« Jésus » : différence entre les versions

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== Citations surle Jésusconcernant ==
=== [[Jean-Jacques Rousseau]], ''Émile, ou De l’éducation'', 1762 ===
{{Citation|{{Personnage|Dolmancé}} : [...] c'est pour nous sauver tous, assure l'imbécile [Jésus], qu'il a pris chair, quoique dieu, dans le sein d'une enfant des hommes; et les miracles éclatants qu'on va lui voir opérer, en convaincront bientôt l'univers! Dans un souper d'ivrognes, en effet, le fourbe change, à ce qu'on dit, l'eau en vin; dans un désert, il nourrit quelques scélérats avec des provisions cachées que ses sectateurs préparèrent; un de ses camarades fait le mort, notre imposteur le ressuscite; il se transporte sur une montagne, et là, seulement devant deux ou trois de ses amis, il fait un tour de passe-passe dont rougirait le plus mauvais bateleur de nos jours. Maudissant d'ailleurs avec enthousiasme tous ceux qui ne croient pas en lui, le coquin promet les cieux à tous les sots qui l'écouteront. Il n'écrit rien, vu son ignorance; parle fort peu, vu sa bêtise; fait encore moins, vu sa faiblesse, et, lassant à la fin les magistrats, impatientés de ses discours séditieux, quoique fort rares, le charlatan se fait mettre en croix, après avoir assuré les gredins qui le suivent que, chaque fois qu'ils l'invoqueront, il descendra vers eux pour s'en faire manger. On le supplicie, il se laisse faire. Monsieur son papa, ce Dieu sublime, dont il ose dire qu'il descend, ne lui donne pas le moindre secours, et voilà le coquin traité comme le dernier des scélérats, dont il était si digne d'être le chef.}}
{{Citation|Socrate prenant la coupe empoisonnée bénit celui qui la lui présente et qui pleure ; Jésus, au milieu d’un supplice affreux, prie pour ses bourreaux acharnés. Oui, si la vie et la mort de Socrate sont d’un sage, la vie et la mort de Jésus sont d’un Dieu. Dirons-nous que l’histoire de l’Évangile est inventée à plaisir ? Mon ami, ce n’est pas ainsi qu’on invente ; et les faits de Socrate, dont personne ne doute, sont moins attestés que ceux de Jésus-Christ.}}
{{réf Livre
{{réf Livre|auteur=[[Jean-Jacques Rousseau]] |titre=Émile, ou De l’éducation|chapitre=IV|partie=Profession de foi du vicaire savoyard|s=http://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89mile,_ou_De_l%E2%80%99%C3%A9ducation/%C3%89dition_1782/Livre_IV|éditeur=Genève|année=1782|page=20}}
|auteur=[[w:Donatien Alphonse François de Sade|Donatien Alphonse François de Sade]]
|titre=Œuvres De Sade
|éditeur=Jeune Parque
|année=1947
|titre de la contribution=La philosophie dans le boudoir
|année de la contribution=1795
|page=171-172}}
 
|titre=== [[Donatien Alphonse François de Sade|Sade]], ''Dialogue entre un prêtre et un moribond : suivi d'une Pensée'', 1782 ===
{{Citation|citation=<poem>
{{Personnage|Le moribond }} : Reviens à la raison, prédicant, ton Jésus ne vaut pas mieux que Mahomet, Mahomet pas mieux que Moïse, et tous trois pas mieux que [[Confucius]] qui pourtant dicta quelques bons principes pendant que les trois autres déraisonnaient ; mais en général tous ces gens-là ne sont que des imposteurs, dont le philosophe s'est moqué, que la canaille a crus et que la justice aurait dû faire pendre.
{{Personnage|Le prêtre }} : Hélas, elle ne l'a que trop fait pour l'un des quatre.
{{Personnage|Le moribond }} : C'est celui qui le méritait le mieux. Il était séditieux, turbulent, calomniateur, fourbe, libertin, grossier farceur et méchant dangereux, possédait l'art d'en imposer au peuple et devenait par conséquent punissable dans un royaume en l'état où se trouvait alors celui de Jérusalem. Il a donc été très sage de s'en défaire et c'est peut-être le seul cas où mes maximes, extrêmement douces et tolérantes d'ailleurs, puissent admettre la sévérité de Thémis.
</poem>}}
{{ réf Livre|auteur=[[Donatien Alphonse François de Sade]]|titre=Dialogue entre un prêtre et un moribond : suivi d'une Pensée|éditeur=J. J. Pauvert|année=1953|année d'origine=1782|page=50}}
{{ réf Livre
|auteur=[[Donatien Alphonse François de Sade]]
|titre=Dialogue entre un prêtre et un moribond: suivi d'une Pensée
|éditeur=J. J. Pauvert
|année=1953
|année d'origine=1782
|page=50
}}
 
