« Haine » : différence entre les versions

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=== Nouvelle ===
==== [[Renée Vivien]], ''La Dame à la Louve'', 1904 ====
''' La Soif ricane '''
{{Citation|citation=J’ai choisi pour ma compagne de route cette Polly que j’exècre, ou plutôt elle m’a choisi pour compagnon. Je finirai par la tuer un jour. Cela, je le sais. Je la hais parce qu’elle est vigoureusement saine, et que je suis, moi, un fiévreux débile. Elle est plus hardie et plus solide qu’un mâle. Elle m’enverrait rouler à dix mètres d’une chiquenaude.}}
{{Réf Livre|titre=La Dame à la Louve|auteur=[[Renée Vivien]]|éditeur=Alphonse Lemaire|année=1904|page=29|section=La Soif ricane}}
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Je la haïssais de ne point avoir peur. Oh ! comme je la haïssais !… Je la hais férocement, parce qu’elle est plus forte et plus vaillante que moi… Je la hais, comme une femme exècre l’homme qui la domine.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=La Dame à la Louve|auteur=[[Renée Vivien]]|éditeur=Alphonse Lemaire|année=1904|page=33|section=La Soif ricane}}
 
''' Brune comme une Noisette '''
{{Citation|citation=Nous n’avons pas de morale, dans les grands bois. Seulement, elle était réfractaire à l’amour. Il y a beaucoup de femmes qui ont instinctivement horreur du mâle. Ce n’est pas qu’elle eût pour moi une haine profonde. Elle m’avait voué au contraire une affection fraternelle.}}
{{Réf Livre|titre=La Dame à la Louve|auteur=[[Renée Vivien]]|éditeur=Alphonse Lemaire|année=1904|page=149|section=Brune comme une Noisette}}
 
=== Prose poétique ===
==== [[Paul Eluard]] , ''Capitale de la douleur'', 1926 ====
''' L'absolue nécessité '''
{{Citation|citation=Le fleuve se détend, passe avec adresse dans le soleil, regarde la nuit, la trouve belle et à son goût, passe son bras sous le sien et redouble de brutalité, la douceur étant la conjonction d'un oeil fermé avec un oeil ouvert ou du dédain avec l'enthousiasme, du refus avec la confiance et de la haine avec l'amour, voyez quand même la barrière de cristal que l'homme a fermée devant l'homme.}}
{{Réf Livre|titre=Capitale de la douleur ''suivi ''de L'amour la poésie|auteur=[[Paul Eluard]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1966|année d'origine=1926|page=120|partie=Nouveaux poèmes|section=L'absolue nécessité|ISBN=978-2-07-030095-2}}
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==== [[Octavio Paz]], ''Liberté sur parole'', 1958 ====
''' Travaux du poète '''
{{Citation|citation=Au front du mot tour, j'ouvre un créneau rouge. Le mot haine, je le nourris d'ordures pendant des années, jusqu'à ce qu'il éclate en une belle explosion purulente qui infecte le langage pour un siècle.}}
{{Réf Livre|titre=Liberté sur parole|auteur=[[Octavio Paz]]|traducteur=Jean-Clarence Lambert|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1966|année d'origine=1958|page=54|partie=II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950)|section=''Travaux du poète'' — VIII|ISBN=2-07-031789-7}}
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