« Montesquieu » : différence entre les versions

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== CitationsD'autres surauteurs Montesquieule concernant ==
{{citation|citation=Homme d'étude et de pensée, détaché d'assez bonne heure des passions et n'ayant du moins jamais été entraîné par elles, il habita et vécut dans la fermeté de l'intelligence. Très bon dans le particulier, naturel et simple, il mérita d'être aimé de tout ce qui l'entourait ; mais, même dans ses parties les plus humaines, on retrouverait ce côté ferme, indifférent, une équité bienveillante et supérieure plutôt que la tendresse de l'âme.}}
{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=118|partie=Montesquieu|section=18 et 25 octobre. ''Causeries du lundi'', t. VII|ISBN=2-7056-6178-6}}
 
{{citation|citation=Au milieu des hardiesses et des irrévérences des ''Lettres Persanes'', un esprit de prudence se laisse entrevoir par la plume d'Usbek ; en agitant si bien les questions et en les perçant quelque-fois à jour, Usbek (et c'est une contradiction peut-être à laquelle n'a pas échappé Montesquieu) veut continuer de rester fidèle aux lois de son pays, de sa religion. ''Il est vrai, dit-il, que par une bizarrerie qui vient plutôt de la nature que de l'esprit des hommes, il est quelquefois nécessaire de changer certaines lois ; mais le cas est rare; et lorsqu'il arrive, il n'y faut toucher que d'une main tremblante''. Cet esprit qui a dicté les ''Lettres Persanes'' ne poussera jamais les choses à l'extrémité du côté des réformes et des révolutions populaires.}}
{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=119|partie=Montesquieu|section=18 et 25 octobre. ''Causeries du lundi'', t. VII|ISBN=2-7056-6178-6}}
 
{{citation|citation=On a publié quelques notes de son ''Journal de voyage'' qui se rapportent à son séjour de Londres. Il ne se fait point d'illusion en beau sur l'état du pays et des institutions ; il juge au vrai la corruption des moeurs politiques, la vénalité des consciences et des votes, le côté positif et calculateur, cette peur d'être dupe qui mène à la dureté. S'il voit le mal, Montesquieu apprécie très bien les avantages qui le compensent : ''L'Angleterre est à présent le pays le plus libre qui soit au monde, je n'en excepte aucune république''. Un coup d'oeil de divination perce comme un éclair dans [une] phrase jetée en passant et qui prédit l'émancipation de l'Amérique anglaise.}}
{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=120|partie=Montesquieu|section=18 et 25 octobre. ''Causeries du lundi'', t. VII|ISBN=2-7056-6178-6}}
 
{{citation|citation=De retour en France, Montesquieu se retira à son château de la Brède, loin des soupers de Paris, pour y recueillir et y ordonner ses pensées ; il y resta deux ans, ne voyant que ses livres et ses arbres. Il donna ses ''Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence'' (1734), qui sont restées le plus classique et le plus parfait de ses ouvrages, le seul même qui nous paraisse aujourd'hui sorti tout d'un jet comme une statue. Montesquieu s'avance d'un pied ferme, par une suite de réflexions serrées et vives et dont l'ensemble a l'air grand ; il a le trait prompt, court et qui porte haut. Cette façon de voir et de dire était faite pour s'appliquer merveilleusement aux Romains. Pour la forme, on aurait à rapprocher du discours historique de Montesquieu le discours même de [[Jacques-Bénigne Bossuet|Bossuet]].}}
{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=121|partie=Montesquieu|section=18 et 25 octobre. ''Causeries du lundi'', t. VII|ISBN=2-7056-6178-6}}
 
{{citation|citation=En parlant des Romains, la langue de Montesquieu s'est fait comme latine et elle a un caractère de concision ferme qui la rapproche de la langue de Tacite ou de Salluste. Il excelle à retremper les expressions et à leur redonner toute leur force primitive, ce qui permet à son style d'être court, fort et d'avoir l'air simple.}}
{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=122|partie=Montesquieu|section=18 et 25 octobre. ''Causeries du lundi'', t. VII|ISBN=2-7056-6178-6}}
 
{{citation|citation=Au début de ''L'Esprit des lois'', [Montesquieu] va jusqu'à dire que les premiers hommes supposés sauvages et purement naturels sont avant tout timides et ont besoin de la paix: comme si la cupidité physique, le besoin et la faim, ce sentiment aveugle que toute jeunesse a de sa force, et aussi cette rage de domination qui est innée au coeur humain ne devaient pas engendrer dès l'abord les rixes et les guerres. Cette critique est fondamentale et porte sur tout ''L'Esprit des lois''. Montesquieu accorde trop non seulement en-dehors, mais en secret et dans sa propre pensée, au décorum de la nature humaine [...]. Né sous un gouvernement doux, vivant dans une société éclairée où le souvenir des factions était lointain et où le despotisme qui les avait réprimées n'était plus présent ou du moins sensible, il accommoda légèrement l'humanité à son désir.}}
{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=123|partie=Montesquieu|section=18 et 25 octobre. ''Causeries du lundi'', t. VII|ISBN=2-7056-6178-6}}
 
{{citation|citation=Le livre de Montesquieu, avec tous ses défauts, allait déjouer les craintes et surpasser les espérances de ses amis mêmes. Il y a des ouvrages qu'il ne faut pas voir de trop près : ce sont des monuments.|précisions=Concernant ''L'Esprit des lois''.}}
{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=124|partie=Montesquieu|section=18 et 25 octobre. ''Causeries du lundi'', t. VII|ISBN=2-7056-6178-6}}
 
{{Citation|citation= Sa plus grande qualité, c'est le calme. Il ne l'empêche pas d'être vif. La façon d'écrire de Montesquieu me rappelle le pas de cavalerie appelé galop lent. Quel noble rythme, et avec un esprit éclatant sans qu'il le brandisse.}}