=== [[Donatien Alphonse François de Sade|Sade]], ''La Philosophie dans le boudoir'', 1795 ===
{{Citation| Dites voir, s'ils l'avaient empalé, leur Jésus-Christ, où les porteraient-ils, les stigmates, les élus de Dieu ?}}
{{Citation|{{Personnage|Dolmancé}} : [...] c'est pour nous sauver tous, assure l'imbécile [Jésus], qu'il a pris chair, quoique dieu, dans le sein d'une enfant des hommes ; et les miracles éclatants qu'on va lui voir opérer, en convaincront bientôt l'univers ! Dans un souper d'ivrognes, en effet, le fourbe change, à ce qu'on dit, l'eau en vin ; dans un désert, il nourrit quelques scélérats avec des provisions cachées que ses sectateurs préparèrent; un de ses camarades fait le mort, notre imposteur le ressuscite ; il se transporte sur une montagne, et là, seulement devant deux ou trois de ses amis, il fait un tour de passe-passe dont rougirait le plus mauvais bateleur de nos jours. Maudissant d'ailleurs avec enthousiasme tous ceux qui ne croient pas en lui, le coquin promet les cieux à tous les sots qui l'écouteront. Il n'écrit rien, vu son ignorance ; parle fort peu, vu sa bêtisebêti ; fait encore moins, vu sa faiblesse, et, lassant à la fin les magistrats, impatientés de ses discours séditieux, quoique fort rares, le charlatan se fait mettre en croix, après avoir assuré les gredins qui le suivent que, chaque fois qu'ils l'invoqueront, il descendra vers eux pour s'en faire manger. On le supplicie, il se laisse faire. Monsieur son papa, ce Dieu sublime, dont il ose dire qu'il descend, ne lui donne pas le moindre secours, et voilà le coquin traité comme le dernier des scélérats, dont il était si digne d'être le chef.}}
{{réf Livre
{{réf Livre|auteur=[[w:Donatien Alphonse François de Sade|Donatien Alphonse François de Sade]]|titre=Œuvres De Sade|éditeur=Jeune Parque|année=1947|titre de la contribution=La philosophie dans le boudoir |année de la contribution=1795|page=171-172}}
|auteur=[[:w:François Cavanna|François Cavanna]]
|titre=Lettre ouverte aux culs-bénits
|éditeur=Albin Michel
|année=1994
|page=165}}
 
=== [[Marie d'Agoult]], ''Nélida'', 1866 ===
{{Citation|
{{Citation|citation=On a gardé le langage de Jésus, les pompes de Satan, les oeuvres de tous deux. L'Église a ses jours, le tentateur a les siens ; on n'exerce pas la charité, mais on fait l'aumône ; on ne pratique pas le renoncement, mais on observe l'abstinence ; on honore le duel, mais on flétrit le suicide ; on court en foule à la comédie, mais on refuse la sépulture au comédien ; on lapide la femme adultère, mais on porte le séducteur en triomphe. Qui ne s'étonnerait en venant à considérer à quel pharisaïsme prodigieux le monde a su interpréter et fausser le sens de la divine Écriture ? Quelle tolérance pour le vice hypocrite, quelle rigidité pour la passion sincère ! Combien la coquetterie rusée et la galanterie circonspecte y trouvent peu de censeurs; mais l'amour, s'il osait s'y montrer, comme on le couvrirait d'anathèmes ! L'amour ? ne craignez pas de l'y voir ; il en est banni comme une faiblesse ridicule ; il est banni de son plus pur sanctuaire, du coeur même de la jeune fille : il y est étouffé avant de naître par la cupidité et la vaine gloire qui pervertissent tous les instincts, jusqu'au plus naturel, au plus légitime, au plus religieux de tous : le désir du bonheur dans le mariage.|précisions=Il est ici question du grand monde.}}
Socrate prenant la coupe empoisonnée bénit celui qui la lui présente et qui pleure ; Jésus, au milieu d’un supplice affreux, prie pour ses bourreaux acharnés. Oui, si la vie et la mort de Socrate sont d’un sage, la vie et la mort de Jésus sont d’un Dieu. Dirons-nous que l’histoire de l’Évangile est inventée à plaisir ? Mon ami, ce n’est pas ainsi qu’on invente ; et les faits de Socrate, dont personne ne doute, sont moins attestés que ceux de Jésus-Christ.
{{Réf Livre|titre=Nélida|auteur=[[Marie d'Agoult]]|éditeur=Calmann-Lévy|année=2010|année d'origine=1866|page=76|partie=Première partie|chapitre=V|ISBN=978-2-7021-4127-4}}
}}
 
{{réf Livre
|titre=== [[François Cavanna]], ''Lettre ouverte aux culs-bénits'', 1994 ===
|auteur=[[Jean-Jacques Rousseau]]
{{Citation| Dites voir, s'ils l'avaient empalé, leur Jésus-Christ, où les porteraient-ils, les stigmates, les élus de Dieu ?}}
|titre=Émile, ou De l’éducation
{{réf Livre|auteur=[[:w:François Cavanna|François Cavanna]]|titre=Lettre ouverte aux culs-bénits|éditeur=Albin Michel|année=1994 |page=165}}
|chapitre=IV
|partie=Profession de foi du vicaire savoyard
|s=http://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89mile,_ou_De_l%E2%80%99%C3%A9ducation/%C3%89dition_1782/Livre_IV
|éditeur=Genève
|année=1782
|page=20}}
 
=== [[François Reynaert]], ''Nos ancêtres les gaulois et autres fadaises'', 2010 ===
{{citation|Le christianisme est tout bonnement une religion orientale, exactement comme l’Islam le sera plus tard et la géographie qui est devenue la leur ne tient qu’aux hasards de l’histoire. Mais non, écoutez une certaine droite identitaire parler de nos « vieilles terres chrétiennes », écoutez les nationalistes que le nom de Charles Martel fait vibrer encore. Pour eux Jésus Christ est aussi français que le roquefort ou le général de Gaulle. Ils oublient juste que si malheur arrivait aujourd’hui de sa Palestine natale avec ses pratiques bizarres et son dieu étonnant, ils appelleraient la police pour le reconduire à la frontière.}}
{{Réf Livre|titre=[[:w:Nos ancêtres les gaulois et autres fadaises|Nos ancêtres les gaulois et autres fadaises]]|auteur=[[:w:François Reynaert|François Reynaert]]|éditeur=Fayard |année=2010|page=60}}
|auteur=[[:w:François Reynaert|François Reynaert]]
|éditeur=Fayard
|année=2010
|page=60
}}
 
== Références ==
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