« Patience » : différence entre les versions

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{{Citation|citation=Je suis fatiguée de ce jeu de patience inachevé. Heureuse la femelle du scorpion que ses petits dévorent. Heureux le serpent qui change de chemise. Heureuse l'eau qui se boit elle-même.}}
{{Réf Livre|titre=Liberté sur parole|auteur=[[Octavio Paz]]|traducteur=Jean-Clarence Lambert|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1966|année d'origine=1958|page=92|partie=II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950)|section=Aigle ou Soleil ? — ''Papillon d'obsidienne''|ISBN=2-07-031789-7}}
 
=== Roman ===
==== [[Marie d'Agoult]], ''Nélida'', 1966 ====
{{Citation|citation=<poem>Guermann, irrité par ce calme qui lui semblait presque une insulte, élevait sa voix et lui donnait un accent de plus en plus vibrant. Il en vint à déclamer certains passages avec une puissance d'organe et de geste qui ne pouvait laisser aucun doute sur l'application directe qu'il en faisait à Nélida ; mais en vain. Mme de Kervaëns demeurait immobile, ne l'interrompait pas, ne levait pas les yeux ; pas un pli de sa robe ne froissait la soie du divan. On n'entendait que le bruit régulier et de plus en plus affaibli de son haleine. Indigné, à bout de patience, exalté par le retentissement de sa parole dans l'espace sonore, Guermann, ne se contenant plus, jeta le livre loin de lui et s'approcha, résolu à dire enfin à cette femme hautaine qui ne voulait rien comprendre tout ce qu'il ressentait pour elle d'ardeurs brûlantes et de violents désirs. Mais il s'arrêta tout à coup en la voyant endormie ou évanouie, c'est ce qu'il ne pouvait discerner. Les yeux de Nélida étaient clos, sa bouche était décolorée, son bras alangui avait glissé hors des coussins [...].
— Ô Galatée, s'écria-t-il en la saisissant d'une étreinte passionnée, marbre divin, éveille-toi dans les bras de ton amant ; éveille-toi à la vie, éveille-toi à l'amour...
Nélida rouvrit les yeux, et, recouvrant tout à coup ses esprits, elle s'arracha des bras de Guermann qui n'essaya pas de la retenir, tant le regard qu'elle lui jeta commandait le respect. Elle alla lentement, en silence, à la fenêtre, et, l'ouvrant malgré l'orage, elle s'appuya sur le balcon que commençaient à mouiller de larges gouttes de pluie. Guermann se laissa tomber à la place qu'elle venait de quitter, et fondit en larmes</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Nélida|auteur=[[Marie d'Agoult]]|éditeur=Calmann-Lévy|année=2010|année d'origine=1866|page=183|partie=Troisième partie|chapitre=XIV|ISBN=978-2-7021-4127-4}}
 
[[Catégorie:Vertu]]