-10280-7
|année d'origine=1942
}}
 
{{citation
|citation=<poem>
L'enfant accaparé par les belles images
Équarquille les siens moins démesurément
Quand tu fais les grands yeux je ne sais si tu mens
On dirait que l'averse ouvre des fleurs sauvages</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Les Yeux d'Elsa|auteur=Louis Aragon|éditeur=Seghers|année=1992|page=34|ISBN=2-232-10280-7|année d'origine=1942}}
</poem>
}}
{{Réf Livre|titre=Les Yeux d'Elsa
|auteur=Louis Aragon
|éditeur=Seghers
|année=1992
|page=34
|ISBN=2-232-10280-7
|année d'origine=1942
}}
 
{{citation|citation=<poem>
|citation=<poem>
Pour qui chanter vraiment en vaudrait-il la peine
Si ce n'est pas pour ceux dont tu rêves souvent
Et dont le souvenir est comme un bruit de chaînes
La nuit s'éveillant dans tes veines
Et qui parle à ton cœur comme au voilier le vent</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Les Yeux d'Elsa|auteur=Louis Aragon|éditeur=Seghers|année=1992|page=104|ISBN=2-232-10280-7|année d'origine=1942}}
</poem>
}}
{{Réf Livre|titre=Les Yeux d'Elsa
|auteur=Louis Aragon
|éditeur=Seghers
|année=1992
|page=104
|ISBN=2-232-10280-7
|année d'origine=1942
}}
 
== ''Les Yeux et la Mémoire'', 1954 ==
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Le droit de m’émouvoir du monde maintenant
Que s’approche la canonnade</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Les Yeux et la Mémoire|auteur=Louis Aragon|éditeur=Gallimard|année=1954|section=IV (« Je plaide pour les rues et les bois d'aujourd'hui »)|page=36}}
|auteur=Louis Aragon
|éditeur=Gallimard
|année=1954
|section=IV (« Je plaide pour les rues et les bois d'aujourd'hui »)
|page=36}}
 
== ''[[w:Le Roman inachevé|Le Roman inachevé]]'', [[w:1956 en littérature|1956]] ==
{{citation|citation=<poem>
Sur le Pont-Neuf j'ai rencontré
|citation=<poem>
Sur le [[Pont-Neuf]] j'ai rencontré
Fumée aujourd'hui comme alors
Celui que je fus à l'orée
Celui que je fus à l'aurore</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Le Roman inachevé|auteur=Louis Aragon|éditeur=Gallimard|année=1996|page=16|ISBN=2-07-030011-0|année d'origine=1956}}
</poem>
}}
{{Réf Livre|titre=Le Roman inachevé
|auteur=Louis Aragon
|éditeur=Gallimard
|année=1996
|page=16
|ISBN=2-07-030011-0
|année d'origine=1956
}}
 
 
{{citation|citation=<poem>
|citation=<poem>
Un front qui s'appuie
À moi dans la nuit
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Et tout m'a semblé
Comme un champ de blé
Dans cet univers</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Le Roman inachevé|auteur=Louis Aragon|éditeur=Gallimard|année=1996|page=182|ISBN=2-07-030011-0|année d'origine=1956}}
</poem>
}}
{{Réf Livre|titre=Le Roman inachevé
|auteur=Louis Aragon
|éditeur=Gallimard
|année=1996
|page=182
|ISBN=2-07-030011-0
|année d'origine=1956
}}
 
{{citation|citation=<poem>
 
{{citation
|citation=<poem>
Mais toutes les comparaisons ici paraissent inutiles
Vous pouvez brûler tous les mots sans expliquer ce qu'est le feu
Le [[bonheur]] et la flamme sont ce qui danse au fond de nos yeux
Pour qui ne les a jamais vus comment se ressembleraient-ils</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Le Roman inachevé|auteur=Louis Aragon|éditeur=Gallimard|année=1996|page=184|ISBN=2-07-030011-0|année d'origine=1956}}
</poem>
}}
{{Réf Livre|titre=Le Roman inachevé
|auteur=Louis Aragon
|éditeur=Gallimard
|année=1996
|page=184
|ISBN=2-07-030011-0
|année d'origine=1956
}}
 
{{citation|citation=<poem>
 
{{citation
|citation=<poem>
Vous retrouverez dans mon sang ses pleurs
Vous retrouverez dans mon chant sa voix
Ligne 181 ⟶ 102 :
Et tout l'avenir de l'homme et des fleurs
Toute la tendresse et toute la joie
Et toutes les peines</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Le Roman inachevé|auteur=Louis Aragon|éditeur=Gallimard|année=1996|page=184|ISBN=2-07-030011-0|année d'origine=1956}}
</poem>
}}
{{Réf Livre|titre=Le Roman inachevé
|auteur=Louis Aragon
|éditeur=Gallimard
|année=1996
|page=184
|ISBN=2-07-030011-0
|année d'origine=1956
}}
 
== ''Le Fou d'Elsa'', [[w:1963 en littérature|1963]] ==
{{citation|Croire au soleil quand tombe l'eau.}}
{{Réf Livre|titre=Le Fou d'Elsa|auteur=Louis Aragon|éditeur=Gallimard|année=1963|année d'origine=1963|page=292}}
|auteur=Louis Aragon
|éditeur=Gallimard
|année=1963
|année d'origine=1963
|page=292}}
 
== Monument aux morts, guerre 1939-1945, Bayeux (Calvados) ==
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Celui qui n'y croyait pas
</poem>
{{Réf Pub|nom=Louis Aragon|date=1945|lieu=Bayeux|source=Monument aux morts|parution=|auteur=Louis Aragon|précision=Inscriptions sur la stèle}}
{{Réf Pub|nom=Louis Aragon
|date=1945
|lieu=Bayeux
|source=Monument aux morts
|parution=
|auteur=Louis Aragon
|précision=Inscriptions sur la stèle
}}
 
{{interprojet|s=Louis Aragon|w=Louis Aragon}}