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[[File:Lesser Ury Unter den Linden mit Brandenburger Tor.jpg|thumb|250px220px|<center>''Unter den Linden mit Brandenburger Tor'' — [[w:Lesser Ury|Lesser Ury]] (XIXè s.)</center>]]
 
== Littérature ==
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À l’age de vingt et un ans, Bébé Cadum fut de taille à lutter avec Bibendum. Cela commença un matin de juin. Un agent de police qui se promenait bêtement avenue des Champs-Elysées entendit tout à coup de grandes clameurs dans le ciel. Celui-ci s’obscurcit et, avec tonnerre, éclairs et vent, une pluie savonneuse s’abattit sur la ville. En un instant le paysage fut féerique. Les toits recouverts d’une mousse légère que le vent enlevait par flocons s’irisèrent aux rayons du soleil reparu. Une multitude d’arcs-en-ciel rugirent, légers, pâles et semblables à l’auréole des jeunes poitrinaires, au temps qu’elles faisaient partie de l’accessoire poétique. Les passants marchaient dans une neige odorante qui montait jusqu’à leurs genoux. Certains entamèrent des combats de bulles de savon que le vent emportait avec un grand nombre de fenêtres reflétées sur les parois translucides.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=La liberté ou l'amour !|auteur=[[Robert Desnos]]|éditeur=Gallimard|collection=L'Imaginaire|année=1962|année d'origine=1927|page=34|section=III. Tout ce qu'on voit est d'or|ISBN=978-2-07-027695-0}}
 
=== Roman ===
==== [[Pierre Louÿs]], ''Les Aventures du Roi Pausole'', 1900 ====
{{citation|citation=<poem>L'eau, d'une gueule de satyre aux oreilles foliesques, tombait dans une cuve naturelle de terre rouge et d'herbes vertes où s'enracinaient des lauriers-roses en touffes compactes. Ce n'était point la vasque moisie et lépreuse de nos jardins où la source inutile vient inonder une terre déjà molle de pluie. C'était une naissance de fleurs dans le sol pourpré du Midi, une fontaine de sève, une urne génitrice d'où la vie ruisselait en verdures mouvantes, et le vieux satyre, fils de Pan, regardait la jeunesse des bois descendre éternellement de ses lèvres.
Au-dessous du mascaron cornu, que la blanche Aline prenait pour le diable, deux nymphes de marbre s'enlaçaient, debout et penchées sur le bassin obscur. A la fin de chaque hiver l'amandier les couvrait de ses petites églantines. L'été, elles prenaient sous le soleil toutes les couleurs de la chair. La nuit elles redevenaient déesses.</poem>}}
{{réf Livre|titre=Les Aventures du Roi Pausole|auteur=[[Pierre Louÿs]]|éditeur=Flammarion|éditeur=GF|année=2008|année d'origine=1900|page=131|ISBN=978-2-0807-1214-1|partie=Livre deuxième|section=III. Comment le miroir des nymphes devint celui des jeunes filles}}
 
[[Catégorie:Précipitation]]
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