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Clelie Mascaret (discussion | contributions)
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{{Réf Livre|titre=Ulysse|auteur=James Joyce|traducteur=Auguste Morel|éditeur=Gallimard|collection=Folio|année=1957|année d'origine=1922|page=41|ISBN=2-07-040018-2}}
 
{{Citation|citation=Laid et nul ; cou tout en longueur, cheveux broussaileux et une tache d'encre bave de limaçon. Pourtant une créature l'avait aimé, porté dans ses bras et dans son coeur. Sans elle, la race des hommes l'eût foulé aux pieds, flaque limaçon en bouillie. Elle avait aimé ce faible sang acqueux tiré du sien. Cela était-il donc réel ? La seule chose sûre en ce monde ? Le corps prostré de sa mère le fougueux Colomban dans son zèle saint l'enjamba. Elle n'était plus ; le squelette tremblant d'une brindille brûlée par le feu, une odeur de bois de rose et de cendre mouillée. Elle l'avait sauvé des pieds qui écrasent et avait disparu, ayant à peine été. Une pauvre âme partie aux cieux ; et dans la lande, sous les clignotantes étoiles, l'oeil implacable et brasillant, grattait la terre, écoutait, rejetait la terre ; écoutait, scrappait et scrappait.}}
{{Réf Livre|titre=Ulysse|auteur=James Joyce|traducteur=Auguste Morel|éditeur=Gallimard|collection=Folio|année=1957|année d'origine=1922|page=44|ISBN=2-07-040018-2}}
 
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{{Réf Livre|titre=Ulysse|auteur=James Joyce|éditeur=Gallimard (traduction sous la direction de Jacques Aubert)|année=2004|page=251}}
 
{{Citation|citation=Dans la roseraie de Gérard, botaniste ; à Fetter Lane, il se promène, grischâtain. Une campanule bleu azur comme ses veines à elle. Paupières de Junon, violettes. Il se promène. Une vie et c'est tout. Un corps Agos. Mais agis donc. Au loin, dans une puanteur de crasse et de fornication, des mains s'abattent sur de la chair blanche.}}
{{Réf Livre|titre=Ulysse|auteur=James Joyce|traducteur=Auguste Morel|éditeur=Gallimard|collection=Folio|année=1957|année d'origine=1922|page=312|ISBN=2-07-040018-2}}
 
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{{Réf Livre|titre=Ulysse|auteur=James Joyce|traducteur=Auguste Morel|éditeur=Gallimard|collection=Folio|année=1957|année d'origine=1922|page=611|ISBN=2-07-040018-2}}
 
{{Citation|citation=L'adiaphane au midi de la vie est une plaie d'Egypte qui dans les nuits prénatale et postmortelle est leur très véritable ''ubi et quomodo''. Et de même que les fins et aboutissants de toutes choses s'accordent en quelque manière et mesure avec leur commencement et origine, cette même concordance multiple qui fait partir de la naissance l'accroissement successif, accomplit par une métamorphose régressive cette diminuation et ablation tendant au terme final selon le désir de la nature ; ainsi en est-il de notre être sublunaire. Les trois soeurs nous poussent dans la vie ; nous gémissons, grossissons, jouons, embrassons, étreignons, lâchons, rabougrissons, mourons ; sur nous, morts, elles se penchent. D'abord sauvé des eaux du père Nil, parmi les roseaux, une corbeille d'osier dascié ; pour finir, un creux dans la montagne, un sépulcre secret parmi les clameurs du chat-pard et de l'orfraie. Et de même qu'aucun homme ne sait l'ubicité de son tumulus ni dans quelle suite de transformations nous serons par là introduits, que ce soit à Tophet ou à Endenville, en semblable manière, tout nous est caché lorsque nous voudrions apercevoir derrière nous de quelle région la quiddité de notre égoticité a pris son undéité.}}
{{Réf Livre|titre=Ulysse|auteur=James Joyce|traducteur=Auguste Morel|éditeur=Gallimard|collection=Folio|année=1957|année d'origine=1922|page=613|ISBN=2-07-040018-2}}
 
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{{Réf Livre|titre=Ulysse|auteur=James Joyce|traducteur=Auguste Morel|éditeur=Gallimard|collection=Folio|année=1957|année d'origine=1922|page=621|ISBN=2-07-040018-2}}
 
{{Citation|citation=Les voix se marient et se fondent en un silence nébuleux : un silence, qui est l'infini de l'espace ; et vite, en silence, l'âme aspirée plane au-dessus de régions de cycles des cycles de générations qui furent. Une région où le gris crépuscule descend toujours sans jamais tomber sur de vastes pâturages vert amande, versant sa cendre, éparpillant sa perpétuelle rosée d'étoiles. Elle suit sa mère à pas empruntés, une jument qui guide sa pouliche. Fantômes crépusculaires cependant pétris d'une grâce prophétique, svelte, croupe en amphore, col souple et tendineux, douce tête craintive. Ils s'évanouissent, tristes fantômes : plus rien. Agendath est une terre inculte, la demeure de l'orfraie et du myope upupa. Netaïm la splendide n'est plus. Et sur la route des nuées ils s'en viennent, tonnerre grondant de la rébellion, les fantômes des bêtes. Houhou ! Héla ! Houhou ! Parallaxe piaffe par-derrière et les aiguillonne, les éclairs lancinants de son front sont des scorpions. L'élan et le yak, les taureaux de Bashan et de Babylone, le mammouth et le mastodonte en rangs serrés s'avancent vers la mer affaissée, ''Lacus Mortis''. Troupe zodiacale de mauvais augure et qui crie vengeance ! Ils gémissent en foulant les nuages, cornes et capricornes, trompes et défenses, crinières léonines, andouillers géants, mufles et groins, ceux qui rampent, rongent, ruminent, et les pachydermes, multitude mouvante et mugissante, meurtriers du soleil.}}
{{Réf Livre|titre=Ulysse|auteur=James Joyce|traducteur=Auguste Morel|éditeur=Gallimard|collection=Folio|année=1957|année d'origine=1922|page=645|ISBN=2-07-040018-2}}
 
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PREMIER SERGENT DE VILLE : Allons. Vos nom et adresse.
BLOOM : Tiens, j'ai une absence. Ah oui ! (''Il tire son chapeau de luxe et salue''). Dr Bloom, Léopold, chirurgien dentiste. Vous avez entendu parler de von Bloom Pacha. Je ne sais combien de millions. ''Donnerwetter!'' Il tient la moitié de l'Autriche. L'Egypte. Mon cousin.
PREMIER SERGENT DE VILLE : Vos papiers.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Ulysse|auteur=James Joyce|traducteur=Auguste Morel|éditeur=Gallimard|collection=Folio|année=1957|année d'origine=1922|page=698|ISBN=2-07-040018-2}}
 
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{{Citation|citation=<poem>Les signes visibles de présatisfaction ?
Une approximative érection ; une intense attention ; un graduelle élévation ; un geste de d'évélation ; une silencieuse contemplation.
Ensuite ?
Il embrassa les ronds mamelons melliflons de sa croupe, chaque rond et melonneux hémisphère à son tour, et leur sillon minon marron, avec une osculation ténébreuse, prolongée, provocante, melon-odorante.</poem>}}