« Raymond Abellio » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Clelie Mascaret (discussion | contributions)
Clelie Mascaret (discussion | contributions)
Ligne 24 :
 
{{Citation|L’homme ne devient réellement homme et ne connaît sa seconde naissance, la seule qui soit vraiment la sienne, que lorsque tous les objets s’éloignent de lui, – et je n’en excepte surtout pas ceux de l’art et ceux de l’amour, – et que cessant de leur confier son embryon de conscience, mais au contraire le retenant à soi, devenant conscient de sa conscience même dans sa forme pure, vidée, désappliquée de tout objet, il se met à cultiver en lui-même ce génitif intensificateur qui le fait entrer, par le seul et vrai recommencement radical, dans un monde entièrement nouveau d’existence, où les objets d’ailleurs ne sont pas perdus mais transfigurés.}}
{{Réf Livre|titre=Ma dernière mémoire|auteur=Raymond Abellio|tome= I|partie= Un faubourg de Toulouse, 1907-1927|éditeur=Gallimard|année=1971|page=35}}
|auteur=Raymond Abellio
|tome= I
|partie= Un faubourg de Toulouse, 1907-1927
|éditeur=Gallimard
|année=1971
|page=35}}
 
{{Citation|L’homme est toujours supérieur à son milieu, il porte même en lui quelque chose qui transcende l’espace et le temps et l’en affranchit : on est bien forcé aujourd’hui de recommencer à croire à l’invisible et, si l’on y croit l’homme est un être d’avant le temps.}}
Ligne 42 ⟶ 36 :
 
{{Citation|Aujourd’hui, dans un siècle voué au raisonnement et qui a inventé la pensée pour tous, les gens ne savent plus supporter le silence, et ils sont emportés par le fleuve des mots de convention, dont chaque individu, paradoxalement, mésuse à sa façon sous la forme opaque d’un bavardage universel qui n’exprime rien de réel et procède même d’une véritable schizophrénie collective. Il conviendra, bien entendu, de dégager le sens positif de cette schizophrénie, car elle en a forcément un, et de voir comment et pourquoi, par quel "progrès", on passe par exemple de l’hébétude de mon grand-père maternel à l’excitation verbeuse de l’homme d’aujourd’hui, stimulé et drogué par l’information.}}
{{Réf Livre|titre=Ma dernière mémoire|auteur=Raymond Abellio|tome= I|partie= Un faubourg de Toulouse, 1907-1927|éditeur=Gallimard|année=1971|page=94}}
|auteur=Raymond Abellio
|tome= I
|partie= Un faubourg de Toulouse, 1907-1927
|éditeur=Gallimard
|année=1971
|page=94}}
 
{{Citation|[…] il m’arrive de penser que la terre où je marche, plus sensible que nous mais voilée à nos yeux par notre poussière, s’est imprégnée dans ses profondeurs, des siècles durant, de ces images ignorées de nous, et qu’un jour peut-être des hommes au regard rénové ou munis d’instruments étranges sauront les lire et se pencheront, pensifs, sur elles. A quelques dizaines de mètres à peine de l’avenue à grand trafic, ces lieux sont tranquilles, presque déserts. Rien n’y bouge, on y respire un air immobile, le même, semble-t-il, depuis des siècles. Mais nos yeux ne savent pas reconnaître les signes enfouis.}}
Ligne 78 ⟶ 66 :
 
{{Citation|Qu’est-ce qui force l’homme à ouvrir les yeux sinon le besoin de vertige ?}}
{{Réf Livre|titre=Ma dernière mémoire|auteur=Raymond Abellio|tome= I|partie= Un faubourg de Toulouse, 1907-1927|éditeur=Gallimard|année=1971|page=208}}
|auteur=Raymond Abellio
|tome= I
|partie= Un faubourg de Toulouse, 1907-1927
|éditeur=Gallimard
|année=1971
|page=208}}
 
{{Citation|Toute politique décadente multiplie sans fin le nombre des lois.}}
{{Réf Livre|titre=Ma dernière mémoire|auteur=Raymond Abellio|tome= II|partie= Les Militants, 1927-1939|éditeur=Gallimard|année=1971|page=16}}
|auteur=Raymond Abellio
|tome= II
|partie= Les Militants, 1927-1939
|éditeur=Gallimard
|année=1971
|page=16}}
 
{{Citation|Un jour, devenue arbre, la tige tient par elle-même, elle aperçoit avec étonnement, à côté d’elle, cet étranger qu’elle fut. C’est du jour où elle s’en délivre qu’elle apprend l’existence de ce porteur, de ce mainteneur du sens. Elle est devenue ce sens lui-même.}}
{{Réf Livre|titre=Ma dernière mémoire|auteur=Raymond Abellio|tome= II|partie= Les Militants, 1927-1939|éditeur=Gallimard|année=1975|page=126}}
|auteur=Raymond Abellio
|tome= II
|partie= Les Militants, 1927-1939
|éditeur=Gallimard
|année=1975
|page=126}}
 
{{interprojet|w=Raymond Abellio}}