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'''[[w:Marie d'Agoult|Marie Catherine Sophie de Flavigny]]''', comtesse d'Agoult, née le 31 décembre 1805 à Francfort-sur-le-Main (Hesse) et morte le 5 mars 1876 à Paris, connue également sous le pseudonyme de Daniel Stern, est un écrivain français.
 
== Roman ===== ''Nélida'', 1866 ===
{{Citation|citation=En devisant ainsi, les deux enfants étaient arrivés à une partie de l'étang obstruée par une masse de roseaux et d'autres plantes aquatiques. Guermann écarta avec précaution une touffe de joncs dont les soyeuses aigrettes semblaient des flocons de neige oubliés par l'hiver au sein de cette luxuriante verdure ; et Nélida poussa un cri de joie en apercevant le nid de sarcelles, où reposaient, doucement échauffés par un rayon de soleil, huit ou dix petits oeufs d'un fauve verdâtre, polis et luisants, charmants à voir.}} {{Réf Livre|titre=Nélida|auteur=Marie d'Agoult|éditeur=Calmann-Lévy|année=2010|année d'origine=1866|page=41|partie=Première partie|chapitre=|ISBN=978-2-7021-4127-4}}
=== ''Nélida'', 1866 ===
{{Citation|citation=En devisant ainsi, les deux enfants étaient arrivés à une partie de l'étang obstruée par une masse de roseaux et d'autres plantes aquatiques. Guermann écarta avec précaution une touffe de joncs dont les soyeuses aigrettes semblaient des flocons de neige oubliés par l'hiver au sein de cette luxuriante verdure ; et Nélida poussa un cri de joie en apercevant le nid de sarcelles, où reposaient, doucement échauffés par un rayon de soleil, huit ou dix petits oeufs d'un fauve verdâtre, polis et luisants, charmants à voir.}}
{{Réf Livre|titre=Nélida|auteur=Marie d'Agoult|éditeur=Calmann-Lévy|année=2010|année d'origine=1866|page=41|partie=Première partie|chapitre=|ISBN=978-2-7021-4127-4}}
 
{{Citation|citation=Quel étrange spectacle aux yeux d'un être sensé que le spectacle du monde, c'est-à-dire de cette partie de la société qui, opulente, glorieuse, réservée aux nobles loisirs, est reconnue, saluée par tous, comme l'arbitre des bienséances, comme la gardienne des moeurs élégantes et de l'esprit d'honneur, et qui, dans son dédain superbe, ne tenant compte que d'elle-même, affecte de se nommer le ''monde'' par excellence : tant elle a jugé ce qui est était en dehors d'elle indigne de son attention et de son intérêt !}} {{Réf Livre|titre=Nélida|auteur=Marie d'Agoult|éditeur=Calmann-Lévy|année=2010|année d'origine=1866|page=75|partie=Première partie|chapitre=V|ISBN=978-2-7021-4127-4}}
{{Réf Livre|titre=Nélida|auteur=Marie d'Agoult|éditeur=Calmann-Lévy|année=2010|année d'origine=1866|page=75|partie=Première partie|chapitre=V|ISBN=978-2-7021-4127-4}}
 
{{Citation|citation=Avec quel art merveilleux on parvient à maintenir debout cet édifice bâti de préjugés et de mensonges, dont chaque partie est près de tomber de vétusté, et dont l'ensemble pourtant présente encore une masse assez imposante ! Cette société affirme qu'elle est chrétienne ; l'éducation qu'elle donne à la jeunesse destinée de génération en génération à la renouveler est de tous points, assure-t-elle, conforme aux enseignements de l'EvangileÉvangile. Elle en fait gloire et feint de ne pas s'apercevoir que la parole du Christ est la réprobation sévère de l'esprit qui l'anime ; car le fils du charpentier enseignait le mépris des richesses, la vanité des plaisirs, le néant des grandeurs, et le monde pratique ouvertement l'avide poursuite de tous ces faux biens, le culte aveugle de l'opinion, l'estime immodérée des honneurs et de la fortune. Cette contradiction est à tel point enracinée dans les moeurs qu'elle ne soulève pas une difficulté, pas un doute ; elle est disciplinée et ordonnée à la satisfaction de tous.|précisions=Il est ici question du grand monde.}} {{Réf Livre|titre=Nélida|auteur=Marie d'Agoult|éditeur=Calmann-Lévy|année=2010|année d'origine=1866|page=75|partie=Première partie|chapitre=V|ISBN=978-2-7021-4127-4}}
{{Réf Livre|titre=Nélida|auteur=Marie d'Agoult|éditeur=Calmann-Lévy|année=2010|année d'origine=1866|page=75|partie=Première partie|chapitre=V|ISBN=978-2-7021-4127-4}}
 
{{Citation|citation=On a gardé le langage de Jésus, les pompes de Satan, les oeuvres de tous deux. L'Église a ses jours, le tentateur a les siens ; on n'exerce pas la charité, mais on fait l'aumône ; on ne pratique pas le renoncement, mais on observe l'abstinence ; on honore le duel, mais on flétrit le suicide ; on court en foule à la comédie, mais on refuse la sépulture au comédien ; on lapide la femme adultère, mais on porte le séducteur en triomphe. Qui ne s'étonnerait en venant à considérer à quel pharisaïsme prodigieux le monde a su interpréter et fausser le sens de la divine Écriture ? Quelle tolérance pour le vice hypocrite, quelle rigidité pour la passion sincère ! Combien la coquetterie rusée et la galanterie circonspecte y trouvent peu de censeurs; mais l'amour, s'il osait s'y montrer, comme on le couvrirait d'anathèmes ! L'amour ? ne craignez pas de l'y voir ; il en est banni comme une faiblesse ridicule ; il est banni de son plus pur sanctuaire, du coeur même de la jeune fille : il y est étouffé avant de naître par la cupidité et la vaine gloire qui pervertissent tous les instincts, jusqu'au plus naturel, au plus légitime, au plus religieux de tous : le désir du bonheur dans le mariage.|précisions=Il est ici question du grand monde.}}